Le Prélat aux Etats-Unis : "Soyons fidèles."

Un millier de personnes ont assisté aux deux rencontres avec le prélat de l'Opus Dei à Los Angeles, qui conclura son voyage pastoral aux États-Unis dans quelques jours.

NEW YORK

Dimanche 7 juillet - Lundi 8 juillet - Mardi 9 juillet - Mercredi 10 juillet -Jeudi 11 juillet

CHICAGO

Samedi 13 juillet - Dimanche 14 juillet - Lundi 15 juillet

HOUSTON

Dimanche 21 juillet- Lundi 22 juillet

LOS ANGELES

Vendredi 26 juillet - Samedi 27 juillet


Samedi 27 juillet (Los Angeles)

Lito, 83 ans, premier surnuméraire de l'Opus Dei à Los Angeles, a ouvert le feu déclenchant le rire du public : "Quand je parle avec les plus jeunes dans l’Œuvre, je me sens comme Yoda avec le jeune Luke Skywalker", allusion aux personnages de Star Wars. Lito voulait savoir comment aider les jeunes à se rapprocher de Dieu. Le prélat a répondu que la prière est le premier moyen, et le plus important. "N'oublie pas non plus que tu peux aussi aider les gens de ton âge à se rapprocher de Dieu. L'apostolat n'a pas de frontières, pas de rivages, c'est une mer ouverte. Les personnes âgées ont aussi une âme...", plaisanta-t-il.

Jim, ancien marine et père de 10 enfants, a fait part de ses réflexions sur la manière d'éduquer les enfants dans le domaine de la sexualité. Le prélat a rappelé que le sexe est une réalité très noble créée par Dieu, et a ajouté que "la pureté dans les affections n'est pas un déni, la pureté ne se réduit pas à savoir ce qui ne peut ou ne doit pas être fait, mais c’est l'affirmation de la dignité humaine. Pour avoir cette disposition positive envers l'amour, nous devons prier pour notre propre pureté et pour la pureté de tous. »

Tim, producteur de films nominé aux Oscars, a demandé des conseils sur la façon d'influencer positivement l'industrie cinématographique. Le prélat l'a encouragé à sanctifier son travail en le faisant bien, en réalisant par exemple "des divertissements de bonne qualité technique, porteurs d’un message inspirant, sans être forcément explicitement chrétien. Ce qui est contre-productif, c'est de présenter un message chrétien de façon techniquement médiocre. »

La dernière réunion du voyage pastoral aux États-Unis a rassemblé des femmes qui participent aux activités apostoliques de l’Opus Dei.

Margaret, mère de onze enfants, vit dans la Silicon Valley. Elle a dit qu’elle craignait que ses enfants aient du mal à vouloir vivre sobrement, dans ce contexte de prospérité économique. Le prélat l'a encouragée à montrer par son exemple qu'on peut vivre avec peu de choses et être heureux : "Si l'on perd la joie parce qu'il nous manque quelque chose, c'est le signe que nous sommes esclaves de cette chose. Le détachement nous rend libres d'aimer les gens. Si nous sommes attachés aux choses, notre force d'aimer les autres diminue. Le cœur peut se dilater énormément, mais il peut aussi rétrécir. »

Lucy a parlé de la tendance à l'individualisme qui peut assombrir la vie familiale et a voulu savoir comment surmonter la peur de demander de l'aide. Mgr Ocáriz a rappelé la scène évangélique dans laquelle Jésus demande un verre d'eau à la Samaritaine : "Étant qui il est, étant Dieu, étant tout puissant, il aurait pu accomplir un miracle et obtenir de l'eau sans avoir besoin d'un puits. Mais non, le Seigneur voulait avoir besoin de nous. Il nous donne l’exemple de la façon de demander de l'aide. L'individualisme peut se manifester de deux façons : ne pas demander de l'aide et ne pas la donner, ne pas s'inquiéter des autres. Nous devons nous battre pour éviter ces écueils, car l'essence de la vie chrétienne est la charité. »

Jen et Megan, joueurs de jazz, ont interprété la chanson "What a Wonderful World", qui leur rappelle le désir de saint Josémaria d'"aimer le monde passionnément".

