Sa Première Communion

23 avril 1912, jour tant attendu. Josémaria prépare déjà son âme depuis des semaines et c’est aujourd’hui qu’il va recevoir Jésus. Chez lui tous sont sur leur trente et un, Josémaria en premier. Or, en préparant cette fête, voici qu’un petit accident va permettre à Josémaria d’offrir un beau cadeau à « son hôte de marque ».

© Paulina Mönckeberg, 2004

23 avril 1912, jour tant attendu. Josémaria prépare déjà son âme depuis des semaines et c’est aujourd’hui qu’il va recevoir Jésus. Chez lui tous sont sur leur trente et un, Josémaria en premier. Or, en préparant cette fête, voici qu’un petit accident va permettre à Josémaria d’offrir un beau cadeau à « son hôte de marque ».

C’est à dix ans que Josémaria reçut Jésus dans son âme pour la

première fois. Ce fut le 23 avril 1912. Sa maman l’avait pomponné : il était tout beau. Chon et Lolita étaient très élégantes, elles aussi. De bon matin, l’ange avait commencé à lui souffler à l’oreille la prière qu’on lui avait apprise pour l’occasion. - Josémaria… « Je voudrais te recevoir… »

Et l’enfant reprenait: « Je voudrais, Seigneur, te recevoir avec la pureté, l’humilité et la dévotion avec lesquelles ta Très Sainte Mère te reçut, avec l’esprit et la ferveur des saints. »

L’ange lui fit penser aussi à toutes les prières qu’il savait déjà depuis son plus jeune âge. Il voulait bien préparer le coeur du petit. En effet, plus son amour serait grand, plus Jésus en serait content et plus il recevrait de grâces.

Après la communion, il revint à sa place, les mains en prière et les

yeux fermés. Il se plongea dans un long entretien avec Jésus. Il

avait tant de choses à lui dire : que s’était-il passé avec Rosarito?

Prier pour papa, maman, Carmen, Chon et Lolita, pour Maria, sa

cuisinière… remercier, demander pardon et surtout, dire à Jésus combien il l’aimait et combien il avait attendu ce moment.

Près de lui, P’tit Horloger s’efforçait de chasser les distractions de l’esprit du petit en lui soufflant des idées nouvelles et surtout en lui insinuant d’offrir à Jésus la petite souffrance de la veille.

En effet, la veille il avait été très contrarié.

Doña Dolorès avait un tableau de la Très Sainte Vierge qu’elle aimait beaucoup et qu’elle appelait la «Vierge à l’Enfant coiffé ». Elle pensait que la Sainte Vierge avait toujours très bien coiffé son Enfant.

Aussi tenait-elle à ce que le sien fût toujours très bien coiffé aussi. La veille, elle fit venir le coiffeur chez eux. À l’époque, où l’on frisait les cheveux avec un fer ; le coiffeur, sans le faire exprès, lui brûla le cuir chevelu.

Les yeux du petit se remplirent tout de suite de larmes. Et avant qu’il n’ait rien dit, son ange lui souffla :

- Quel beau cadeau pour Jésus… demain !

L’enfant avala ses larmes, offrit sa souffrance au Ciel et décida de ne rien dire à sa mère pour ne pas la contrarier.

Il ne lui en parla que quelques jours après et ainsi le coiffeur, qui avait été si gentil avec lui, ne fut pas réprimandé.

- Montre-moi, mon chéri, fais-moi voir…

Doña Dolorès regarda bien : en effet, il avait une grosse brûlure. Dieu avait fait le signe de Croix sur sa tête en une date si importante, lui apprenant dès son jeune âge que Jésus bénit avec la souffrance ceux qu’il aime le plus.

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Texte e ilustrationes du livre: "Vida y venturas de un borrico de noria... y su Relojerico".

© Paulina Mönckeberg, 2004

© Éditions Palabra, S.A., 2004