Comme chaque année, cette journée fériée nous a permis de bien commencer le mois de Marie en famille, et avec beaucoup d'amis.
À l'approche de la date, le nombre participants n'a cessé d'augmenter, mais les organisateurs ont fait de leur mieux, si bien que les participants, en particulier les parents, n'ont pas eu de soucis à se faire, notamment pour se ce qui est de la prise en charge des enfants, durant l'activité.
Bien sûr, tout ne dépendait pas d'eux. C'est le cas de proverbiaux bouchons, à la hauteur du marché de Matadi Kibala. Sortis de la maison à 8h00, Jimmy et son épouse avec leurs trois enfants sont arrivés dans la salle des conférences à… 12h00 ! Heureusement, ce fut là une exception !
Vanessa s'est occupée de recruter des jeunes volontaires, afin d'assurer l'accueil et l'installation des familles, mais aussi le suivi des enfants, qui étaient nombreux.
" Il était question aussi de trouver une chorale pour la Messe, détaille-t-elle. J'ai invité ma chorale, car je suis choriste dans ma paroisse. Les chants de la chorale nous ont aidés à bien prier. Mes camarades choristes ont aimé cette belle journée ; ils étaient heureux de se retrouver ici ".
Beaucoup sont arrivés tôt, pour avoir le temps de réciter le chapelet sur place, à l'ermitage, la petite chapelle de la Sainte Vierge. C'était la première activité de la Journée. Le petit Daniel, 6 ans, allait avec détermination, chapelet au cou, vers l'ermitage pour, affirmat-il d'un air fort sérieux, "réciter mon chapelet". Pendant la récitation du chapelet, la chorale a intercalé quelques chants d'hommage à Marie, contribuant ainsi à soutenir de la prière de tous.
Cette année, un grand espace a été aménagé, de façon à avoir la Messe à l'air libre. Quoique nous soyons déjà vers la fin de la saison des pluies, le service de météorologie avait prévenu du risque de grosses pluies de fin de saison. Nous priions aussi pour, en invoquant l'intercession de la Sainte Vierge et de saint Josémaria, afin d'être épargnés de ce risque et pour la pleine réussite de la journée mariale des familles. En effet, la journée fut, de bout en bout, belle et radieuse, baignée par un doux soleil!
C'est Mgr Xavier Valdés, vicaire régional de l'Opus Dei en RDC, qui a présidé la célébration eucharistique. En cette fête de saint Joseph travailleur, dans l'homélie, il est revenu sur la nécessité de travailler de bon cœur, d'aller jusqu'à poser la dernière pierre dans tout ce que nous entreprenons, afin d'offrir à Dieu des choses bien faites, et de rendre un service achevé au prochain. Ce sera cela, disait-il, notre façon de glorifier Dieu et de lui rendre grâce.
Malgré la présence de nombreux enfants, parfois tout petits, la cérémonie s'est déroulée dans une atmosphère de recueillement.
Après la Messe, les parents avaient une conférence dans l'auditoire du Centre Africain de Formation et d'Action Sociale (CAFAS), sur le site même. Le thème était : " La communication en famille " ; un sujet très pratique et quotidien, qui a suscité un débat intéressant, avec des interventions fort enrichissantes de la part des participants.
On était nombreux à penser que tous les problèmes dans la famille devaient avoir une solution claire et simple, mais on s'est vite rendu compte que ce n'est pas toujours le cas. Car, il est parfois nécessaire de privilégier la compréhension et le langage de l'amour pour surmonter les crises. C'est comme si on découvrait une seconde fois l'Amérique !
Pendant ce temps, les enfants n'ont pas perdu le temps. Ils ont commencé à jouer à toute sorte de jeux, à l'air libre, sous la conduite et l'œil vigilant des volontaires de la Journée.
Une fois finie la conférence, les parents les ont rejoints, pour de bruyantes retrouvailles. Le Nzango, mamans contre filles, fut la partie la plus animée de la journée. Comme il fallait s'y attendre, les filles ont gagné.
Pour certains parents plus jeunes, il était difficile de s'y arracher pour aller manger, mais pour d'autres c'était l'excuse pour se reposer face à la vitalité débordante de leurs enfants.
Véro s'est occupée spécialement des jeux et de l'achat des jouets. " C'était un défi à relever. On a cherché des aides par-ci, par-là, et on a réussi à avoir au moins 200 jouets à distribuer parmi les enfants ".
Aurore, 5 ans, a déclaré qu'elle a beaucoup aimé les jeux mais aussi le repas. Joseph Alexandre, 3 ans, était visiblement ému de repartir avec un jouet qui avait presque sa taille.
Debout, en train de contempler le départ des familles, Jean-Michel s'est exclamé, exprimant de vive voix ce que nous ressentions tous : " Mon impression de cette journée : énorme ! Beaucoup de jeux, beaucoup de joie, beaucoup de familles… On vous attend l'année prochaine ! "