Le Pape au Canada : des jeunes bénévoles racontent …

Pour la première fois à ma fête, l’attention n’était pas sur moi, et pour de bonnes raisons! Quelle énergie après seulement trois heures de sommeil! On était fébriles à l’idée de voir le Pape chez nous!

Des bénévoles habillés en bleu prennent la pose sur le tarmac de l’aéroport d’Iqaluit.
Bénévoles à l'aéroport d'Iqaluit
Guada et Sandrine, bénévoles
Guada et Sandrine, bénévoles

Sur le qui-vive et au travail!

Quelle énergie on avait toutes malgré nos trois heures de sommeil. J'ai dû me lever à 2h30 du matin pour mettre les poubelles partout sur le site. Quand on assiste à un événement de ce genre, on ne se rend pas compte du travail que ça suppose. Quand on a à le faire, on s’en souvient longtemps! Ça prend toute une organisation! Quantité de travail physique et logistique mais tout le monde content!

Cet évènement m’a appris à grandir en humilité en laissant aux autres la première place. Le 28 juillet, c'était mon anniversaire et pour la première fois, l'attention n'a pas porté sur moi et pour de bonnes raisons. J'ai trouvé ça beau de voir que Dieu s'occupe de nous lorsque les autres oublient. J'ai eu plusieurs petites attentions de Lui, à commencer par la belle journée qu’on a eue et la chance de voir le Pape François de très près à plusieurs reprises. Ma fête de 23 ans, je ne l'oublierai pas!

Passage de la pape mobile dans la foule assemblée devant basilique Sainte-Anne-de-Beaupré.
Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré

Hugues et Catherine interpellés par l’attitude du Pape François

C’était frappant, commente Hugues, de voir la résilience, la force et l'amour du Pape. Malgré sa fatigue apparente, on a pu observer sa patience avec les politiciens, son humilité face aux divers reproches qui lui étaient lancés de toutes parts, de façon directe ou indirecte.

Catherine, elle, est impressionnée par la paix intérieure du pape François : Venir visiter le Canada pour si peu de temps et aborder des sujets douloureux et difficiles provoquerait de l’anxiété chez plusieurs. Lui, il dégageait une assurance et un calme admirables au milieu de l’agitation de l’évènement. Cette sérénité se lisait aussi dans son sourire continuel lors de ses déplacements parmi les foules.

Trois bénévoles devant la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. Un écran géant à la droite diffuse un chant par la chorale.
Bénévoles devant la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré

Avancer vers la culture autochtone et mieux afficher sa foi

Je veux en apprendre plus sur la culture des Autochtones, a décidé Guada. On considère au Canada avoir deux cultures : la française et l’anglaise, mais le Pape François nous rappelle le soin à porter à la nation autochtone. Cette rencontre avec le Pape et les Premières Nations m'a ouvert les yeux sur leurs souffrances, mais m'a aussi donné espoir que cette démarche de pardon puisse faire la différence.

Catherine ajoute : dans son allocution à Iqaluit, le Pape parlait de l’héritage culturel des Inuits : « Il ne suffit pas de vivre de rente, il faut reconquérir ce qu’on a reçu en don ». Je prends ce discours pour moi, en tant que Québécoise. Je cherche à me démarquer des autres nations d’Amérique par ma culture héritée de la France. Bien. Mais je ne peux pas me contenter d’avoir une culture remarquable en lègue. Je dois m’impliquer personnellement dans mon propre milieu et le faire croître et avancer.

Face à l’attitude et les propos du pape François, Hugues est résolu : Cette visite du pape me pousse à vivre une foi plus ouverte et moins cachée.

Des bénévoles habillés en bleu prennent la pose sur le tarmac de l'aéroport d'Iqaluit.
Bénévoles sur le tarmac de l'aéroport d'Iqaluit

À Iqaluit

Le Pape a fait preuve, commente Catherine, d’une grande patience. Souvent les évènements commençaient en retard, alors que son horaire était déjà chargé. Pour renchérir, à Iqaluit il faisait assez froid, et attendre à l’extérieur n’était pas très agréable. Mais il attendait. Tous ses efforts valaient la peine pour retrouver la communion avec les communautés des Premières Nations.

Précieuse expérience. À suivre…

Somme toute, ce fut une expérience unique pour ces bénévoles, pour les Autochtones et aussi pour nombre de Canadiens.

Guada, Catherine, Hugues et bien d’autres qui ont suivi le pape dans son voyage de pénitence auront expérimenté des moments uniques, teintés d’une ambiance particulière de paix et de réconciliation.

Avant la messe, au Commonwealth Stadium d'Edmonton, des gens assis, ça et là dans le stade.
Commonwealth Stadium, Edmonton

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