Célébration de la Journée de la Femme à l’École de Formation Professionnelle Yarani

À l’occasion de la Journée de la Femme, Marie-Noëlle Tanoh, épouse, jeune mère, promotrice d’un atelier de confection de vêtements, nous parle de son expérience de la formation reçue à Yarani, de son engagement en tant que Coopératrice de l’Opus Dei, et prodigue quelques conseils à ses sœurs plus jeunes, futures femmes de demain.

Raïssa et Nadège, deux anciennes élèves de TGE, échangent des expériences. Elles ont chacune ouvert une pâtisserie

  « La femme est appelée à donner à la famille, à la société civile, à l’Eglise, ce qui lui est caractéristique, et ce qui lui est propre et qu’elle est seule à pouvoir donner: sa tendresse délicate, sa générosité infatigable, son amour du concret, sa finesse d’esprit, sa faculté d’intuition, sa piété profonde et simple, sa ténacité… » Entretiens avec Saint Josemaria Escriva, n°87.

Au-delà des idées reçues sur la femme dans la société africaine, certaines d’entre elles ont compris l’importance de la formation pour jouer le rôle qui leur revient

La femme est donc au centre du monde, de la famille et de l’Eglise. Mais ce rôle fondamental peut perdre et de fait perd parfois de son importance, surtout dans nos sociétés africaines où la femme est reléguée au second plan. Toutefois, au-delà des idées reçues sur la femme dans la société africaine, certaines d’entre elles ont compris l’importance de la formation aussi bien humaine que professionnelle pour se prendre en charge et jouer pleinement le rôle qui leur revient dans la famille, la société, et l’Eglise.

Nous sommes le jeudi 8 mars 2012, jour où le monde entier célèbre la femme. 10 jeunes femmes entrepreneures, formées à l’Ecole de Formation Professionnelle Yarani grâce à la filière Techniques de Gestion d’Entreprise se retrouvent en cette fin d’après midi dans la salle de conférence de ladite école. Travaillant en petits ateliers, elles échangent des expériences sur le développement de leurs activités en mettant en relief les points positifs depuis la création de leur entreprise, les obstacles rencontrés et les recours employés pour les surmonter.

Raïssa et Nadège, deux anciennes élèves de TGE, échangent des expériences. Elles ont chacune ouvert une pâtisserie

Elles sont à la tête de petites entreprises et leurs activités s’agencent en un sillon varié : culture de tomates, culture de maïs, élevage de lapins, atelier de confection de vêtements, pâtisserie, glaciers, cabinet de placement et site de promotion d’adresses, poissonnerie, parfumeries, vente de vivriers, ventes de fruits et de légumes de saison. Elles sont toutes reconnaissantes de la formation reçue à Yarani, qui leur permet d’être des femmes épanouies au service de leur famille et de la société.

Marie-Noëlle dans le jardin de Yarani. Elle a participé au cours de Techniques de Gestion d'Entreprise (TGE) organisé par l'école et a ouvert un atelier de couture

Marie-Noëlle Tanoh, épouse, jeune mère, promotrice d’un atelier de confection de vêtements nous parle de son expérience de la formation reçue à Yarani, de son engagement en tant que Coopératrice de l’Opus Dei, et prodigue quelques conseils à ses sœurs plus jeunes, futures femmes de demain.

1.    Qu’est ce que la formation que vous avez reçue à Yarani vous apporte en tant que femme ?

Je crois que ça m’apporte beaucoup. Parce que cette formation a changé énormément de choses dans ma façon de voir la vie, de voir le travail: c’est une révolution à proprement parler dans ma vie. Maintenant identifier toutes ces choses m’amène à parler de l’amour du travail. En effet, j’ai appris à Yarani à aimer travailler, à aimer bien travailler, à aimer ma famille en en prenant bien soin, à me donner beaucoup de priorités dans la vie, pondérées par la vertu de l’ordre, tout cela dans un grand ensemble, qui est de le faire pour Dieu, c'est-à-dire réellement aimer Dieu.

J’ai appris à Yarani à aimer bien travailler, à aimer ma famille en en prenant bien soin, tout cela dans un grand ensemble, qui est de le faire pour Dieu

La formation en Techniques de Gestion d’entreprise après ma formation en Droit m’a permis de créer ma propre entreprise et d’offrir à d’autres personnes un emploi salarié. Par ailleurs cette formation m’a permis également de m’enlever un poids moral parce que je ne pouvais pas travailler pendant que tout le monde allait au travail et cela commençait à devenir un peu pesant pour moi.

