Nous appartenons, vous et moi, à la famille du Christ, car c'est ainsi qu'Il nous a élus en Lui, dès avant la création du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l'amour, déterminant d'avance que nous serions pour Lui des fils adoptifs par Jésus-Christ. Tel fut le bon plaisir de sa volonté, à la louange de gloire de sa grâce. Cet appel gratuit que nous avons reçu du Seigneur nous trace un but bien précis: la sainteté personnelle, comme saint Paul nous le répète avec insistance: haec est voluntas Dei: sanctificatio vestra, la volonté de Dieu, c'est votre sanctification. Ne l'oublions donc pas: c est pour conquérir ce sommet que nous sommes dans la bergerie du Maître. (Amis de Dieu, 2)
Le grand secret de la sainteté se résume à ce que nous ressemblions de plus en plus à Lui, qui est le seul et le plus aimable Modèle. (Forge 752)
Un saint qui ne prierait pas?... — Je ne crois pas à cette sainteté-là. (Chemin 107)
La "grande" sainteté est dans l'accomplissement des "petits devoirs" de chaque instant. (Chemin 817)
La sainteté est faite d'héroïsme. — Par conséquent, dans le travail on nous demande l'héroïsme de bien "achever" les tâches qui nous reviennent, jour après jour, y compris lorsque ce sont les mêmes occupations qui se répètent. Sinon, c'est que nous ne voulons pas être saints! (Sillon 529)
La sainteté, ou du moins l'effort authentique pour y tendre, ne s'accorde ni pauses, ni vacances. (Sillon 129)
La sainteté est dans la lutte: savoir que nous avons des défauts et, jusqu'à l'héroïsme, nous efforcer de les éviter.
La sainteté — j'y insiste — consiste à dépasser nos défauts... Mais nous mourrons avec des défauts: autrement, je te l'ai déjà dit, nous serions des orgueilleux. (Forge 312)
Nous ne servons à rien": pessimisme, fausseté de cette affirmation! — Si on le veut, et avec la grâce de Dieu pour condition préalable, fondamentale, on peut, comme un bon instrument, arriver à servir dans beaucoup d'entreprises. (Forge 725)
Certes, il s'agit d'un objectif élevé et ardu. Mais ne perdez pas de vue que personne ne naît saint. Le saint se forge au jeu continuel de la grâce divine et de la réponse de l'homme. Tout ce qui se développe, fait remarquer un écrivain chrétien des premiers siècles à propos de l'union avec Dieu, commence petit. C'est en se nourrissant graduellement qu'on arrive à devenir grand, par des progrès constants. C'est pourquoi je te dis que, si tu veux te comporter en chrétien cohérent (et je sais que tu y es dispose, même s'il t'en coûte si souvent de te vaincre ou de continuer à faire aller de l'avant ce pauvre corps), tu dois apporter un soin extrême aux détails les plus insignifiants. Car tu n'atteindras la sainteté que Notre Seigneur exige de toi qu'en accomplissant avec amour de Dieu ton travail, tes obligations de chaque jour, faites presque toujours de petites réalités. (Amis de Dieu 7)