Il est venu « Le temps des femmes »…

C’est « Le temps des femmes » que célébrera la 25ème journée qui leur est dédiée, le 8 mars prochain. L’occasion de rappeler leur rôle, devenu irremplaçable dans notre monde moderne.

Politique, médias, enseignement, monde médical, artisanat… elles sont partout. Et souvent même, meilleures que les hommes. Les derniers bastions 100 % masculins se comptent aujourd’hui sur les doigts de la main. Pourtant, il y a 40 ans, lorsque saint Josémaria expliquait à un journaliste du Figaro que les femmes devaient accéder aux postes dirigeants, qui se l’imaginait réellement ? Elles venaient à grand peine d’obtenir le droit de vote et se sentaient observées lorsqu’elles portaient un pantalon… Pour le saint, cette accession était un phénomène « logique et positif ».

Une évolution logique

N’en déplaise à ses détracteurs, l’Eglise est probablement le principal acteur de l’évolution de la femme dans notre société. Pressentant la révolution qui allait s’opérer, elle déclarait le 8 décembre 1965 dans un message conciliaire « L'heure vient où la vocation de la femme s'accomplit en plénitude. L’heure où la femme acquiert dans la cité une influence, un rayonnement, un pouvoir jamais atteint jusqu'ici ». S’ils sont égaux en capacité et en dignité, pourquoi l’homme et la femme ne le seraient-ils pas en droit ? Et en particulier lorsqu’il s’agit d’accéder à des postes influents de la société, à des fonctions de gouvernement. Exercer une profession, fût-elle prestigieuse, ne peut relever du privilège, ni de l’exception, pour une femme. Pour Saint Josémaria, il s’agit bien d’un droit. « Pour une femme, qui a reçu la préparation adéquate, la vie publique doit être totalement ouverte à tous les niveaux », explique-t-il dans une interview en 1966. Plus concrètement, le saint fait allusion aux professions en lien avec la vie publique. « Une société moderne, démocratique, doit reconnaître à la femme le droit de prendre part activement à la vie politique », poursuit-il. En 2007, à l’heure où œuvre pour elles un ministère délégué à la parité, cette revendication va de soi. A l’époque, elle choquait.

Un phénomène positif

Outre sa capacité à exercer son métier à compétence égale avec l’homme, la femme a un apport spécifique. « En vertu des dons naturels qui lui sont propres, la femme peut grandement enrichir la vie sociale », constate saint Josémaria. Qualité d’écoute, compréhension, douceur, réalisme, pragmatisme… elle contribue à rendre la société plus humaine. On dit aussi qu’elle prend plus en considération les aspects humains des événements. Qu’elle est moins assoiffée de pouvoir et d’argent et qu’elle à une plus grande lucidité sur les faits et les contextes. Selon Josémaria, « sa féminité n'est pas authentique si la femme ne sait découvrir la beauté de cet apport irremplaçable et l'incorporer à sa propre vie ». Son rôle consiste aussi à exiger de la société des règles respectueuses de sa condition. Cette mission participe fortement à l’enrichissement de la société. « Cela saute aux yeux, quand on pense au vaste domaine de la législation familiale ou sociale. Les qualités féminines assurent la meilleure garantie en ce qui concerne le respect des valeurs authentiquement humaines et chrétiennes, à l'heure de prendre des mesures qui affectent, d'une façon ou d'une autre, la vie de famille, le milieu éducatif, l'avenir des jeunes », explique en ce sens saint Josémaria.

Travail et famille : défi et enjeu de la conciliation

Être à la maison lorsque c’est l’heure et se rendre disponible pour la famille. Être au travail quand c’est le moment et avoir la tête à ce que l’on fait. Pour la femme, mère, épouse et engagée dans la vie professionnelle, c’est tout un programme. Une lutte contre elle-même pour ne pas imaginer qu’une autre vie serait meilleure, une course contre la montre pour être au bon endroit au bon moment, un défi perpétuel pour inventer des combines et trouver des solutions. Et parfois malgré tout reste ce sentiment de ne jamais être à la bonne place, au bon moment. Pour le saint de l’ordinaire (Jean-Paul II), le remède à ce tiraillement consiste à chercher le véritable centre de la vie humaine. Ce qui, selon lui, « peut donner une hiérarchie, un ordre et un sens à tout le reste : le commerce avec Dieu ». En agissant de la sorte, la femme construit « un idéal humain qui devient divin ». Elle parvient ainsi à mettre sa famille au centre et entame en elle le chantier du grand chamboulement de la société. Elle devient plus femme, plus apte à transmettre le meilleur d'elle-même et atteindre sa perfection personnelle .