"La foi de Marie a été la petite flamme dans la nuit"

Toute sa vie, elle a suivi son Fils : c’est lui la route, c’est lui le chemin nous rappelle le Pape François.

« Bienheureuse, parce que tu as cru » : tel est le thème des deux journées mariales organisées les 12 et 13 octobre par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation dans le cadre de l’Année de la foi voulue par Benoît XVI.

Au cours de ces journées intenses, le Pape a prononcé des messages, des homélies, des catéchèses très fortes sur la Vierge Marie. Nous avons réalisé pour vous une sélection.

Le Pape François a participé à une prière mariale place saint Pierre avec les fidèles. Cette prière mariale en 7 stations, reprenait la "Via Matris", les 7 stations de la douleur de Marie. Le pape a ensuite prononcé une catéchèse sur la Vierge Marie avant de bénir les fidèles, une catéchèse centrée sur la foi de Marie.

Comment a été la foi de Marie ? Pour répondre à cette question et selon son habitude, le Pape choisit trois caractéristiques pour en parler aux fidèles. D’abord, la foi de Marie dénoue le nœud du péché commis par la désobéissance et l’incrédulité d’Eve. Qu’est-ce que cela signifie ? Le Pape prend l’exemple d’un enfant qui désobéit et ment à ses parents. Alors, leur relation a besoin d’être assainie de cette faute. L’enfant s’excuse, pour qu’il y ait de nouveau harmonie et confiance. « Quelque chose de semblable advient dans notre relation avec Dieu », explique le Pape. En effet quand nous ne l’écoutons pas, explique François, nous ne suivons pas sa volonté, nous manifestons un manque de confiance en lui et c’est cela le péché.

« La foi de Marie dénoue les "noeuds" du péchés Il se forme comme un nœud dangereux qui ôte la paix et la sérénité. Mais heureusement poursuit le Pape « à la miséricorde de Dieu rien n’est impossible ! Même les nœuds les plus emmêlés se dénouent avec sa grâce. Et Marie, qui, par son « oui », a ouvert la porte à Dieu pour dénouer le nœud de l’ancienne désobéissance, est la mère qui, avec patience et tendresse, nous conduit à Dieu » Ensuite, deuxième caractéristique, la foi de Marie donne chair humaine à Jésus . Dieu n’a pas voulu se faire homme en ignorant notre liberté, ainsi Il a voulu passer par le libre assentiment de Marie, son « oui » pour prendre chair humaine. Ce qui s’est produit dans la Vierge Mère de manière unique, insiste le Pape, se réalise aussi sur plan spirituel en nous quand nous accueillons la Parole de Dieu avec un cœur bon et sincère et que nous la mettons en pratique. Sommes-nous conscients de cela ? s’interroge le Pape ? Croire en Jésus signifie lui offrir notre chair, avec l’humilité et le courage de Marie. La foi de Marie, petite flamme dans la nuit de la Passion Enfin dernier point : la foi de Marie est comme une marche : toute sa vie, elle a suivi son Fils : c’est lui la route, c’est lui le chemin. Marie nous précède, nous accompagne et nous soutient dans la progression de notre foi. Un pèlerinage spirituel qui n’est autre que suivre Jésus ; et mettre nos pieds dans ses attitudes mêmes : humilité, miséricorde, proximité, mais aussi ferme refus de l’hypocrisie, de la duplicité, de l’idolâtrie. Le chemin de Jésus est celui de l’amour fidèle jusqu’au bout, jusqu’au sacrifice de sa vie. Et à l’heure de la Passion, la foi de Marie a été la petite flamme dans la nuit… Et nous ? « Comme Marie la tenons-nous allumée même aux moments difficiles ». Ce samedi 12 octobre, le Pape a également adressé un très beau message aux pèlerins qui assistaient à la v eillée de prière au Sanctuaire du Divino Amore pour la journée mariale – Année de la Foi

« Je salue tous les pèlerins présents au sanctuaire du Divino Amore et ceux qui sont reliés depuis les sanctuaires mariaux de Lourdes, Nazareth, Lujan, Vailankanni, Guadalupe, Akita, Nairobi, Banneux, Czestochowa et Marian Valley.

