Don Alvaro - Comment toucher les coeurs

Un saint touche le coeur de nombreux Canadiens et Québécois au cours de ses visites au Canada.

Vous avez vu ou entendu parler de la procession de la Fête-Dieu sur la rue Sainte-Catherine, à Montréal, le 19 juin… 2014 ? Oui, 2014 ! Une rue bondée, animation de prières au microphone, réponses provenant de partout dans la rue. On n'est pas dans les années cinquante, mais bien… en 2014.

La foi n'est pas morte. Ni au Québec ni ailleurs. Sous les cendres brûle le brasier, caché mais bien présent.

Le Christ appelle, et bien des âmes sont disposées à l'entendre. Plus : à l'écouter. Il parlera à travers mille circonstances. Il interpellera par la bouche ou par l'exemple de ses amis qui dégagent un quelque chose de divin…

RENCONTRER UN SAINT

Une jeune Lavalloise, à 19 ans, rencontre une personne de la sorte, un saint homme : Mgr Alvaro del Portillo. Cela se produisit au cours d'une rencontre d'un millier de jeunes, d'abord sans qu'elle s'attende à quelque chose d'exceptionnel. L'homme entre sur scène, paisible, un sourire aux lèvres qui lui vole le coeur : « Je suis, se dit-elle, devant Jésus-Christ ! » Le désir de se donner à Dieu se concrétise et se tisse… depuis trois décennies.

Monique n'est pas la seule à réagir devant ce personnage qui incarne la paix intérieure.

Ce même Alvaro del Portillo touchera le coeur de nombreux Canadiens et Québécois au cours de ses visites au pays.

Pierre reçoit l'encouragement de Mgr del Portillo et prie durant 30 ans pour la conversion de son fils polytoxicomane. La conversion surviendra, radicale, draconienne, sans séquelles ni rechutes. Du rarement vu. Le saint le lui avait assuré. Il en a pris soin.

FAIRE LA DIFFÉRENCE

Le brasier brûle encore. Les idéaux ne sont pas enfouis sous les cendres. La présence de Dieu nous est assurée « tous les jours jusqu'à la fin du monde », et un saint peut faire toute la différence dans son milieu ! Il peut remuer les coeurs errants, indécis, tristes ou avides de bonheur, qui cherchent Dieu peut-être sans le savoir.

Les saints sont des gens qui ont vécu, comme nous, une vie humaine, terrestre, ordinaire, avec leurs défauts, leurs limites… mais avec la grâce de Dieu.

Être saint, c'est essentiellement une question d'amour. C'est la raison pour laquelle, même d'un point de vue humain, ils sont attrayants, comme l'a été Jésus-Christ : la plénitude de la vie chrétienne est directement liée à une version améliorée de la personne.

Connaître un saint, c'est entrer en contact avec une personnalité complète et dotée d'une singulière richesse humaine.

Les saints, nous avons besoin d'eux. Nous devons chercher à les imiter. Voilà un sacré moyen d'être heureux. Paradoxal : laisser notre peau… pour tout recevoir !

Alvaro del Portillo est un de ces saints. Il sera béatifié le 27 septembre à Madrid, et présenté comme un modèle à l'Église entière : le modèle d'un sourire et d'une paix au-dessus des difficultés, des bourrasques et des défis.

La foi n'est pas morte. Partout, même au Québec, des jeunes et des moins jeunes proclament la beauté de la sainteté et sont remués par ceux qui les ont précédés par leur exemple et leur joie

Isabelle Saint-Maurice