En toute discrétion, elle a laissé sa trace…

À travers la vie de Hery, on a pu comprendre que tout en exigeant un certain qui-vive, l’amour ne fait pas grand bruit.

Hery devant des fleurs rouges au jardin.
Hery au jardin

Hery Alcaraz est née le 16 mars 1939 à Tacambaro au Mexique. Après avoir passé un peu plus d’un an à Chicago, (USA) dans les années ´60, elle s’est envolée vers le Canada pour s’établir à Montréal et y passer la majorité de sa vie. Elle est décédée à Montréal le 5 août dernier.

83 ans de vie… qu’est-ce face à l’éternité? Qu’il est beau de perdre la vie pour la Vie! (saint Josémaria) C’est l’histoire de Hery Alcaraz de 1939 à 2022 : simple, discrète, heureuse au fil des années. Sa vie s’est résumée à être un élément positif, discret, attentif, autant en famille qu’au travail. Numéraire auxiliaire dans l’Opus Dei, elle a pris plaisir à rendre la vie agréable à travers les petites choses qui assaisonnent le quotidien et à donner le goût aux autres d’en faire autant et de répandre cette même attitude dans leur propre travail. Avec un grand sens d’observation et avec humour. Sa touche de bonne humeur ressortait derrière un commentaire à point, une bonne blague inattendue, un service juste au bon moment, en prenant les devants. C’était Hery.

Une semaine avant son départ pour l’hôpital, son attention s’arrêtait sur une des nôtres qui n’en menait pas large; sur ses plantes qu’elle connaissait mieux qu’un maître son chien : besoin de lumière, d’ombre, de pelures de pommes de terre dans le terreau et de mille et un trucs qu’elle découvrait constamment sur Internet. Notre jardin était un petit palais qui nous a manqué cet été, son absence se faisant sentir jusque-là… La maison, agréable à la vue de plantes bien soignées et belles.

Elle voyait tout et avait un grand sens d’observation. Elle se rendait compte de tout. Elle saisissait sur-le-coup un message, une orientation, un besoin. Et elle passait à l’action. Toujours sans bruit. Mais toujours présente, d’ailleurs jusqu’au dernier instant.

« Mon Père veille sur moi. »

À travers Hery, on a pu comprendre que tout en exigeant un certain qui-vive, l’amour ne fait pas grand bruit. Jusqu’au tout dernier moment de sa vie. Lorsque nous lui annonçons un cancer en phase avancée, son visage reste serein. Son regard le dit : « Ce que Dieu veut, je le veux! Mon Père veille sur moi. Il sait ce qui me convient le mieux. Dieu n’abandonne pas ses enfants. » Les semaines qui suivront s’écouleront avec autant de naturel qu’auparavant, malgré les signes de plus en plus évidents de progression de la maladie. Mourir sans bruit dans un bon lit, disait saint Josémaria, mais du mal d’amour (Chemin 743). Elle l’avait compris. Depuis des années, l’arthrite, les maux de tête et bien d’autres malaises l’habitaient. On s’en apercevait à peine : pas de plaintes. Force, discrétion. Son attention se tournait vers les autres.

Sans extravagance, Hery apparaissait toujours bien mise et savait inspirer son entourage, suggérant parfois à l’une ou à l’autre un petit détail qui rehausserait son apparence aussi bien à la maison qu’à l’extérieur. Elle aimait la simplicité, la beauté et la propreté.

Ce bon environnement

Même les chats du voisinage étaient bien en sa présence. Ils sentaient sa douceur et s’en approchaient pour s’étendre à ses pieds ou sur le balcon tout juste à côté. Elle savait les amadouer et leur fournir un bon environnement, comme elle le faisait si bien avec nous, en famille.

Oasis de sérénité, Hery a laissé sa trace en toute discrétion …

Hery, au jardin, soigne des fleurs rouges dans un pot.