Jean-Paul II est mort

Le pape Jean Paul II est mort, samedi 2 avril au soir, dans la cité du Vatican à l'âge de 84 ans au terme d'une longue agonie, a annoncé son porte-parole, Joaquin Navarro Valls, dans une déclaration. "Le Saint-Père est mort ce soir à 21 h 37 dans son appartement privé", a-t-il précisé. "Toutes les dispositions prévues dans la constitution apostolique "Universi Dominici Gregis" promulguée par Jean Paul II le 22 février 1996 sont entrées en vigueur", a-t-il ajouté.

La date du début du prochain conclave — réunion de cardinaux pour élire le Souverain Pontife — a été fixée au 18 avril prochain. C’est en la Basilique du Vatican que sera dite, le matin, la messe votive « pro eligendo Papa ». En début d’après-midi, les cardinaux se rendront à la Chapelle Sixtine, où aura lieu le conclave.

«Le Pontife romain est le successeur du bienheureux Pierre, le chef des Apôtres et le vrai vicaire du Christ, la tête de toute l'Église, le père et le docteur de tous les chrétiens ; qu'à lui, dans la personne du bienheureux Pierre, a été confié par notre Seigneur Jésus-Christ plein pouvoir de paître, de régir et de gouverner toute l'Église(Concile Vatican I, Constitution dogmatique sur l’Église, Pastor æternus). »

Saint Josémaria Escriva de Balaguer a intensément vécu la période qui précédait l’élection du pape en 1958 et en 1963. Le prélat de l’Opus Dei, mgr Xavier Echevarria fut témoin de sa prière à ces occasions-là. Il en parle dans son livre « Mémoires du bienheureux Josémaria ».

« Lors de ces deux périodes au Siège vacant, il nous demanda d’offrir des suffrages imbus de piété filiale pour l’âme du Souverain Pontife décédé, et nous encouragea à prier instamment pour le Successeur, à nous employer à déjà l’aimer, prêts à y voir le « dolce Christo in terra », le Père commun, Pierre. Il ne s’est pas contenté de nous conseiller cela une ou plusieurs fois pendant ces journées-là : il nous le rabâchait constamment et nous aidait à convertir toutes nos tâches en prière, à les offrir pour le futur Pape, celui que le Seigneur voudrait bien placer à la tête de son Église.

Je revois son émotion et sa foi lorsqu’il apprit que la « fumée était blanche ». Dès cet instant, il reprit intensément l’oremus pro beatissimo Papa nostro, sans savoir qui c’était : il l’aimait déjà dans une dévotion entière et priait pour qu’il réalise avec sainteté et très efficacement sa tâche pontificale.

Il nous confiait que, comme tout bon fils qu’il était, il voulait déjà prendre sur lui la charge que le Seigneur avait mise sur la personne élue : il voulait l’aider de toutes ses forces, et, pour ce faire, il commençait déjà à prier sans relâche. Plus d’une fois, en ces longs moments d’attente, il s’écriait : « Qui que ce soit, Je l’aime déjà de toute mon âme. »

Mgr Xavier Echevarria, « Mémoires du bienheureux Josémaria ».