Interview avec le Prélat de l'Opus Dei

Mgr Xavier Echevarria, Prélat de l'Opus Dei, a été au Cameroun du 9 au 14 avril. Nous reproduisons ci-dessous l'interview qu'il a accordée pendant son séjour au journal camerounais "La Nouvelle Expression"

 1- Mgr, vous arrivez au Cameroun, pour la troisième fois, après les voyages de 1989 et de 1998. Qu'est-ce que ca pays représente de particulier pour vous et pour l'Œuvre?

Saint Josémaria Escriva, le fondateur de l’Opus Dei, avait un grand amour pour l’Afrique. J’ai eu la grâce de travailler avec lui pendant beaucoup d’années et j’ai vu l’intérêt avec lequel il suivait les premiers pas de l’Opus Dei dans ce continent : d’abord au Kenya, il y a plus de 50 ans, et après au Nigeria. C’est avec son premier successeur, Mgr Alvaro del Portillo que le travail apostolique de l’Opus Dei a commencé au Cameroun, c’était en 1988. Selon moi, l’Afrique en général et le Cameroun en particulier sont une espérance de l’Eglise. Le Pape Benoît XVI a beaucoup de confiance tout d’abord envers ce continent et aussi une grande confiance en votre pays, comme on l’a vu avec sa visite en 2009 au Cameroun et avec l’Exhortation Apostolique Africae Munus.

2.- Entre votre dernier séjour dans ce pays, et le moment de cette visite, qu'est-ce qui vous marque singulièrement s'agissant spécifiquement de l'Œuvre?

Je vois le développement du travail apostolique et je rends grâce à Dieu. Il y a un grand nombre de personnes qui participent aux activités apostoliques de l‘Opus Dei, et pas seulement à Yaoundé ou Douala, comme ce fut le cas de 1998 lors de ma dernière visite, mais aussi en d’autres villes du pays tels que : Edéa, Buea, Bamenda… Il y a des camerounais qui nous demandent d’aller à l’Est, au Nord… Je suis rempli de joie en voyant comment les fidèles de l’Œuvre qui sont nés ailleurs sont devenus camerounais comme les camerounais, et que tous travaillent toujours en union avec les évêques des diocèses, parce que le travail apostolique de l’Opus Dei est un travail qui à la fin profite aux diocèses, comme j’ai pu constater dans l’entretien que j’ai eu avec l’Archevêque de Yaoundé, S. E. Mgr Victor Tonye Bakot.

3- Malheureusement, il y beaucoup de personnes qui ne connaissent pas bien l’Opus Dei. Peut être vous pouvez nous expliquer ce qu’est l’Œuvre ?

Le message de l’Opus Dei est simplement une expression de l’appel de l’amour de Dieu à tous les hommes et les femmes pour qu’ils vivent totalement et qu’ils diffusent le message chrétien. La singularité du message de l’Opus Dei est qu’il met l’accent dans la sanctification du travail et de toutes les circonstances ordinaires de la vie.

Pour être un chrétien cohérent, pour accomplir la volonté de Dieu, pour être saint, il n’est pas nécessaire d’abandonner le monde: le travail, les occupations ordinaires de chaque journée d’une personne courante (la vie familiale, les relations avec les autres, la vie de travail…) se convertissent en moyen et en occasion de vivre, d’une façon parfois héroïque, la charité avec Dieu et avec le prochain.

4- Quel (s) message(s) apportez-vous dans votre valise, à l'adresse des Camerounais, des chrétiens, et plus spécifiquement aux membres de l'Opus Dei?

C’est le même message que Saint Josémaria a prêché depuis 1928, date de la fondation de l’Opus Dei. Chaque chrétien, chaque fidèle de l’Opus Dei -nous ne nous considérons pas meilleurs que les autres-, doit lutter pour être un chrétien cohérent dans toutes les circonstances de sa vie : dans le travail, en le faisant très bien, sans tomber dans les dangers de la corruption, qui fait un mal terrible à toute la société ; dans la famille, en suivant l’exemple de la Sainte Famille de Nazareth ; pour ceux qui se préparent au mariage en suivant ce que le Saint Père expliquait ici au Cameroun : il faut respecter le futur conjoint, en sachant que c’est dans le mariage entre un homme et une femme que s’exprime le mystère d’amour des deux personnes. Le Cameroun est une terre merveilleuse : et je demande à Sainte Marie, Reine des Apôtres, Reine du Cameroun, que le message du Christ continue à fleurir ici, grâce à l’apostolat et au témoignage de tous les catholiques, très unis au Saint Père et aux évêques.