À la fin de la rencontre, Marie a demandé au prélat ce qu’il attendait des gens de l'Œuvre aux États-Unis : "Que vous soyez fidèles, que vous vous multipliez. Non seulement parce que vous voulez être plus nombreux, mais plutôt pour aider beaucoup plus de gens, parce que c'est cela que le Seigneur veut."


Vendredi 26 juillet (Los Angeles)

La première rencontre du prélat à Los Angeles a commencé par
une chanson. Lucy et Kayla ont chanté "The best day of my life" avec
leurs ukulélés, tandis que Samy, étudiante en ethnomusicologie à l'UCLA, jouait de la trompette, accompagné de ses sœurs au violon et à la guitare.
Samantha, étudiante à l'Université de Californie-Berkeley, a
demandé au prélat quelle est la mission de l'Opus Dei dans l'Église. "Le
chemin de l'Église est très large et comprend de nombreuses façons différentes de voyager vers le même but. Nous formons tous le Corps mystique du Christ, et donc nous sommes unis et allons dans la même direction, bien qu'il y ait différentes manières d'avancer. L'Opus Dei nous rappelle un message qui est au cœur de l'Évangile : que nous sommes tous appelés à être saints, que la sainteté n'est pas seulement pour certaines personnes spéciales. Mgr Ocáriz a expliqué que "tout effort humain noble et droit est un chemin de sainteté. Certes, en s'appuyant sur la prière et les sacrements, mais aussi sur la vie ordinaire, le travail et la vie de famille.

Kayla a demandé ce que veut dire être saints. "Cela ne veut pas dire être impeccable, sans défaut, a dit le prélat. En revanche, cela signifie la perfection de l'amour manifestée par la lutte personnelle, l'effort
d'aimer de plus en plus pleinement, même si nous devons recommencer plusieurs fois. Saint Josémaria disait : " Un saint est une personne qui lutte", c'est-à-dire qui se lève et recommence quand il fait une erreur. »
Alana, une jeune femme qui joue dans un théâtre à Los Angeles, a demandé des conseils sur la façon de vivre comme une chrétienne
cohérente dans cet environnement. "Tout d'abord, accueille tout le monde. Les chrétiens ne peuvent mépriser ou maltraiter qui que ce soit. Ensuite, tu as besoin d'une solide formation pour rendre compte de ton espérance, pour expliquer non seulement la vérité révélée, mais aussi les vérités accessibles à la raison humaine. »
Plus tard dans la journée, le prélat a rencontré des garçons
qui participent aux activités apostoliques de l'Opus Dei. « Lisez souvent
l'Évangile, leur conseilla-t-il, et imaginez les scènes pour mieux connaître le Seigneur. Cela nous donne la force dont nous avons besoin pour le présenter aux autres et, par conséquent, pour leur apporter le bonheur. La vie chrétienne est inséparable de l'effort personnel pour mieux connaître et aimer le Christ, et du désir et de l'effort pour le faire connaître aux autres. »
Chao, un étudiant chinois en doctorat de géophysique à
Stanford, a dit au prélat qu'à Shanghai, un ami lui avait parlé pour la
première fois de Dieu et l'avait invité à suivre des cours de catéchisme avec d'autres personnes qui suivent les enseignements de saint Josémaria. "Que pourriez-vous faire pour aider l'Opus Dei à commencer en Chine continentale ? » "Priez, dit le prélat. Cela peut sembler
simpliste, mais tout le travail apostolique de l'Opus Dei - comme celui de
l'Église - est une tâche surnaturelle. Il ne s'agit pas simplement d'un effort
humain, de stratégie ou de vente. Le plus important est de faire confiance à Dieu, en Chine et dans le monde entier. »
Jim, un étudiant de Pasadena, a expliqué que parfois il n'a pas le temps de concilier les études, le sport, les amis et les relations avec Dieu. "Le secret, c'est d'être plus ordonné, parce que de cette façon, on fait un meilleur usage de son temps. Essayez d'avoir un plan de vie, dans lequel il y a des moments établis pour la prière et la lecture de l'Évangile, et d'autres moments pour le travail et l'étude. »
Avant de finaliser la réunion, Tim, un producteur nominé aux
Oscars, a présenté à Mgr Ocáriz une réplique de la statuette pour commémorer sa visite à Los Angeles, centre de l'industrie cinématographique américaine.


