Saint Josémaria : L’Assomption de la Vierge Marie Assumpta est Maria in coelum : gaudent angeli ! — Dieu a transporté Marie au ciel — corps et âme : et les Anges se réjouissent !
Ainsi chante l'Église. — Et c'est ainsi, avec cette même explosion de joie, que nous commençons notre contemplation de cette dizaine du Saint Rosaire :
La Mère de Dieu s'est endormie. — Les douze Apôtres se tiennent autour de son lit. — Matthias à la place de Judas.
Et nous, par une grâce que tous respectent, nous sommes aussi à ses côtés.
Mais Jésus désire avoir sa Mère corps et âme, dans la gloire. — Et la Cour céleste déploie toute sa splendeur pour accueillir Notre Dame. — Toi et moi — qui ne sommes, après tout, que des enfants — nous prenons la traîne du magnifique manteau bleu de Marie et ainsi nous pouvons contempler cette scène merveilleuse.
La Très Sainte Trinité reçoit et comble d'honneurs la Fille, la Mère et l'Épouse de Dieu... — Et la majesté de Notre Dame est si grande que les Anges s'interrogent : Qui est-ce donc ?
Saint Rosaire, 4° mystère glorieux
Plusieurs textes de saint Josémaria sur l'Assomption de la Vierge Marie sont disponibles sur le site web qui lui est consacré
Saint Bernard de Clairvaux : Les 12 Prérogatives de la Bienheureuse Vierge Marie ( lien vers texte intégral)
Sermon pour l'Octave de l'Assomption.
D'après ce texte de l'Apocalypse : Un signe grandiose apparut dans le ciel : une femme qu'enveloppait le soleil, la lune sous les pieds et douze étoiles en couronne sur sa tête.
1 . Mes très chers frères, un homme et une femme nous ont causé le plus grand dommage; mais, grâce à Dieu, tout a été réparé par un autre homme et une autre femme, dans une merveilleuse surabondance de grâces. Le don n'est pas proportionné à la faute, et la grandeur du bienfait passe de loin le dommage subi. L'artisan très habile et très bonn'a pas brisé le vase fêlé, il l'a remodelé à notre usage et nous l'a rendu plus parfait. Du vieil Adam il en a tiré un nouveau, et il a transfiguré Ève pour former Marie. Certes, le Christ pouvait nous suffire, puisque, aujourd'hui encore, toute notre capacité vient de lui ; mais il n'était pas bon pour nous que l'homme restât seul. Il fallait, au contraire, que l'un et l'autre sexes prissent part à notre régénération, puisque l'un et l'autre avaient contribué à notre chute. Certes l'homme, le Christ Jésus est un médiateur fidèle et tout-puissant entre Dieu et les hommes, mais nous redoutons en lui la majesté divine. Son humanité s'est comme résorbée dans sa divinité, non pas que sa nature ait changé, mais parce que son rôle a été déifié. On ne célèbre pas seulement sa miséricorde, mais aussi son jugement, : bien que sa passion lui ait appris la compassion, qui le rend miséricordieux, il a le pouvoir de juger. Notre Dieu est un feu dévorant. Le pécheur redoute, en s'en approchant, de périr sous le regard de Dieu comme la cire fond en présence de la flamme.
Saint Jean Paul II : Le Rosaire de la Vierge Marie
1. Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s'est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu, est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d'une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté. Elle se situe bien dans la ligne spirituelle d'un christianisme qui, après deux mille ans, n'a rien perdu de la fraîcheur des origines et qui se sent poussé par l'Esprit de Dieu à « avancer au large » (Duc in altum!) pour redire, et même pour “crier” au monde, que le Christ est Seigneur et Sauveur, qu'il est « le chemin, la vérité et la vie » ( Jn 14, 6), qu'il est « la fin de l'histoire humaine, le point vers lequel convergent les désirs de l'histoire et de la civilisation »
1. En effet, tout en ayant une caractéristique mariale, le Rosaire est une prière dont le centre est christologique. Dans la sobriété de ses éléments, il concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique , dont il est presque un résumé.2 En lui résonne à nouveau la prière de Marie, son Magnificat permanent pour l'œuvre de l'Incarnation rédemptrice qui a commencé dans son sein virginal. Avec lui, le peuple chrétien se met à l'école de Marie , pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l'expérience de la profondeur de son amour. Par le Rosaire, le croyant puise d'abondantes grâces, les recevant presque des mains mêmes de la Mère du Rédempteur.
Les Pontifes romains et le Rosaire
2. Beaucoup de mes prédécesseurs ont accordé une grande importance à cette prière. À ce sujet, des mérites particuliers reviennent à Léon XIII qui, le 1erseptembre 1883, promulgua l'encyclique Supremi apostolatus officio ,3 paroles fortes par lesquelles il inaugurait une série de nombreuses autres interventions concernant cette prière, qu'il présente comme un instrument spirituel efficace face aux maux de la société. Parmi les Papes les plus récents qui, dans la période conciliaire, se sont illustrés dans la promotion du Rosaire, je désire rappeler le bienheureux Jean XXIII4 et surtout Paul VI qui, dans l'exhortation apostolique Marialis cultus , souligna, en harmonie avec l'inspiration du Concile Vatican II, le caractère évangélique du Rosaire et son orientation christologique.
Puis, moi-même, je n'ai négligé aucune occasion pour exhorter à la récitation fréquente du Rosaire. Depuis mes plus jeunes années, cette prière a eu une place importante dans ma vie spirituelle. Mon récent voyage en Pologne me l'a rappelé avec force, et surtout la visite au sanctuaire de Kalwaria. Le Rosaire m'a accompagné dans les temps de joie et dans les temps d'épreuve. Je lui ai confié de nombreuses préoccupations. En lui, j'ai toujours trouvé le réconfort. Il y a vingt-quatre ans, le 29 octobre 1978, deux semaines à peine après mon élection au Siège de Pierre, laissant entrevoir quelque chose de mon âme, je m'exprimais ainsi: « Le Rosaire est ma prière préférée. C'est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. [...] On peut dire que le Rosaire est, d'une certaine manière, une prière-commentaire du dernier chapitre de la Constitution Lumen gentium du deuxième Concile du Vatican, chapitre qui traite de l'admirable présence de la Mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l'Église. En effet, sur l'arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ. Réunis en mystères joyeux, douloureux et glorieux, ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le cœur de sa Mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l'Église, de l'humanité, c'est-à-dire nos événements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à cœur. C'est ainsi que la simple prière du Rosaire s'écoule au rythme de la vie humaine ».
Lire sur le site du Vatican la lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae du Pape Jean Paul II