2.    Qu’est ce qui vous a poussé à devenir coopératrice ?

Quand je fréquentais Yarani, je venais par conviction. Je savais que je pouvais être à l’aise à Yarani: apprendre plein de choses, apprendre à prier, puiser ici le nécessaire pour pouvoir bien gérer mon foyer, ranger ma vie.

Et puis lorsqu’on m’a proposé d’être coopératrice, une amie m’a expliqué en quoi cela consistait.

J’ai lu des documents pour pouvoir m’informer, j’ai vu que cela n’entravait pas ma façon de voir les choses et j’ai accepté et je ne regrette pas d’ailleurs.

En tant que coopératrice, je prie, je reçois une formation, qui m’aide en tant que femme. J’essaie de rendre le monde meilleur, et de me rendre meilleure moi-même

En tant que coopératrice, d’abord je prie, je reçois une formation doctrinale, humaine, sociale, vraiment complète pour m’aider en tant que femme. Je le fais pour rendre le monde meilleur, et pour me rendre meilleure moi-même. Je fais aussi beaucoup d’apostolat et cette idée de l’apostolat, je l’ai bien comprise. L’apostolat c’est approcher beaucoup d’âmes de Dieu et j’ai réalisé que l’apostolat est d’une importance primordiale. Au départ quand on m’en parlait, je n’arrivais pas à bien percevoir sa portée, c’est vrai que j’invitais plusieurs amies aux différents activités et moyens de formation qu’organise le Centre Yarani, mais je ne savais pas ce que ça faisait véritablement d’être proche de Dieu dans sa vie quotidienne. Maintenant je comprends qu’il faut inviter, suivre avec prévenance et amour de la liberté toutes mes amies, jusqu’à ce qu’elles soient et comprennent réellement ce qu’être attachées à Dieu signifie, c'est-à-dire donner un sens chrétien à la vie que nous vivons.

3.    Quels conseils donnez-vous à celles qui étudient à Yarani, et aux autres jeunes filles qui sont les femmes de demain ?

Pour celles qui viennent à Yarani c’est de leur dire d’abord de saisir déjà la chance qu’elles ont d’être là, parce que pour la tranche d’âge qu’elles ont, c’est un peu un moment critique de la vie d’une femme. C’est à ce moment que la femme apprend tout, et c’est là aussi que lorsque certaines choses ne sont pas corrigées dans sa vie actuelle, se profilent de nombreuses difficultés pour sa vie future.

Ce que les élèves de Yarani y apprennent va beaucoup les aider dans leur vie de femme, dans leur vie de mère, dans leur vie d’éducatrice

En faisant le ménage, pour celles qui font le ménage, qu’elles soient élèves ou bien à l’internat, elles sont en train d’apprendre tout l’art domestique, tout l’art du service et de l’amour du travail bien fait par égard pour Dieu et les autres. C’est un fait non négligeable, qu’il convient de souligner car la vocation d’une femme même c’est la prière. C’est la femme qui soutient la famille, qui porte les enfants, c’est la femme qui soutient la société, tout ce qu’elles apprennent à Yarani va beaucoup les aider dans leur vie de femme, dans leur vie de mère, dans leur vie d’éducatrice.

Des élèves présentent les différentes filières de formation de l'école Yarani qui se dédie à la formation de la jeune fille et de la femme depuis 20 ans

C’est une chance qu’elles ont, il faut qu’elles la saisissent, cette chance d’être à Yarani, elles n’auront pas d’autre école qui leur permettra de vivre ce qu’elles vivent à Yarani. En même temps qu’elles ont cette chance, elles ont aussi la responsabilité de porter en elles l’image de Yarani, de la refléter partout où elles passeront, dans tous les milieux, toutes les ambiances sans ciller devant la commodité et le respect humain. Ce n’est pas une mince responsabilité ! Il faut qu’elles véhiculent à travers leur comportement, à travers leur façon d’être, cette formation intégrale qu’elles ont reçue à Yarani, un véritable trésor ! Il ne s’agit pas de vivre au Centre ou bien de venir à Yarani en faisant preuve d’un comportement exemplaire et puis sortir de Yarani et faire ce que les autres filles qui ne connaissent pas Yarani font, c’est de l’incohérence et c’est vain de rater ainsi le coche. A bon entendeur, salut !