HOUSTON

Lundi 22 juillet (Houston)

"Bienvenu au Texas, Père ! Yee-haw !" Tel fut l’accueil du prélat par plus de 200 jeunes réunis autour de lui à Houston. "Comment bien travailler sans tomber dans le perfectionnisme ? ", demanda Rosie, une étudiante qui vit à six heures de Houston et se rend une fois par mois dans la ville du Texas pour recevoir une formation chrétienne dans un centre de l'Opus Dei. Mgr Ocariz a répondu : "Le sens profond de notre travail est l'amour pour Dieu et pour les autres, un objectif supérieur qui nous permet de faire tous les efforts nécessaires pour mener à bien son travail, sans en devenir esclave. Nous avons besoin de travailler dur, de nombreuses heures, mais si nous comprenons que le sens du travail est surnaturel, nous saurons, par exemple, quand nous arrêter pour consacrer du temps à notre famille, pour nous reposer ou pour prendre soin des autres. »

Dans l'après-midi, le prélat a eu un autre entretien avec des garçons de Houston et d'autres villes voisines. Pedro et Rafael, deux frères jumeaux, ont demandé comment aider au travail d'évangélisation que les personnes de l'Opus Dei essaient de faire dans le pays. "Ce que l’Œuvre attend de ceux qui veulent aider, c'est qu'ils prient beaucoup ", a-t-il répondu. "Prions pour que tous les membres de l'Opus Dei et tous ceux qui participent aux moyens de formation chrétienne soient fidèles à leur vocation chrétienne. Priez aussi pour que nous puissions apporter à beaucoup de gens cette grande merveille : le message du Christ. »

Joe, un étudiant converti du protestantisme, a demandé au prélat comment il avait découvert sa propre vocation. Mgr Ocáriz a dit qu'il avait connu l'Œuvre pour la première fois par ses frères aînés quand il était adolescent. Il avait assisté aux activités pendant un certain temps, mais avait décidé d'arrêter parce qu'il recevait déjà une bonne formation religieuse à l'école. À la fin de ses études secondaires, son frère aîné, qui travaillait déjà comme ingénieur, l'a invité à passer l'été avec lui dans la ville où il vivait. Là, il est retourné dans un centre de l'Opus Dei : "L'ambiance était très bonne, j'ai passé de très bons moment avec les gens. Ils m'ont suggéré de réfléchir à la possibilité de faire partie de l'Œuvre, et ma première réaction a été de dire non. Puis j'y ai réfléchi un peu, pas beaucoup, et surtout j'ai prié davantage. Jusqu’au moment où j’ai pensé -c'est Notre Seigneur qui agit- " C'est possible... l'appel de Dieu est quelque chose de merveilleux ". Alors j'ai dit : « Eh bien, d’accord, allons-y ! » Ce « allons-y », c'est la liberté souvent nécessaire pour donner forme à l'appel de Dieu.

Dieu nous laisse toujours -le plus souvent tout au moins- dans un clair-obscur et c’est à nous de faire le dernier pas, pour que nous soyons très libres dans notre don. J'ai dit "allons-y ", et c'était... il y a 58 ans".

Comme lors de la première réunion, le prélat a conclu la session en demandant des prières pour le Pape, car « celui-ci a confiance en la prière de tous les catholiques. »

Dimanche 21 juillet (Houston)

Après avoir traversé New York, Chicago et le Wisconsin, Mgr Ocáriz a poursuivi son voyage pastoral à Houston (Texas), où il a eu deux réunions avec des fidèles de l'Opus Dei et des amis de Dallas, San Antonio, Austin, Miami, Louisiane et même du Mexique.

Le prélat a commenté l'Évangile de la messe dominicale, qui rappelle le moment où Marthe se plaint à Jésus parce qu'elle travaille alors que sa sœur Marie écoute le Maître : "Le travail et la prière sont fondamentaux. Comme saint Josémaria nous l'a enseigné, nous devons transformer le travail en prière, en transformant tout ce que nous faisons en un dialogue avec Dieu. Pour cela, nous devons contempler notre Seigneur, unir notre vie à celle du Christ. Tout comme Marie était là aux pieds du Seigneur pendant que sa sœur travaillait, nous devons faire de même en travaillant. »

