Les fidèles de l’Opus Dei sont-ils des laïcs consacrés ?

Le 2 février, l’Église célèbre la Journée de la vie consacrée. À cette occasion, Bénédicte, fidèle de l’Opus Dei, explique pourquoi les termes « laïcs consacrés » ne reflètent pas la réalité de son engagement.

Les « numéraires » de l’Opus Dei sont-ils des laïcs consacrés ?

Non. Les fidèles de l’Opus Dei n’ont pas d’autre « consécration » que le baptême. Cela est vrai quel que soit le mode de vie dans lequel ils assument leur vocation : célibat apostolique choisi, mariage, célibat non choisi... En d’autres termes, ils ne sont pas « comme » tout le monde, ils sont «monsieur ou madame Tout-le-monde».

Dans ce cas, qu’est-ce qui distingue un catholique baptisé d’un fidèle de l’Opus Dei ?

Un appel intime et personnel de Dieu à faire partie de cette famille spirituelle de l’Église qu’est la prélature de l’Opus Dei. Rien de plus. L’esprit de l’Opus Dei met l’accent sur la rencontre avec le Christ au milieu du monde, le travail et la vie ordinaire.

Les numéraires de l’Opus Dei font-ils des vœux ?

Non. Comme les autres baptisés, ils cherchent à vivre toutes les vertus chrétiennes, sans prononcer de vœux.

S’ils ne font pas de vœux, quelle forme prend leur engagement ?

Ils écrivent au prélat, Mgr Ocariz, pour demander à être admis dans l’Opus Dei et suivent plusieurs étapes d’engagement. À l’issue de ce processus, un lien d’ordre contractuel les lie à la Prélature. Au-delà de ce formalisme, qui n’a pas de caractère public, c’est avant tout devant Dieu qu’ils s’engagent.

Pourquoi l’engagement à l’Opus Dei n’a-t-il pas de caractère public ?

Ce n’est pas public, mais ce n’est pas non plus secret. La question pourrait être posée dans l’autre sens : pourquoi l’engagement à l’Opus Dei devrait-il revêtir un caractère public ? La réponse à cet appel de Dieu relève de la vie privée. Ce qui est public en revanche, ce qui doit se voir, c’est que nous essayons de vivre selon l’esprit de l’Évangile.

Bénédicte Bernard

Bénédicte Bernard

Photo :Delphine Blast©