Les problèmes théologiques que soulève le Code Da Vinci

Bien que publié comme une œuvre de fiction, certains ont prétendu que Da Vinci Code avait fait l’objet de « recherches méticuleuses » et que c’était un bon outil pour la réflexion théologique. Nous souhaitons mettre en garde les lecteurs sur le fait que nombre des affirmations qu’on y trouve sont contraires aux études et à l’enseignement chrétien traditionnels.

Bien que publié comme une œuvre de fiction, certains ont prétendu que Da Vinci Code avait fait l’objet de « recherches méticuleuses » et que c’était un bon outil pour la réflexion théologique.

Nous souhaitons mettre en garde les lecteurs sur le fait que nombre des affirmations qu’on y trouve sont contraires aux études et à l’enseignement chrétien traditionnels.

Les questions théologiques soulevées dans ce livre se répartissent en quatre thèmes : l’homme et la femme, la Bible, Jésus-Christ, l’Église.

Nous espérons que ce livre va pousser le lecteur à approfondir ce qu’enseigne véritablement l’Église sur des thèmes aussi importants. Nous proposons la bibliographie suivante à l’usage de tous ceux qui souhaiteraient mener une étude plus approfondie.

L’homme et la Femme

Le Code Da Vinci cite de manière erronée l’enseignement de l’Église sur la femme, la sexualité, la famille et la prêtrise réservée aux hommes non mariés. Il dit par exemple que l’Église enseigne que la sexualité est mauvaise en soi, que le mariage est mauvais, alors que le mariage est l’un des sept sacrements que célèbrent les catholiques.

Il est également affirmé de façon injuste et fausse que l’enseignement de l’Église procède d’une position misogyne.

Pour plus de sources sur l’enseignement de l’Église :

- Lettre aux Femmes, Jean Paul II, 1995.

- Sur la dignité de la Femme (Mulieris Dignitatem), Jean Paul II, 1988.

- Sur l’ordination sacerdotale exclusivement réservée aux hommes (Ordinatio Sacerdotalis), Jean Paul II, 1994

La Bible

Le canon des écritures est l’ensemble des livres qui ont été retenus dans la Bible.

Le Code Da Vinci déforme les connaissances historiques sur la manière dont ce canon a été établi, affirmant que l’Église a éliminé d’autres Évangiles (dits apocryphes) pour affermir sa puissance et sa vision machiste du

christianism. Ces apocryphes auraient eu autant de partisans que les quatre Évangiles canoniques, avant d’être injustement supprimés.

En fait, les quatre Évangiles (Matthieu, Marc, Luc et Jean), figurent dans la Bible parce qu’il y a eu consensus, parmi les premiers chrétiens, sur le fait qu’ils présentaient l’enseignement véritable que Jésus avait

laissé à ses apôtres.

L’Église n’a pas ajouté les « Évangiles gnostiques », postérieurs, dans le canon de l’Écriture, parce qu’ils contenaient des idées contraires à la foi chrétienne (ces Évangiles gnostiques ne promeuvent d’ailleurs pas les idées que le Code Da Vinci leur prête).

Pour plus d’informations sur le canon des écritures :

- Dei Verbum : Constitution dogmatique sur la Révélation Divine, Concile Vatican II, 1965

Jésus-Christ

Le Code Da Vinci présente de manière erronée la divinité de Jésus-Christ comme une invention du quatrième siècle faite pour des raisons simplement politiques. On y apprend que les adeptes du Christ voyaient en lui un grand professeur de morale et un leader politique, mais pas Dieu.. En outre, le livre présente l’évolution de l’enseignement de l’Église sur le Christ comme un conflit entre la thèse de son humanité et celle de sa divinité. L’Église enseigne, en fait, que le Christ est à la fois homme et Dieu.

Ce qu’enseigne l’Église sur le Christ :

- « Dominus Iesus », sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus Christ et l’Eglise, Congrégation pour la

Doctrine de la Foi, 2000

L’Église

Ce qui sous-tend les inexactitudes ci-dessus est le présupposé que, de manière implicite, la hiérarchie et le magistère de l’Église n’ont pas été établis par le Christ et ne sont pas guidés par le Saint-Esprit. Ils seraient

plutôt des organes de pouvoir politique, créés et gérés par des hommes afin de satisfaire leurs appétits et leurs ambitions. Le roman ne se contente pas de dire que certains dirigeants catholiques ont été corrompus : il va jusqu’à

affirmer que la fondation même de l’Église a été une invention purement humaine.

Autres sources sur l’Église :

- Lumen Gentium : Constitution dogmatique sur l’Eglise Documentation générale :

- Cathéchisme de l’Eglise Catholique