Liz, une chercheuse de Dallas, a demandé au prélat comment maintenir une conscience vive de notre filiation divine, non seulement intellectuellement, mais aussi affectivement. « Voici la grande vérité que nous devons cultiver au plus profond de notre âme : que Dieu nous aime follement, répondit le prélat. Par conséquent, notre relation avec lui doit être une réponse d'amour. Faire l'expérience que nous sommes enfants de Dieu, pour nous en réjouir, ne dépend pas de nos propres efforts. Parfois, Dieu nous accorde des moments où notre foi semble plus vivante, plus profondément ressentie, mais d'autres fois elle peut s’accompagner de quelques ténèbres. Souvent, nous ne voyons pas l'amour de Dieu, mais nous devons y croire fermement et le considérer dans notre prière. »

Odette, infirmière et mère de neuf enfants, a exprimé une préoccupation partagée par de nombreux parents : comment intégrer l'utilisation de la technologie dans l'éducation de leurs enfants. « Tout d'abord, en donnant le bon exemple aux petits », a dit le prélat. Il a également encouragé « l'éducation à la maîtrise de soi, en renonçant, par exemple, à de petits caprices pour rester toujours libres. »

Gaby a raconté une grâce de Dieu qu’elle avait reçue par l'intercession du bienheureux Alvaro del Portillo : il y a quelques années, on a diagnostiqué une maladie grave à la petite fille qu’elle attendait.Selon les médecins, elle ne pourrait pas marcher, parler ou respirer toute seule. Pendant que Gaby parlait, Daniela, la petite fille, s'approcha du prélat pour lui offrir un bouquet de fleurs, sous les applaudissements de tout le monde.

Outre les questions-réponses, les participants ont animé la réunion en entonnant la chanson « Deep in the Heart of Texas ».

Dans l'après-midi, lors d'une rencontre similaire, Mgr Ocáriz a rappelé «la foi de saint Josémaria au début de l'Œuvre, lorsqu'il reçut la mission du Seigneur de faire l'Opus Dei. Il a porté un regard plein d’espérance sur le monde entier, une espérance fondée sur la foi. Nous devons aussi être des personnes de grande espérance, une espérance fondée sur la foi : foi dans l'amour de Dieu pour nous, foi dans la vocation chrétienne que nous avons reçue.»

Greg, contrôleur de vol de la Station spatiale internationale de la NASA, a rappelé le 50e anniversaire du premier alunissage. Du coup, il a demandé à tous les assistants : "Quel fut le premier mot prononcé sur la lune?" "HOUSTON !", répondit le public amusé. Greg a expliqué que les habitants de la ville sont très fiers de cette phrase (Houston, Tranquillity Base here. The Eagle has landed 'Houston, Tranquillity Base ici, l'Aigle a atterri'), qui leur rappelle la responsabilité de porter la foi partout.

Chris, père de quatre jeunes enfants et bientôt d'une autre fille, a posé la question suivante : « Comment les chrétiens peuvent-ils partager leur foi avec les autres ? » Le prélat a souligné que lorsque nous nous sentons faibles, nous avons besoin de trouver notre force dans le Christ, spécialement dans l'Eucharistie. "Ce qui se passe quand nous recevons Jésus dans l'Eucharistie est vraiment étonnant. Nous devenons Lui. C'est le contraire de ce qui se passe avec la nourriture. Nous devenons Lui, nous devenons davantage le Christ Lui-même. Se sentir faible est normal. Mais nous pouvons aussi nous sentir forts, avec la force que Dieu nous donne. »

Tom a eu un grave accident de voiture il y a six semaines. Il a maintenant des problèmes de mobilité, c’est pourquoi il s'est entretenu avec le prélat par vidéoconférence. "Comment pouvons-nous avoir plus de cœur ?", a-t-il demandé. Le prélat l'a encouragé à offrir ses peines pour le Saint-Père et pour l'Église et a répondu que "nous ne pouvons avoir plus de cœur que si Dieu élargit nos cœurs, si Dieu nous rend capables d'aimer davantage ; la force dont nous avons besoin pour aimer vient de la charité du Christ, que nous obtenons en la demandant au Seigneur. Nous ne sommes donc pas seuls face à cette lutte, puisque notre Seigneur est avec nous, et c'est pourquoi nous avons toujours besoin de son aide. »

CHICAGO

Lundi 15 juillet

Monseigneur Fernando Ocáriz a visité à Chicago le Metro Achievement Center, un centre éducatif pour filles qui offre un soutien éducatif et d'autres activités de formation aux familles exposées au risque d'exclusion sociale.

