En 1984, Alvaro del Portillo, successeur de saint Josémaria à la tête de l’Opus Dei, lance le projet de créer, à Rome, l’Université pontificale de la Sainte-Croix. Celle-ci offrira, comme les autres universités pontificales, une formation de haute qualité à des personnes qui viennent découvrir, près du Pape, la catholicité de l’Église.
20 ans plus tard, l’université atteint son régime de croisière. Les élèves sont passés de 40 à 1500, provenant de 280 diocèses du monde entier. Parmi eux, beaucoup viennent de pays pauvres, qui n’ont pas les moyens de payer à leurs prêtres et séminaristes le coût des études à Rome.
Aussi, en 2000, des membres de l’Opus Dei créent Des prêtres pour toutes les Nations (DPTN), une association qui a pour objet de financer des bourses d'études en faveur de prêtres et de séminaristes dans le besoin qui font leurs études à la Sainte-Croix.
« Nous avons commencé avec un fichier de 300 personnes qui finançaient une bourse, se souvient Xavier Hauboldt, président de l'association. Aujourd’hui, nous avons 15 000 donateurs ponctuels qui nous permettent d'accorder une cinquantaine de bourses. Et nous commençons à recevoir des legs ! »
Marie Kollen travaille au quotidien pour l’association. Répondre au courrier, saisir les dons et rédiger le feuillet trimestriel font partie de ses attributions.
« Nous recevons des messages très touchants de donateurs qui font de réels sacrifices pour aider un prêtre. On voit bien que les gens sont conscients de l’importance des prêtres pour l’Église et pour la société. »
Les vocations se multiplient dans les pays où le catholicisme se développe : Afrique, Asie et, dans une moindre mesure, Amérique du Sud. La formation des prêtres est, pour ces pays-là, un enjeu majeur. C’est la raison pour laquelle les évêques les envoient étudier à Rome, près du Pape, dans un environnement intellectuel et spirituel très stimulant.
Les élèves de la Sainte Croix sont également nombreux à venir d’Europe et des USA. Cependant, « nous aidons surtout des élèves venant de diocèses pauvres ou persécutés, comme certains diocèses de l'Afrique, de l'Inde, de l'Europe de l'Est. Notre joie est de savoir qu’à leur retour, ils contribuent fortement à l'évangélisation, en devenant, par exemple , professeurs de séminaire ou responsables de catéchèse », précise Marie.
Ces hommes sont-ils tous membres de l’Opus Dei ? « Non, sourit Xavier. Il ne sont que 250 sur environ 1 400 élèves. Cette université est plutôt à considérer comme un service que rend l’Opus Dei à l’Église universelle. C’est une merveilleuse mission ».
Dptn annonce des besoins en bourses toujours croissants. « En plus, conclut Marie, nous offrons à nos donateurs des fiches de formation, pour les aider à mieux connaître ou comprendre l’enseignement de l’Église. Un plus très apprécié par nos donateurs ! »
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