Docteur en Génie Mécanique du Canada ordonné prêtre

Salvador Rego, docteur en génie mécanique de l’université de Toronto, a été ordonné prêtre à Rome par le cardinal Giuseppe Bertello. Dans cette entrevue il nous parle de son ordination, de l’importance de la liturgie -sujet de sa thèse doctoral- et de son travail comme prêtre.

DOCTEUR EN GÉNIE MÉCANIQUE DU CANADA ORDONNÉ PRÊTRE

Salvador Rego, docteur en génie mécanique de l’université de Toronto, a été ordonné prêtre le 29 avril 2017 à Rome par le cardinal Giuseppe Bertello. Auparavant il avait fait des études à McGill et avait travaillé comme ingénieur à Ottawa. Dans cette entrevue il nous parle de son ordination, de l’importance de la liturgie -sujet de sa thèse doctoral- et de son travail comme prêtre.

1. Aimez-vous encore le génie, ou pensez-vous maintenant aimer davantage la prêtrise?

Je suis très heureux dans mon sacerdoce et je le vois comme l’aboutissement de quelque chose que Dieu avait dans ses projets pour moi dès le début. Et je pense que cela faisait aussi partie du plan de Dieu que je passe quelques années de formation et de travail dans des domaines techniques.

Cependant, je suis impatient de travailler comme prêtre à temps plein, comme le fondateur de l'Opus Dei aimait à le dire, et comme le cardinal Giuseppe Bertello, qui nous a ordonné le 29 avril dernier, l'a rappelé dans son homélie.

2. Est-ce que votre expérience en ingénierie peut vous aider dans votre travail comme prêtre et comment ?

Je pense que certaines compétences et traits de caractère que développent les ingénieurs, comme la capacité d’imaginer différents scénarios, de prévoir les conséquences d’une action, d'optimiser les ressources et, chose peut-être encore plus importante, de savoir passer inaperçu, seront des atouts précieux pour ma vie de prêtre.

3. Vous faites actuellement un deuxième doctorat à Rome, n’est-ce pas ? En quel domaine ? Quel est le sujet de votre thèse ?

Je fais un doctorat en théologie liturgique, que j'espère compléter l'année prochaine. J’étudie les rituels d'initiation des Valentiniens. Ils ont été étiquetés comme gnostiques chrétiens, mais il y a assez de variété dans leurs opinions pour remettre en question cette désignation. Les Valentiniens vivaient entre le deuxième et le quatrième siècle. Je rassemble des preuves documentaires concernant leurs baptêmes, leurs onctions et leurs célébrations eucharistiques. Bien que les Valentiniens aient développé une interprétation théologique différente de ces rituels par rapport à ce que l'Église enseignait, ils semblent avoir emprunté la forme extérieure des rites des chrétiens. L'objectif de mes recherches est d'avoir un meilleur aperçu du contexte religieux et culturel de l'Église primitive. Fait intéressant, depuis plus de 40 ans l'Université Laval à Québec a un centre de recherche très actif sur certaines des sources Valentiniennes - la collection Nag Hammadi découverte en Égypte en 1945.

4. Mais pourquoi un doctorat en liturgie ?

C’est quelque chose de très beau de trouver Dieu dans la liturgie et c'est une véritable rencontre personnelle. Je ne pourrais pas imaginer un domaine d'études qui peut avoir davantage d’impact sur les gens.

La 2e partie de cette entrevue sera publiée la semaine prochaine.