Mes chers enfants, que Jésus vous garde,
Le 14 septembre nous fêterons l’Exaltation de la Sainte Croix. Parmi les leçons que nous pouvons toujours davantage tirer de la contemplation de Jésus sur le Calvaire, je vous propose de nous arrêter maintenant sur l’une des sept paroles que le Christ a prononcées du haut de la Croix : « J’ai soif » (Jn 19, 28).
Le Christ a soif d’âmes, a soif de racheter le monde, de transmettre sa parole et son amour à tous les cœurs. Cela doit nous toucher personnellement : est-ce que j’ai cette même soif ? est-ce que je ressens ce zèle pour les âmes là où je me trouve ? est-ce que je me lance sans crainte pour enflammer les personnes que je connais, par la prière, par l’expiation, par l’amitié sincère ? Rappelons-nous, avec saint Josémaria, que notre mission consiste à apporter à toutes les âmes, au milieu du monde, le feu du Seigneur que nous abritons dans notre cœur : « Que ta vie ne soit pas une vie stérile. — Sois utile. — Laisse ton empreinte. — Que rayonne la lumière de ta foi et de ton amour. Efface, par ta vie d’apôtre, la trace visqueuse et sale qu’ont laissée les impurs semeurs de haine. — Et embrase tous les chemins de la terre au feu du Christ que tu portes dans ton cœur » (Chemin,no 1).
Illuminer, effacer, enflammer. Des verbes qui auront une réalité croissante dans notre vie dans la mesure où nous contemplerons le cœur blessé de Jésus et que, par la force de l’Esprit Saint, nous nous enflammerons de ce même feu. Je vous ai déjà dit à d’autres reprises que nous ne faisons pas de l’apostolat, nous sommes des apôtres ; en tant que chrétiens, nous sommes le Christ qui passe sur les chemins de la terre. Et, malgré notre petitesse personnelle, nous voulons le faire avec la grâce de Dieu, illuminant les intelligences par une doctrine claire, effaçant par notre propre expiation la saleté du péché, portant le feu de l’amour dans les cœurs.
La Sainte Croix nous parle à tous. N’ayons pas peur de l’amour, de donner notre vie en abondance, même s’il semble que ce soit nous qui la perdions. Mais ce n’est pas vrai. N’ayons pas peur de montrer le Christ par notre vie, ce Christ que tant d’âmes recherchent avec ardeur, bien souvent sans le savoir. « Nous devons faire nôtres la vie et la mort du Christ. Mourir par la mortification et par la pénitence, pour que vive en nous le Christ, par l’Amour. Et suivre alors les pas du Christ, soucieux de co-racheter toutes les âmes » (Chemin de Croix, XIVe station).
Vous, les malades, vous êtes un soutien particulièrement efficace dans le désir de faire connaître Jésus partout : unis à la Croix du Christ à côté de Marie, comme nous le considérerons le 15 septembre, par vos souffrances vous soutenez le monde et êtes source de fécondité apostolique.
Demandons au Seigneur que, pour tous dans l’Œuvre et dans l’Église, l’expérience de la douleur allume de plus en plus en nous la lumière de la foi, la certitude de l’espérance et le feu de la charité, mais aussi la joie. Oui, la joie aussi sur la Croix : lux in Cruce, requies in Cruce, gaudium in Cruce !
Comme je vous l’ai annoncé, dans les prochains jours se tiendra une nouvelle réunion d’experts pour étudier les ajustements éventuels des statuts de l’Œuvre. Continuons de prier pour ces travaux.
Votre Père vous bénit de tout cœur
Rome, le 11 septembre 2024