Les fioretti du pape François (7)

"Le Seigneur frappe à la porte de notre cœur. Peut-être avons-nous mis un petit écriteau où il est écrit : “Ne pas déranger” ?" (tweet du 13 janvier 2014)

Il faut savoir avaler des couleuvres À Sainte-Marthe, le 24 janvier 2014 :

« Pour dialoguer, il faut être tout à tous. C’est ainsi que se construit la paix : par l’humilité, l’humiliation, en cherchant toujours à voir l’image de Dieu dans l’autre […] S’humilier, c’est toujours bâtir un pont, toujours. Et c’est cela, être chrétien : bâtir des ponts avec les autres, jamais des murs ». Même si cela « n’est pas écrit dans la Bible, tout le monde sait que pour y arriver, il faut avaler des couleuvres » : « Le dialogue est difficile ». Mais il est pire de « s’isoler dans le jus amer du ressentiment » : « le cœur peut devenir comme Berlin avec un mur dressé contre les autres » et « quand les murs se dressent, la réconciliation est très difficile » car ils « favorisent le ressentiment et la haine ».

La mondanité ramollit le cœur À Sainte-Marthe, le 17 janvier 2014

«Il est vrai que le chrétien doit être normal, comme les personnes sont normales. […] Mais il existe des valeurs que le chrétien ne peut pas prendre pour lui […] Il doit considérer pour lui la parole de Dieu qui lui dit: tu es mon fils, tu es élu, je suis avec toi, je marche avec toi[…] La normalité de la vie exige du chrétien la fidélité à son élection». Cette élection, il ne doit jamais «la vendre pour aller vers une uniformité mondaine: telle est la tentation du peuple et aussi la nôtre».

N’oublions pas «la parole de Dieu, ce que nous dit le Seigneur» pour poursuivre en revanche «la parole à la mode Le […] roman feuilleton aussi est à la mode! Suivons celle-ci: elle est plus amusante!». Cette attitude de mondanité «est plus dangereuse parce qu’elle est plus subtile»; alors que «l’apostasie», c’est-à-dire «précisément le péché de la rupture avec le Seigneur», se voit et se reconnaît clairement. «La tentation durcit le cœur. Et quand le cœur est dur, quand le cœur n’est pas ouvert, la parole de Dieu ne peut pas entrer[…] La mondanité ramollit le cœur». Mais elle lui fait mal, car «ce n’est jamais une bonne chose d’avoir le cœur mou. Un cœur bon est ouvert à la parole de Dieu, il la reçoit. Comme la Vierge qui méditait toutes ces choses en son cœur, dit l’Evangile». Voilà donc la priorité: «recevoir la parole de Dieu pour ne pas s’éloigner de l’élection».

Nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles Message à l’occasion de la journée des vocations (16 janvier 2014)

Vivre cette « haute mesure de la vie chrétienne ordinaire » (cf. JEAN-PAUL II, Lett. apost. Novo millennio ineunte, n. 31), signifie parfois aller à contre-courant et comporte de rencontrer également des obstacles, en dehors de nous et en nous. Jésus lui-même nous avertit : la bonne semence de la Parole de Dieu est souvent volée par le Malin, bloquée par les difficultés, étouffée par des préoccupations et des séductions mondaines (cf. Mt 13, 19-22). Toutes ces difficultés pourraient nous décourager, en nous faisant nous replier sur des voies apparemment plus commodes. Mais la véritable joie des appelés consiste à croire et à faire l’expérience que le Seigneur, lui, est fidèle, et qu’avec lui nous pouvons marcher, être des disciples et des témoins de l’amour de Dieu, ouvrir notre cœur à de grands idéaux, à de grandes choses. « Nous chrétiens nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. Jouez votre vie pour de grands idéaux!» (Homélie lors de la Messe pour les confirmations, 28 avril 2013).