Jurathlon, un séjour du club Nideck

Les Clubs Nideck (Strasbourg) et Fennecs (Paris), dont les activités de formation chrétienne sont confiées à l’Opus Dei, ont organisé en juillet un séjour sportif pour lycéens. Rémi Maestrini, directeur du séjour, répond à nos questions.

Le jury impartial juge les drakkars...

Rémi, vous êtes rentré du Jura, où vous avez passé quelques jours avec des lycéens. De quoi s’agissait-il ?

Il s’agissait d’un camp itinérant à dominante sportive pour adolescents de 14 à 17 ans, avides de sensations fortes en pleine nature. Les déplacements quotidiens (45 à 60 km) se faisaient en VTT, à travers chemins et sentiers du Jura, en évitant l’asphalte le plus possible ! Une initiation à la spéléologie, une randonnée pédestre aux sources de la Loue et une séance de karting (sur circuit de compétition) sont venus varier les plaisirs du vélo.

Pourriez-vous nous donner le programme d’une journée type ?

Chaque matin, après la messe et le rangement du camp, c’est l’étude des cartes pour établir le parcours du jour. Chaque équipe, formée de 7 - 8 participants et d’un animateur, dispose d’un appareil photo numérique pour prouver son passage sur les sites obligatoires ; on fait également le concours de la photo la plus belle ou la plus drôle.

Après les retrouvailles de fin de journée sur le nouveau lieu de camp, les jeunes reçoivent une causerie d’un animateur ou un moment de prière prêchée par l’aumônier. Cette année, le thème de la formation était Les Dix Commandements, pour aider les jeunes non seulement à les connaître, mais aussi à bien les comprendre et les aimer, afin de les mettre en pratique dans leur vie quotidienne. Puis la journée se termine avec la réparation et l’entretien des vélos, le dîner, la veillée et une prière.

Un exposé réalisé par l'un des moniteurs

Des activités pour jeunes, il y en a beaucoup ! Quelle est la spécificité de ce genre de séjour ? Qu’est-ce qui peut pousser des parents à confier leur enfant à Nideck ?

Ce séjour permet de prouver au jeune qu’il est capable de se dépasser : chaque étape est un défi, et avec de l’entraînement et de la volonté, on les franchit toutes ! Les difficultés poussent à faire plus : porter son vélo s’il ne nous porte plus, réparer une crevaison, attendre le dernier, s’encourager les uns les autres (surtout dans les montées !), maîtriser son caractère en toute circonstance pour garder l’esprit d’équipe, etc.

La formation que nous apportons tout au long du camp aide les participants à réaliser qu’ils doivent aussi se dépasser dans leur vie chrétienne de tous les jours : lutter pour vivre les vertus, passer outre la paresse, penser aux autres, répandre le message évangélique par l’exemple, la solidarité et la parole.

Je pense que c’est cela qu’apprécient les parents.

Comment se traduit l’esprit de l’Opus Dei dans ces activités ?

Sur son vélo, on peut non seulement pédaler mais aussi prier (rendre grâce pour les beaux paysages, ou pour les superbes descentes !), offrir la fatigue à Dieu ou Lui demander du courage dans les montées ! Les jeunes apprennent ainsi à vivre en présence de Dieu : pas seulement pendant la messe ou à la prière du soir, mais dans tout ce qu’ils font, que ce soit pédaler, s’amuser, monter la tente ou faire la cuisine, en forme ou fatigué, content d’être avec les autres ou contrarié par tel ou tel de ses camarades !

Je crois que, quand on vit avec Dieu, on ne réagit pas de la même manière : on s’efforce d’aimer le bon... et le moins bon ! Comme disait saint Josémaria  « Dieu, vous le trouverez dans les choses les plus ordinaires et banales de chaque jour, ou vous ne le trouverez pas ! » : c’est bien cela que nous essayons d’apprendre à nos jeunes.

Un camp ça fait beaucoup de bien et l’assistance aux activités du club de jeunes durant l’année scolaire aussi : chaque semaine, ils viennent à Nideck pour s’amuser bien sûr, mais aussi apprendre à vivre avec les autres, se faire des amis, se former humainement et chrétiennement, étudier... La preuve qu’ils apprécient, c’est qu’ils amènent leurs amis !

La réglementation française est très stricte pour les séjours de mineurs. Comment faites-vous ?

On s’adapte : on recrute des animateurs diplômés, on suit l’évolution de la réglementation, on insiste beaucoup sur la sécurité, auprès des jeunes et de l’équipe d’animation, on s’efforce de prendre toutes les mesures de prudence opportunes, et après avoir fait tout ce qu’il convient…on se confie à nos anges gardiens. Et ils nous rendent bien service !

Qui peut participer à ce séjour ? Des garçons qui fréquentent les activités de Nideck pendant l’année ?

Oui, mais pas seulement. N’importe quel garçon ayant l’âge, et manifestant un intérêt certain pour le camp peut venir. On le reçoit en entretien (au pire au téléphone), pour s’assurer qu’il est bien au courant de ce qui l’attend, s’il est motivé et libre bien sûr !

On parle également avec les parents, pour savoir comment aider leur enfant bien entendu, mais aussi pour que les nouveaux sachent quel esprit nous animent.

Avez-vous eu des commentaires de parents ? Est-ce que tout s’est bien passé ?

Tout s’est très bien passé, une fois de plus ! Oui, les parents remercient beaucoup, car ils se rendent bien compte du profit qu’en ont retiré leurs enfants. Et les jeunes remercient aussi : des années plus tard, quand je les revois à d’autres occasions, ils m’en reparlent avec beaucoup de joie ! Ce sont des camps qui ne laissent jamais indifférents.

Prêt à recommencer ?

Oui, tant que Dieu me donnera la santé… parce que la jeunesse d’esprit, j’ai bien l’intention de la conserver encore quelques siècles !