Fioretti août 2018

"Les idoles promettent la vie, mais en réalité elles la prennent. Le vrai Dieu ne demande pas la vie mais la donne, l’offre." Le Pape offre un idéal élevé aux jeunes, à la veille du synode sur le discernement vocationnel.

Sur la route de la sainteté, il n’y a pas de place pour les jeunes paresseux

Angelus du 5 août 2018 :

« Nous sommes tous des enfants de Dieu, nous avons les mêmes désirs, rêves et idéaux. Parfois, quelqu’un est déçu et c’est nous qui pouvons rallumer la lumière, transmettre un peu de bonne humeur. Il est plus facile ainsi de s’entendre et de témoigner dans la vie de chaque jour de l’amour de Dieu et de la joie de la foi. Il dépend de notre cohérence que nos frères reconnaissent Jésus-Christ, l’unique Sauveur et l’espérance du monde.

Peut-être vous demandez-vous : « Comment puis-je faire cela ? N’est-ce pas une tâche trop élevée ? » C’est vrai, c’est une grande mission, mais c’est possible. Saint Paul nous encourage encore : « Imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ ». Oui, nous pouvons vivre cette mission en imitant Jésus comme l’ont fait l’apôtre Paul et tous les saints. Regardons les saints, qui sont l’Évangile vécu, parce qu’ils ont su traduire le message du Christ dans leur vie. Le saint d’aujourd’hui, Ignace de Loyola qui, lorsqu’il était jeune soldat, pensait à sa propre gloire, a été attiré au bon moment par la gloire de Dieu et a découvert que c’est là qu’est le centre et le sens de la vie. Imitons les saints ; faisons tout pour la gloire de Dieu et pour le salut de nos frères. Mais faites attention et souvenez-vous : sur ce chemin à la suite des saints, sur cette route de la sainteté, il n’y a pas de place pour les jeunes paresseux. »

Quelle est mon idole ?

Audience générale du 1er août 2018 :

« Les idoles exigent un culte, des rituels ; on se prosterne devant elle et on leur sacrifie tout. Dans l’Antiquité, on offrait des sacrifices humains aux idoles, mais aujourd’hui aussi : pour la carrière, on sacrifie ses enfants, en les négligeant ou simplement en ne les mettant pas au monde ; la beauté demande des sacrifices humains. Combien d’heures devant la glace ? Certaines personnes, certaines femmes, combien de temps passent-elles à se maquiller ? C’est aussi une idolâtrie. Ce n’est pas mal de se maquiller, mais normalement, pas pour devenir une déesse. La beauté demande des sacrifices humains ; la réputation exige l’immolation de soi, de son innocence et de son authenticité. Les idoles demandent du sang. L’argent vole la vie et le plaisir mène à la solitude. Les structures économiques sacrifient des vies humaines pour de plus grands bénéfices. […]

Les idoles réduisent en esclavage. Elles promettent le bonheur mais ne le donnent pas ; et l’on se retrouve à vivre pour telle chose, ou pour telle vision, pris dans un tourbillon auto-destructeur, dans l’attente d’un résultat qui n’arrive jamais. […]

Les idoles promettent la vie, mais en réalité elles la prennent. Le vrai Dieu ne demande pas la vie mais la donne, l’offre. Le vrai Dieu n’offre pas une projection de notre succès, mais il enseigne à aimer. Le vrai Dieu ne demande pas des enfants, mais il donne son Fils pour nous. Les idoles projettent des hypothèses futures et font mépriser le présent ; le vrai Dieu enseigne à vivre dans la réalité de chaque jour, dans le concret, et non avec des illusions sur l’avenir : aujourd’hui et demain et après-demain, en marchant vers l’avenir. Le caractère concret du Dieu vrai, en opposition à la liquidité des idoles. Je vous invite à réfléchir aujourd’hui : combien ai-je d’idoles et quelle est mon idole préférée ? Parce que reconnaître ses propres idoles est un commencement de la grâce et met sur la voie de l’amour. En effet, l’amour est incompatible avec l’idolâtrie : si quelque chose devient absolu et intouchable, alors c’est plus important qu’un époux, qu’un fils ou qu’une amitié. L’attachement à un objet ou à une idée rend aveugle à l’amour. Et ainsi, pour suivre les idoles, une idole, nous pouvons aller jusqu’à renier notre père, notre mère, nos enfants, notre épouse, notre époux, notre famille… ce que nous avons de plus cher. L’attachement à un objet ou à une idée rend aveugle à l’amour. Gardez cela dans votre cœur : les idoles nous volent l’amour, les idoles nous rendent aveugles à l’amour et pour aimer, il faut vraiment être libres de toute idole, des idoles. Quelle est mon idole ? Enlève-la et jette-la par la fenêtre ! »