L'Ascension du Seigneur

Il m'a toujours paru logique que la Très Sainte Humanité de Jésus-Christ monte dans la gloire du Père, et cela m'a toujours rempli de joie, mais je pense aussi que cette tristesse, propre au jour de l'Ascension, est une marque de l'amour que nous ressentons pour Jésus Notre Seigneur.

La liturgie nous propose, une fois de plus, le dernier mystère de la vie de Jésus-Christ parmi les hommes : son Ascension au ciel.

Quand le Christ passe , 117

Telécharger l'Homélie "L'Ascension du Seigneur" de Saint Josémaria en pdf

Comment ne nous manquerait-Il pas ?

Il m'a toujours paru logique que la Très Sainte Humanité de Jésus-Christ monte dans la gloire du Père, et cela m'a toujours rempli de joie, mais je pense aussi que cette tristesse, propre au jour de l'Ascension, est une marque de l'amour que nous ressentons pour Jésus Notre Seigneur. Lui qui, étant Dieu parfait, s'est fait homme, homme parfait, chair de notre chair et sang de notre sang, nous quitte pour aller au ciel. Comment ne nous manquerait-Il pas ?

Quand le Chrtist passe , 117

Entreprendre cette tache dans le monde

La fête de l'Ascension du Seigneur nous suggère aussi une autre réalité : ce Christ, qui nous pousse à entreprendre cette tache dans le monde, nous attend au ciel. En d'autres termes, cette vie terrestre, que nous aimons, n'est pas définitive ; car nous n'avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle de l'avenir, la cité immuable.

Mais prenons garde de ne pas interpréter la Parole de Dieu en l'enfermant dans l'étroitesse de nos horizons. Le Seigneur ne nous demande pas d'être malheureux lors de notre chemin sur terre, et de n'attendre notre consolation que de l'au-delà. Dieu nous veut heureux ici-bas, mais dans l'attente impatiente de l'accomplissement définitif de cet autre bonheur que Lui seul peut nous donner entièrement.

Sur cette terre, la contemplation des réalités surnaturelles, l'action de la grâce dans nos âmes, l'amour du prochain, fruit savoureux de l'amour de Dieu, supposent déjà une anticipation du ciel, le début de quelque chose qui doit croître de jour en jour. Nous, chrétiens, nous n'admettons pas de double vie, nous maintenons dans notre vie une unité simple et forte, dans laquelle se fondent et se mêlent toutes nos actions.

Le Christ nous attend.

Nous vivons déjà comme des citoyens du ciel, tout en étant pleinementau citoyens de la terre, au milieu des difficultés, des injustices et des incompréhensions, mais aussi avec la joie et dans la sérénité de qui se sait l'enfant bien-aimé de Dieu. Persévérons au service de notre Dieu et nous verrons augmenter en nombre et en sainteté cette armée chrétienne de paix, ce peuple de corédempteurs. Soyons des âmes contemplatives, à tout moment en dialogue constant avec le Seigneur : de la première pensée de la journée à la dernière, dirigeant sans cesse notre cœur vers Jésus-Christ Notre Seigneur, auquel nous parvenons par notre Mère Sainte Marie, et, par Lui, au Père et à l'Esprit Saint.

Accourons à sa Mère

Si, malgré tout, l'Ascension de Jésus au ciel nous laisse dans l'âme un arrière-goût d'amertume et de tristesse, accourons à sa Mère, comme le firent les apôtres : ils retournèrent alors à Jérusalem... et ils priaient d'un seul cœur... avec Marie, Mère de Jésus.

Quand le Christ passe , 126

Pensons maintenant à ces journées qui suivirent l'Ascension, dans l'attente de la Pentecôte. Les disciples remplis de foi par le triomphe du Christ ressuscité et d'un ardent désir de l'Esprit Saint, veulent se sentir unis, et nous les trouvons cum Maria Matre Iesu , avec Marie, la Mère de Jésus (cf. Ac 1, 14). La prière des disciples accompagne celle de Marie, car c'était la prière d'une famille unie.

Quand le Christ passe , 142

Servir, donc ; l'apostolat n'est rien d'autre

Jésus est monté au ciel, disions-nous. Mais le chrétien peut Le fréquenter dans la prière et l'Eucharistie, comme le firent les douze premiers apôtres, s'enflammer de zèle apostolique pour accomplir avec Lui ce service de corédemption qui consiste à semer la paix et la joie. Servir, donc ; l'apostolat n'est rien d'autre. Si nous comptons seulement sur nos propres forces, nous n'arriverons à rien dans le domaine surnaturel ; si nous sommes instruments de Dieu, nous parviendrons à tout : je peux tout en celui qui me rend fort (Ph 4, 13). Dieu, en son infinie bonté, a voulu se servir de ces instruments maladroits. C'est ainsi que l'apôtre n'a pas d'autres fins que de laisser faire le Seigneur, de se montrer entièrement disponible, pour que Dieu réalise son œuvre de salut à travers ses créatures et à travers l'âme qu'il a choisie.

Quand le Christ passe , 120