L’Avent, un temps d’espérance chrétienne

Pendant l’Avent, les chrétiens se préparent à célébrer la Naissance du Christ. Nous vous offrons quelques extraits d’une homélie du fondateur de l’Opus Dei.

Le texte est tiré de l’homélie intitulée « La vocation chrétienne », publiée dans le livre « Quand le Christ passe », et prononcée par saint Josémaria le 2 décembre 1951, premier dimanche de l’avent cette année-là.

Maintenant qu'approche le moment du salut, il est consolant d'entendre, de la bouche de saint Paul, que, lorsque Dieu le Père, notre Sauveur, a daigné nous révéler sa bonté et son amour pour les hommes. Il nous a sauvés, non pour nos prétendues oeuvres de justice, mais dans sa miséricorde.

Si vous parcourez l'Ecriture Sainte vous y découvrirez la présence constante de la miséricorde de Dieu: elle remplit la terre, elle s'étend à tous ses enfants, super omnem, elle nous entoure, elle va au-devant de nous , elle se multiplie pour nous aider, et elle a constamment reçu confirmation.

Dieu, qui s'occupe de nous comme un Père très aimant, nous considère dans sa miséricorde: une miséricorde douce, belle comme une image de pluie.

C'est dans ce climat de miséricorde de Dieu que se déroule l'existence du chrétien. C'est dans ce cadre que se situent ses efforts pour se comporter en fils du Père. Et quels sont les principaux moyens qui permettent à la vocation de s'affermir ? je t'en signalerai aujourd'hui deux, qui sont comme les axes vivants de la conduite chrétienne: vie intérieure et formation doctrinale — connaissance profonde de notre foi.

Vie intérieure, tout d'abord: bien peu comprennent encore ce mot. Quand on entend parler de vie intérieure, on pense à l'obscurité du temple, quand ce n'est pas à l'atmosphère raréfiée de certaines sacristies. Depuis plus d'un quart de siècle, je dis que ce n'est pas cela. je parle de la vie intérieure des chrétiens courants, que l'on rencontre habituellement en pleine rue, à l'air libre, et qui, dans la rue, à leur travail, dans leur famille, dans leurs moments de loisir demeurent, tout au long du jour, attentifs à Jésus-Christ. Qu'est-ce que cela, sinon une continuelle vie de prière? N'as-tu pas compris qu'il te fallait être une âme de prière, grâce à un dialogue avec Dieu qui finit par t'assimiler à Lui ? Voilà la foi chrétienne telle que les âmes de prière l'ont toujours comprise: devient Dieu celui qui' veut les mêmes choses que Dieu.

Au début, cela te coûtera: il faut faire un effort pour se tourner vers le Seigneur, pour Le remercier de sa tendresse paternelle de chaque instant, envers nous. Mais, peu à peu, l'amour de Dieu devient sensible bien que ce ne soit pas une question de sentiment comme une empreinte dans notre âme. C'est le Christ qui nous poursuit amoureusement: voici que je suis à ta porte, et que je t'appelle. Comment va ta vie de prière ? N'éprouves-tu pas le besoin, pendant la journée de parler plus calmement avec Lui? Ne Lui dis-tu pas: tout à l'heure je Te raconterai, tout à l'heure je parlerai de cela avec Toi ?

Dans les moments que nous consacrons spécialement à ce dialogue avec le Seigneur, notre coeur s'élargit, notre volonté s'affermit, notre intelligence, aidée par la grâce, imprègne de réalités surnaturelles les réalités humaines. Tu en tireras toujours des résolutions claires, pratiques, pour améliorer ta conduite et faire preuve envers tous les hommes d'une délicatesse pleine de charité, et te consacrer à fond, avec la ténacité des bons sportifs, à cette lutte chrétienne faite d'amour et de paix.

La prière devient constante, comme le battement du cœur, ou celui du pouls. Il n'y a pas de vie contemplative sans cette présence de Dieu et, sans vie contemplative, il ne sert pas à grand-chose de travailler pour le Christ, car les efforts de ceux qui construisent sont 43 vains si Dieu ne soutient la maison.

L’espérance de l’Avent

Je ne voulais pas vous en dire davantage en ce premier dimanche de l'Avent, où nous commençons à compter les jours qui nous séparent de la Nativité du Sauveur. Nous avons considéré la réalité de notre vocation chrétienne: nous avons vu comment le Seigneur nous a fait confiance pour rapprocher les âmes de la sainteté, pour les approcher de Lui, pour les unir à l'Eglise, pour étendre le règne de Dieu à tous les cœurs. Le Seigneur nous veut sacrifiés, fidèles, délicats et amoureux. Il nous veut saints et tout à Lui.

Demande cela avec moi à Notre Dame, en imaginant comment elle vivait ces mois dans l'attente du Fils qui allait lui naître. Et Notre Dame, Sainte Marie, fera en sorte que tu sois alter Christus, ipse Christus : un autre Christ, le Christ lui-même!

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