Le 31 août, les participantes du Camp social à Palma de Majorque organisé par le Foyer universitaire Le Tilleul se sont retrouvées à Fribourg pour faire le point sur tout ce qu'elles ont appris pendant leur séjour.
"Ça a été une bonne idée de se retrouver juste avant la rentrée scolaire pour que l’écho de l’expérience vécue nous aide à commencer l’année avec une nouvelle dimension."

Du 2 au 12 juillet, un groupe de collégiennes provenant de divers endroits de Suisse sont allées à Palma de Majorque pour participer à un camp de travail social.
En quoi consistait le camp ? Le matin, nous travaillions comme volontaires dans un hôpital pour accompagner les malades, les aider à manger, faire du bricolage avec eux… C'est-à-dire faire n’importe quoi pour rendre la maladie ou la convalescence plus supportable aux malades et à leurs familles. La guitare et les chansons ont été bien utiles pour atteindre cet objectif.

Parmi nous, certaines avaient de l'expérience comme volontaires et avaient déjà travaillé avec des personnes âgées ou malades. Mais pour d'autres, le premier contact fut très impressionnant: “Nous étions inquiètes à l'idée de nous approcher de personnes qui semblaient malheureuses et tristes. De fait, comme nous sommes encore assez jeunes, nous ne sommes pas habituées à établir une relation avec des gens qui souffrent ou sont seuls.
Cependant, au fur et à mesure que le temps passait, je dirais même après le premier jour, la situation et notre manière de voir les choses changèrent. De la crainte d'entrer dans l'hôpital, nous sommes passées rapidement à la joie de voir qu'une véritable affection, un lien s'établissait entre plusieurs malades et l'une on l'autre de notre groupe. “En parlant avec eux, nous avons appris à connaître une partie de leur vie, et ainsi ils sont devenus très proches”. “C'est une expérience très forte d'être avec des personnes si différentes de soi, qui ont vécu des situations si variées et qui se retrouvent maintenant malades”. “Ce qui m'a le plus aidée c'est de voir comment certains, malgré tout, ont un grand sens de l'humour. Cela m'a fait me rendre compte que je suis injuste lorsque je me plains pour un oui ou pour un non; je me suis proposée es jours-là de faire l'effort d'être plus positive et optimiste... Pourvu que ça dure!”
Avec joie et soulagement, nous avons constaté l'attitude ouverte, non seulement des malades, mais aussi du personnel qui travaille dans les différents services. Le sourire avec lequel ils nous accueillaient chaque matin et leur disponibilité à nous aider en tout ce dont nous avions besoin nous a stimulées à travailler avec intérêt et consciencieusement.
Les malades manifestaient qu'ils étaient contents de nous voir. Par leur attitude, ils nous sommes sentises, et nous avons même remarqué qu'il suffisait de peu pour faire beaucoup de bien. Au long de ces journées, nous avons vu comment certains semblaient aller mieux, devenaient plus actifs et éveillés, répondaient à nos questions, et même finissaient par nous chanter de jolies chansons… Des personnes voûtées se redressaient, certaines apparemment lasses de leur situation commençaient à sourire. Elles nous racontaient leurs peines et leurs joies, ce qui nous a fait prendre conscience de la valeur des petits détails d'affection que dans la vie courante, nous tendons si facilement, , à négliger ou à laisser tomber sous prétexte qu'on est pressé.

L’après-midi, nous nous réunissions pour un séminaire intitulé: “Être connecté à soi-même pour mieux se connecter aux autres”. En six séances, nous avons approfondi l’estime de soi, comme base importante pour établir des rapports positifs avec les autres, et la communication, canal principal de ces relations.
Les visites de l’île ont aussi eu leur place. La beauté des paysages et le climat méditerranéen ont rendu cette expérience encore plus enthousiasmante.

