Témoignage de l'abbé Carbonell, jeune prêtre

Ordonné le 10 mai 2014, à Rome, Xavier Carbonell, nous a accordé un entretien où il nous parle de sa vocation.

Xavier Carbonell, âgé de 30 ans, ordonné prêtre le 10 mai 2014 en même temps que 29 autres diacres du monde entier.

1.Xavier, racontez-nous un peu les prémices de votre vocation.

Arrivé en France à l’âge de huit ans, j’ai grandi au sein d’une famille catholique d’origine espagnole, dans les Yvelines. Une enfance tranquille durant laquelle j’ai reçu à la maison le trésor de la Foi. Je pense avec gratitude à ces années, qui se résument admirablement en ces paroles de saint Josémaria: pour beaucoup d’entre nous, 90% de notre vocation est due à nos parents. Un grand merci à eux !

Pareillement, je rends grâce à Dieu d’avoir eu la chance de fréquenter, dès ma jeunesse, le Club Fennecs. Les activités d’étude et de loisir qui y avaient lieu venaient compléter la formation que je recevais dans la famille et au Lycée International ; une formation humaine et chrétienne qui était confiée à l’Opus Dei. Je garde d’excellents souvenirs : des activités de modélisme, du sport, des séjours d’été... et tout particulièrement d’un camp itinérant en vélo, en Auvergne, en juillet 2000. En voyant la joie qui se respirait là, je me suis dit que je voulais vivre comme ça, et transmettre à mon tour tout ce que j’avais reçu dès mon enfance. Voilà comment, à l’âge de 18 ans, j’ai senti que Dieu m’appelait à vivre le célibat apostolique dans l’Opus Dei.

2. De Paris en passant par Toulouse et maintenant à Rome : pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?

En prépa, puis à l’école d’ingénieur, à Supélec, et pendant ma spécialisation dans le domaine aéronautique, je me rendais compte du besoin de se former également dans le domaine de la Foi. C’est par l’approfondissement dans l’enseignement et la sagesse contenus dans la Foi que l’on est à même de les partager avec ses amis et collègues. L’Opus Dei n’est en fin de compte qu’une grande catéchèse, afin de mieux prendre conscience de ce trésor qu’est la rencontre du Christ !

Voilà pourquoi, après deux années passionnantes à Toulouse, où je travaillais sur le futur Airbus A350, je suis allé m’installer à Rome, pour entamer cinq années d’études théologiques à l’Université Pontificale de la Sainte Croix. Cette formation, toute entière au service de cette tâche catéchétique de l’Opus Dei auprès des laïcs, allait cependant bien au-delà des études institutionnelles. À Rome on touche du doigt la catholicité de l’Église, on y devient « romain » : on apprend à vivre sa Foi avec un cœur universel.

3. Aujourd’hui, comment voyez-vous votre futur ?

À présent, jeune prêtre à peine ordonné, je suis enthousiasmé à l’idée de pouvoir collaborer d’une manière nouvelle à faire connaitre le Seigneur!

Le prêtre, tout spécialement par les sacrements, est là pour aider les personnes à se rendre compte que le Seigneur passe quotidiennement dans leurs vies; et qu’il ne tient qu’à chacun d’entre nous de lui répondre, de nous ouvrir à cette grâce par laquelle Il nous appelle chaque jour.

Ma mission de prêtre, je la vois comme cela : partager avec émerveillement tous ces dons reçus quotidiennement des mains du Seigneur. Tout spécialement à travers l’Eucharistie, le Sacrement du Pardon, la prédication de la parole de Dieu, et l’accompagnement spirituel. En reprenant les paroles du Pape François lors de la Messe Chrismale, je voudrais que mon sacerdoce serve à « faire découvrir à beaucoup de jeunes cette ardeur du cœur qui fait surgir la joie dès qu’on a l’heureuse audace de répondre avec promptitude à son appel » (Homélie du 17-IV-2014).