Ce soir, je me sens uni à vous tous dans la prière du Saint Rosaire et de l’Adoration Eucharistique, sous le regard de la Vierge Marie.

Le regard ! Combien c’est important ! Tant de choses peuvent se dire avec un regard ! Affection, encouragement, compassion, amour, mais aussi réprobation, envie, orgueil et même haine. Souvent le regard dit plus que les paroles, ou dit ce que les paroles ne réussissent pas ou n’osent pas dire.

Qui la Vierge Marie regarde-t-elle ? Elle nous regarde tous, chacun de nous. Et comment nous regarde-t-elle ? Elle nous regarde comme une Mère, avec tendresse, avec miséricorde, avec amour. C’est ainsi qu’elle a regardé son Fils Jésus, à tous les moments de sa vie, joyeux, lumineux, douloureux, glorieux, comme nous le contemplons dans les Mystères du Saint Rosaire, simplement avec amour.

Quand nous sommes fatigués, découragés, écrasés par les problèmes, regardons Marie, sentons son regard qui dit à notre cœur : « Courage, mon enfant, c’est moi qui te soutiens ! » La Vierge nous connaît bien, elle est une maman, elle sait bien quelles sont nos joies et nos difficultés, nos espérances et nos déceptions. Quand nous sentons le poids de nos faiblesses, de nos péchés, regardons Marie, qui dit à notre cœur : « Relève-toi, va chez mon Fils Jésus, en lui tu trouveras accueil, miséricorde, et une force nouvelle pour continuer le chemin ».

Le regard de Marie ne s’adresse pas seulement à nous. Au pied de la Croix, quand Jésus lui confie l’Apôtre Jean, et avec lui nous tous, en disant : « Femme, voici ton fils » (Jn 19, 26), le regard de Marie est fixé sur Jésus. Et Marie nous dit, comme aux noces de Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). Marie indique Jésus, elle nous invite à témoigner de Jésus, elle nous conduit toujours à son Fils Jésus, parce qu’en lui seul se trouve le salut, lui seul peut transformer l’eau de la solitude, de la difficulté, du péché, en vin de la rencontre, de la joie, du pardon. Lui seul.

« Bienheureuse parce que tu as cru !» Marie est bienheureuse par sa foi en Dieu, par sa foi, parce que le regard de son cœur a toujours été fixé sur Dieu, sur le Fils de Dieu qu’elle a porté dans son sein et qu’elle a contemplé sur la Croix. Dans l’adoration du Saint Sacrement, Marie nous dit : « Regarde mon Fils Jésus, tiens le regard fixé sur lui, écoute-le, parle avec lui. Il te regarde avec amour. N’aie pas peur ! Il t’enseignera à le suivre pour témoigner de lui, dans les grandes et les petites actions de ta vie, dans les relations de famille, dans ton travail, dans les moments de fête ; il t’enseignera à sortir de toi-même, pour regarder les autres avec amour, de même que lui t’a aimé et t’aime, non en paroles mais par les faits ».

Ô Marie, fais-nous sentir ton regard de Mère, conduis-nous à ton Fils, fais que nous ne soyons pas des chrétiens de « vitrine », mais des chrétiens qui sachent « se salir les mains » pour construire, avec ton Fils Jésus, son Royaume d’amour, de joie et de paix.

Le dimanche 13, jour de la fête de Notre Dame de Fatima, le saint Père a prononcé une homélie dans laquelle il nous invite à contempler le « oui de Marie » : « Marie a dit son « oui » à Dieu, un « oui » qui a bouleversé son humble existence de Nazareth, mais ce « oui » n’a pas été l’unique, au contraire il a été seulement le premier de beaucoup de « oui » prononcés dans son cœur dans ses moments joyeux, comme aussi dans les moments de douleur, beaucoup de « oui » qui atteignent leur sommet dans celui dit au pied de la Croix. Aujourd’hui, il y a ici beaucoup de mamans ; pensez jusqu’où est arrivée la fidélité de Marie à Dieu : voir son Fils unique sur la Croix. La femme fidèle, debout, détruite à l’intérieur, mais fidèle et forte ».

Après la messe, le Pape a fait un Acte de confiance à la sainte Vierge.

Sources : news VA et site du Saint Siège