La vie quotidienne de saint Josémaria Escriva

En 1936, comme toute sa vie durant, les journées de saint Josémaria se déroulaient en pleine cohérence avec son appel divin : il était prêtre et fondateur de l’Opus Dei et ces deux aspects étaient intrinsèquement unis chez lui

El Real Patronato de Santa Isabel

En 1936, comme toute sa vie durant, les journées de saint Josémaria se déroulaient en pleine cohérence avec son appel divin : il était prêtre et fondateur de l’Opus Dei et ces deux aspects étaient intrinsèquement unis chez lui. Lorsqu’il prêchait, il n’était pas seulement un maître mais un père et un pasteur d’âmes qui devançait ses ouailles en s’efforçant de mettre en pratique ce qu’il enseignait.

La vie spirituelle de saint Josémaria rythmait son travail quotidien. Tout d’abord, il célébrait tous les jours la Sainte Messe, posément et très dévotement, chez les Religieuses Récollettes du monastère Sainte-Isabelle dont il était l’aumônier depuis quelque temps ou bien à la chapelle de la résidence du 50, rue Ferraz. Il s’appliquait quotidiennement aussi à la récitation de la Liturgie des Heures. Il consacrait au moins une demi-heure le matin et une autre le soir à sa prière mentale, normalement tout près du Tabernacle. Il disait aussi les trois parties du Rosaire. Il lisait et méditait la Sainte Écriture et consacrait un temps à la lecture spirituelle des traités classiques de spiritualité. Il faisait aussi un examen de conscience à la tombée du jour et d’autres dévotions envers la Sainte Vierge, Saint Joseph et les Saints Anges Gardiens, etc.

Fotografía de 1954

Il s’investissait sérieusement dans son travail. Tout d’abord dans les tâches de direction de l’Opus Dei et dans la rédaction de textes pour la formation des membres de l’Œuvre et des personnes dont il s’occupait. Il passait de longues heures au confessionnal à accompagner spirituellement des personnes de toute origine sociale et de tout âge. Il prêchait fréquemment à la chapelle de la résidence, faisait des cours à des groupes réduits, plusieurs par jour, dirigeait des récollections mensuelles, etc.

Il était l’aumônier des sœurs Augustines récollettes, ce qui lui demandait de nombreuses heures de prédication, de confessions et de direction spirituelle des religieuses de la communauté. Il dirigeait aussi, du confessionnal de Sainte-Isabelle, les premières femmes de l’Opus Dei ainsi que d’autres fidèles qui avaient recours à lui.

Il consacrait aussi une grande partie de son temps à préparer sa thèse doctorale à la Faculté de Droit de Madrid, sur un sujet concernant les ordinations sacerdotales des métis et des quarterons en Amérique au 16ème siècle. Avant la guerre civile, il avait beaucoup avancé dans l’organisation de ses données et de la bibliographie pour l’élaboration finale du travail.

Despacho parroquial de la iglesia de Santa Isabel

Dans la mesure du possible, il continuait à s’occuper des malades de l’Hôpital du Roi et rendait visite aux malades et aux personnes démunies à leur domicile. En somme, il réalisait un travail pastoral incommensurable pour lequel le temps lui manquait toujours.

Il rendait aussi visite aux évêques pour leur parler de l’Opus Dei. En premier lieu, l’évêque de Madrid, mgr Léopold Eijo et Garay et son vicaire général, mgr Francisco Moran qu’il tenait au courant des activités de la résidence. Pour finir, il ne négligeait en rien sa famille : sa mère, sa soeur et son jeune frère, qu’il avait à charge et maintenait grâce à son travail.

A. VAZQUEZ DE PRADA, Le fondateur de l’Opus Dei, Ed. Le Laurier & Wilson Lafleur. Tome I, pages 495 et suivantes.

P.RODRÍGUEZ, El doctorado de san Josemaría en la Universidad de Madrid, SetD 2 (1008) 13-104.