Benoît XVI en février (2011)

Outre le message pour le carême, bien connu de tous, le Pape s'est exprimé en février sur plusieurs sujets : l'implication de tous à la journée de prière pour les vocations, la conscience, les nouveaux media.

Le Seigneur appelle à tout moment et « chaque fidèle devrait accomplir consciencieusement son engagement pour la promotion des vocations ».

Voici un extrait du message pour la journée mondiale des vocations : 

« Aujourd'hui encore, la suite du Christ est exigeante; elle signifie apprendre à fixer son regard sur Jésus, à le connaître intimement, à l'écouter dans la Parole et à le rencontrer dans les Sacrements; elle signifie encore apprendre à conformer sa propre volonté à la Sienne. Il s'agit d'une véritable et réelle école de formation pour ceux qui se préparent au ministère sacerdotal et à la vie consacrée, sous la conduite des autorités ecclésiales compétentes. 

Le Seigneur ne manque pas d'appeler, à tous les âges de la vie, à prendre part à sa mission et à servir l'Église par le ministère ordonné ou la vie consacrée. Et l'Église «est appelée à garder ce don, à l'estimer, à l'aimer: elle est responsable de la naissance et de la maturation des vocations sacerdotales» (Jean-Paul II, Ex. ap. post-synodale Pastores dabo vobis, 41). 

Spécialement en notre temps où la voix du Seigneur semble étouffée par d'«autres voix» et où l'invitation à le suivre par le don de sa vie peut apparaître trop difficile, chaque communauté chrétienne, chaque fidèle, devrait accomplir consciencieusement son engagement pour la promotion des vocations. Il est important d'encourager et de soutenir ceux qui montrent des signes clairs de l'appel à la vie sacerdotale et à la consécration religieuse, afin qu'ils sentent la proximité de toute la communauté au moment où ils disent ‘oui' à Dieu et à l'Église. 

Moi-même je les encourage comme je l'ai fait pour ceux qui se sont décidés à entrer au séminaire. Je leur ai écrit:«Vous avez bien fait d'agir ainsi. Car les hommes auront toujours besoin de Dieu, même à l'époque de la domination technique du monde et de la mondialisation: de Dieu qui s'est rendu visible en Jésus Christ et qui nous rassemble dans l'Église universelle pour apprendre avec lui et par lui la vraie vie et pour tenir présents et rendre efficaces les critères de l'humanité véritable (Lettre aux séminaristes, 18 octobre 2010).

Lire le message de Benoît XVI pour la journée mondiale des vocations 2011.

Benoît XVI rappelle l’enseignement de l’Eglise sur la conscience

Voici un extrait du discours prononcé devant l'assemblée pleinière de l'académie pontificale pour la vie : 

« La conscience - enseigne le catéchisme de l'Eglise catholique - est ce « jugement de la raison par lequel la personne humaine reconnaît la qualité morale d'un acte concret qu'elle va poser, est en train d'exécuter ou a accompli » (n. 1778). C'est en effet la tâche de la conscience morale de discerner le bien du mal dans les différentes situations de l'existence, afin que, sur la base de ce jugement, l'être humain puisse librement s'orienter vers le bien. 

A ceux qui voudraient nier l'existence de la conscience morale de l'homme, en réduisant sa voix au résultat de conditionnements extérieurs ou à un phénomène purement émotif, il est important de répéter que la qualité morale de l'agir humain n'est pas une valeur extrinsèque ou optionnelle et n'est pas même une prérogative des chrétiens ou des croyants mais est commune aux êtres humains. 

Dans la conscience morale, Dieu parle à chacun et invite à défendre la vie humaine à chaque moment. C'est dans ce lien personnel avec le Créateur que réside la dignité profonde de la conscience morale et la raison de son inviolabilité.

Dans la conscience, l'homme tout entier - intelligence, émotivité, volonté - réalise la vocation de chacun au bien, si bien que le choix du bien ou du mal dans les situations concrètes de l'existence finit par marquer profondément la personne humaine dans chaque expression de son être. C'est en effet tout l'homme qui est blessé lorsque son agir se déroule contrairement à ce que dicte sa conscience. 

Cependant, même lorsque l'homme refuse la vérité et le bien que le Créateur lui propose, Dieu ne l'abandonne pas, mais justement à travers la voix de sa conscience, continue à le chercher et à lui parler, afin qu'il reconnaisse l'erreur et s'ouvre à la Miséricorde divine, capable de guérir quelque blessure que ce soit. »

Lire le discours prononcé devant l'assemblée pleinière de l'académie pontificale pour la vie (26 février 2011)

Pour un nouveau langage des media

Le 28 février, le Pape a reçu les participants à l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour les communications sociales, réunie autour de la question du langage des nouveaux media. Pensée et relation, a dit Benoît XVI, « se font toujours selon les modalités du langage, au sens large et non réduit à la parole... Les nouveaux langages qui se développent dans la communication numérique déterminent notamment une capacité plus intuitive et émotive qu'analytique. Ils induisent donc une nouvelle organisation logique de la pensée et du rapport à la réalité, en privilégiant souvent l'image et les liens hyper-textuels. » (…) 

La page Facebook consacrée à Jean Paul II

Puis il a dit qu'il ne s'agissait pas seulement d'exprimer à travers la culture numérique « le message évangélique dans un langage contemporain. Il faut avoir le courage de se demander quel est le rapport entre la foi, la vie de l'Eglise et les changements que vit l'humanité. Il convient d'aider ceux qui ont des responsabilités dans l'Eglise à comprendre, interpréter et utiliser le nouveau langage des media en clef pastorale. Dans le dialogue avec le monde, il faut se demander quel est l'enjeu que pose à la foi et à la théologie cette pensée numérique, quelles sont les questions et les attentes... »

Lire le discours de Benoit XVI devant l'assemblée pleinière du conseil pontifical pour les communications sociales.