La journée des familles confirme son succès

C'est par une belle matinée du dimanche 2 mars 2014 que plus 400 personnes, venues en famille, se sont retrouvées au Centre de rencontres Biwani à Yaoundé dans le cadre de la troisième édition de la Journée des familles.

Comme lors des précédentes éditions, trois temps forts ont ponctué cet événement. D'abord la Sainte Messe. Dans son homélie, l'Abbé Alfonso Romero a rappelé que le mariage est une vocation chrétienne, un appel de Dieu. Il a alors repris les propos de Mgr Alvaro Del Portillo pour rappeler que l'apostolat le plus important pour une personne mariée consiste à faire de sa propre maison un reflet de la Maison de Nazareth, à savoir la Maison de Jésus, Marie et Joseph. D'où cette invitation aux époux à demander au Seigneur un amour authentique, patient, tolérant et généreux entre les membres de la famille.

Le deuxième temps fort de cette journée était la conférence-débat avec pour le thème cette année : « Un mariage heureux : est-ce encore possible ? Comment y parvenir ? ». Dans son exposé, M. François Ossama, Secrétaire général de l'ACDF et auteur de l'ouvrage « Le mariage : un itinéraire de foi. Perspectives africaines », a, en puisant dans la Genèse, relevé que le mariage n'est pas envisagé par son Auteur comme un chemin d'épreuves et de souffrances, mais comme une vocation de l'homme et de la femme appelés à sortir d'une solitude stérile pour s'aider, se compléter et ainsi, atteindre la plénitude de leur vocation humaine, tant matérielle que spirituelle. Le bien des époux, rendus en même temps participants à l’œuvre de Création par le don de la fécondité qu'Il leur fait, est le dessein recherché par Dieu à l'origine. En résumé, a souligné le conférencier, « le mariage, dans sa nature intrinsèque, est une voie de bonheur, de joie pour l'homme et la femme »; « on se marie pour être heureux », insistera-t-il. 

Pour y parvenir M. François Ossama a proposé aux époux d'éviter d'avoir une vision du bonheur conjugal essentiellement matérialiste et individualiste qui finit par devenir égocentrique, et fait du conjoint un instrument pour assouvir ses plaisirs, ses passions et ses caprices. Plutôt, il faut, d'une part, mettre au centre de la relation conjugale l'attention à l'autre et le respect, qui se traduisent concrètement par la générosité, la bienveillance, la fidélité, et d'autre part, développer et maintenir un climat de dialogue, pratiquer la tolérance et le pardon. S'inscrivant enfin dans la perspective chrétienne du mariage, le conférencier a appelé les époux à mettre le Christ au centre de leur relation, pour y puiser les grâces de leur état, et croître dans la charité qui est le ciment de la vie conjugale.

A la suite de cet exposé, un débat riche et intense de plus d'une heure a suivi, sous la modération du Dr Esther Talla. Les échanges ont porté en particulier sur les problématiques liées au contexte culturel du mariage : les belles-familles, la polygamie, les rôles conjugaux de l'homme et de la femme autour de la question de la soumission de la femme. Une occasion aussi de partager les expériences de plusieurs couples âgés qui ont participé à l’événement.

La 3e édition de la journée des familles s'est achevée autour d'un buffet concocté par les élèves du Centre de Formation Professionnelle féminin (CFPF) SORAWELL de Yaoundé. La forte affluence enregistrée à Biwani a confirmé le succès des deux précédentes éditions de cette journée dédiée aux familles, contraignant même les organisateurs à aménager le terrain de football de Biwani pour accueillir l’événement.