Les fioretti du Pape François

Nous poursuivons la publication d'extraits de propos tenus par le pape devant divers publics au cours du mois de septembre.

Avant de faire des commérages, un chrétien doit se mordre la langue ! Humilité, douceur, magnanimité, amour pour conserver l’unité ! Voilà, voilà les routes, les vraies routes de l’Église (...) L’humilité contre la vanité, contre l’orgueil, l’humilité, la douceur, la magnanimité, l’amour pour conserver l’unité. un seul corps, celui du Christ que nous recevons dans l’Eucharistie ; un seul Esprit, l’Esprit-Saint qui anime et recrée continuellement l’Église ; une seule espérance, la vie éternelle ; une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu, Père de tous (cf st Paul) (...) Et ceci, c’est une vraie richesse : ce qui nous unit, pas ce qui nous divise. (...) Que chacun se demande aujourd’hui : est-ce que je fais grandir l’unité en famille, en paroisse, en communauté, ou est-ce que je suis mauvaise langue ? Est-ce que je suis un motif de division, de malaise? Mais vous ne savez pas le mal que font les commérages à l’Église, aux paroisses, aux communautés ! Cela fait du mal ! Les commérages blessent. Avant de faire des commérages, un chrétien doit se mordre la langue ! Oui ou non ? Se mordre la langue : cela nous fera du bien, parce que la langue gonfle et on ne peut plus parler, on ne peut plus faire de commérages. Ai-je l’humilité de recoudre avec patience, avec sacrifice, les blessures faites à la communion?

Les noces de Cana: du vin, pas du thé ou du jus de fruit À Sainte Marthe, le 6 septembre 2013:

"Le chrétien est fondamentalement joyeux. Même s'il y a des moments de croix, de douleur, il y a toujours cette paix profonde de la joie, parce que la vie chrétienne se vit comme une fête, comme les noces de Jésus avec l'Église. Le Seigneur nous demande seulement de le reconnaître comme unique époux. Lui, le Christ est toujours fidèle et nous demande aussi cette fidélité (...) Jésus nous fait entrevoir la relation entre Lui et l’Église comme des noces (...) A la fin de l'Évangile, quand on apporte le vin, ou quand on parle du vin, cela me fait penser aux noces de Cana : et c'est pour cette raison que Jésus a fait ce miracle ; c’est ce qui explique l'attitude de Marie : quand elle s'est aperçue qu'il n'y avait plus de vin - parce que s'il n'y a pas de vin il n'y a pas de fête... Imaginons-nous finir ces noces en buvant le thé ou du jus de fruits ? Ca ne va pas...- C'est la fête et Marie demande le miracle (...) La vie chrétienne est caractérisée par la joie, la joie du cœur. »

La déesse lamentation est une tromperie Le 22 septembre 2013, aux jeunes de Cagliari en Sardaigne : « Avance au large et jette les filets » à nouveau, sans te lasser ! Jésus le répète à chacun de vous. Et c’est Lui qui donnera la force ! Il y a la menace de la lamentation, de la résignation. Celles-là, nous les laissons à ceux qui suivent la « déesse lamentation »! Hein ? Et vous, est-ce que vous suivez la déesse lamentation ? Vous vous lamentez continuellement, comme dans une veillée funèbre ? Non, un jeune ne peut pas faire cela ! La déesse lamentation est une tromperie : elle te fait prendre la mauvaise route.

Quand tout semble immobile et stagnant, quand les problèmes personnels nous inquiètent, quand les malaises sociaux ne trouvent pas les réponses dues, ce n’est pas bon de se donner pour vaincus. Le chemin est Jésus : le faire monter dans notre « barque » et avancer au large avec Lui ! Il est Seigneur! Il change la perspective de la vie. La foi en Jésus conduit à une espérance qui va au-delà, à une certitude fondée non seulement sur nos qualités et nos dons, mais sur la Parole de Dieu, sur l’invitation qui vient de Lui. Sans faire trop de calculs humains ni trop se préoccuper de vérifier si la réalité qui vous entoure coïncide avec vos sécurités. Avancez au large, sortez de vous-mêmes :sortir de notre petit monde et nous ouvrir à Dieu, pour nous ouvrir toujours plus aux frères.