Lors de la visite des installations, des étudiantes d'un programme d'ingénierie ont montré au prélat les différents projets sur lesquels elles travaillent. Petra et Ernestina, qui ont commencé cette initiative sociale il y a 30 ans, ont évoqué quelques souvenirs des premières années et ont remercié les prêtres de la prélature, à qui est confiée l’attention spirituelle de cette école.

Le prélat a ensuite visité le Midtown Center, une initiative de formation parascolaire destinée aux jeunes des bidonvilles de Chicago. Midtown offre des cours de soutien scolaire, de sports, des programmes de développement personnel et du tutorat individuel. Les parents des enfants sont soutenus par des séminaires et des conseils individuels.

Quelques-uns des 400 garçons qui ont participé aux activités d'été ont accueilli le prélat au gymnase, où il s'est entretenu avec les responsables et les bénévoles des initiatives en cours. Mgr Ocáriz a également rencontré la famille de Melissa Villalobos, dont le traitement médical a été reconnu comme un miracle pour la cause de la canonisation de John Henry Newman.

Le prélat est allé prier dans l'église de Sainte-Marie-des-Anges, près du centre-ville. La paroisse a été confiée aux prêtres de l'Opus Dei en 1991 par le cardinal Joseph Bernardin, alors archevêque de Chicago.

Dimanche 14 juillet

Le 14 juillet, Mgr Fernando Ocáriz s’est réuni à Chicago avec des jeunes et des adultes qui fréquentent les moyens de formation chrétienne offerts par l'Opus Dei, à Chicago.

Il a rappelé aux premiers, pour la plupart des lycéens et des premières années d'université, que la formation chrétienne qu'ils reçoivent dans les centres de l'Œuvre par la catéchèse, les méditations, les conversations avec les prêtres et les laïcs... n'est pas seulement individuelle, mais qu'elle doit les conduire à diffuser la foi parmi toutes les personnes qui les entourent.

Joe, un ancien étudiant du Northridge College, demanda au prélat comment partager la foi chrétienne à l'Université. « Par l'amitié. Saint Josémaria disait que l'apostolat revête différentes formes dans l'Église. Mais il y a un moyen fondamental de transmettre la foi, qui est le contact personnel, la vraie amitié. Quand il y a amitié, et pas seulement connaissance superficielle, on peut partager ce qu'on porte en soi, ses propres pensées, ses désirs, et aussi ses propres difficultés. » a répondu Mgr Ocariz.

« Comment ne pas avoir peur de trouver sa vocation ? » À cette question, le prélat a répondu : « Il est naturel d’éprouver des doutes ou une certaine peur sur l'avenir, quand on veut prendre une décision importante dans la vie. C'est pourquoi il est bon de chercher sincèrement la volonté de Dieu, de demander au Seigneur la lumière dans la prière et aussi d'écouter les conseils de ceux qui pensent pouvoir vous guider.De plus, il est important que nous demandions au Seigneur non seulement la lumière pour voir, mais aussi la force pour vouloir. Parce que souvent, ce n'est pas que nous ne voyons pas ce que Dieu veut, mais qu'il nous manque un peu d'énergie pour nous lancer et répondre oui. D'ordinaire, Dieu ne manifeste pas sa volonté d'une manière évidente. Cependant, quoi qu’il nous demande, c'est ce qui nous rendra le plus heureux. "

Lors d'un échange avec des professionnels, le prélat a encouragé les personnes présentes à centrer toute leur vie sur Jésus. "Notre prière, notre vie spirituelle, notre vie professionnelle, notre vie de famille, notre vie apostolique... tout doit être centré en Jésus-Christ", dit-il. "Tout est pour lui : tout le sens de la vie, de la création, de l'histoire, est basé sur cette vérité. Il s'agit de mettre Jésus-Christ au centre de notre lutte intérieure et non pas le perfectionnisme, il s'agit de lui ressembler davantage, de mieux le connaître, de l'aimer davantage. C’est de Jésus-Christ lui-même que nous puiserons la force d'être ses coopérateurs, de nous identifier à lui".

Doug, conseiller conjugal, a demandé comment aider les couples chrétiens à transformer les difficultés du mariage en un chemin de sainteté. "Leur apprendre à aimer. Chaque mariage demande une détermination de s'aimer chaque jour davantage. En général, il faut aimer les gens tels qu'ils sont, avec leurs défauts. Quand les défauts ne sont pas une offense à Dieu, vivons avec eux avec joie, avec compréhension. »

Comme en d'autres occasions, les assistants ont conclu la rencontre en priant pour les intentions du Pape et les besoins de toute l'Église.

Samedi 13 juillet (Chicago)

Lors de sa première journée à Chicago, le prélat s'est rendu à l'Académie Willows pour y rencontrer des femmes qui suivent les moyens de formation chrétienne proposés par l'Opus Dei. Les participantes venaient de divers États du Midwest : Minnesota, Missouri, Wisconsin, Indiana, Kansas, Iowa, Michigan et Colorado.

Maria a dit que ses parents ont été les promoteurs de l'Académie Willows, une école dont la pastorale est confiée à des prêtres de l'Opus Dei. Le prélat a rappelé l’abbé José Luis Múzquiz (Father Joe Muzquiz), le prêtre à qui saint Josémaria avait demandé, il y a 70 ans, de commencer l’apostolat de l'Opus Dei à Chicago. "Comment pouvons-nous réaliser la 'révolution' du message chrétien comme l'a fait Father Joseph ?" demanda Maria.

Le prélat a répondu que la révolution la plus importante "est la révolution de chaque jour, celle que chacun fait dans sa propre vie. Une révolution, c'est faire demi-tour, c'est-à-dire revenir, revenir au Christ. C'est la grande révolution que nous pouvons réaliser tous les jours, et elle exige une révolution constante. »

Plus tard, il a exhorté les personnes présentes à avoir confiance en la force de Dieu face aux difficultés, en particulier celles auxquelles l'Église est confrontée aujourd'hui. "Nous ne devons pas céder au pessimisme quand nous voyons des difficultés, de la confusion ou des problèmes. L'Église est composée de personnes faibles. Nous sommes nous-mêmes faibles. Mais l'Église est avant tout la force de Dieu. L'Église est Jésus Christ, présent dans sa Parole et dans les sacrements, présent avec toute sa puissance salvifique. »

Maripaz, mère de famille, a demandé au prélat de parler de l'importance du travail domestique. Mgr Ocáriz a répondu : "Une façon très directe de comprendre l'importance du travail à la maison est de penser à la Sainte Vierge. Qu'a fait la plus grande créature, la mère de Dieu, pendant toute sa vie ? Elle s'occupait de la maison de Joseph et de Jésus. Humainement parlant, nous avons besoin d’une ambiance familiale, un lieu où chacun se sente à l'aise. Cela permet à chacun de grandir et de s'améliorer. C'est quelque chose qui non seulement rend la vie agréable, mais qui forme. Et la forme aussi dans le domaine spirituel, parce que le matériel et le spirituel sont étroitement unis. »

NEW YORK

Jeudi 11 juillet (New York)

Cette année marque le 70e anniversaire du début du travail apostolique de l'Opus Dei aux États-Unis (1949). Dans ce grand pays, a dit le prélat lors de la première rencontre de jeudi, tant de choses ont déjà été faites, même si nous n'en sommes qu'au début. On peut penser que nous sommes aux États-Unis depuis longtemps et que l'Œuvre a été fondée il y a quatre-vingt-dix ans ? Mais, pour l'Histoire, quatre-vingt-dix ans, c’est le début des débuts".

Mgr Ocáriz a expliqué que "face à la réalité de la mission apostolique de mettre le Seigneur au sommet, on peut penser : "Oui, c'est quelque chose de merveilleux, une entreprise passionnante, mais j'ai tant de limites, tant de difficultés personnelles...". À cela s'ajoutent les crises dans le monde, dans l'Église elle-même, qui traverse de nombreuses difficultés. Mais tout cela ne peut jamais être une occasion de découragement. Le Seigneur compte sur nous pour faire beaucoup de bien avec nous, avec nos limites.

L'un des participants, Sharif, a partagé son impression au sujet de la difficulté d'engagement qu'il voit chez beaucoup de gens. "Quand la liberté ne s'engage pas dans un engagement significatif, la personne vit à la merci des va-et-vient, à la merci de ses sentiments. Au lieu d'être guidé par l'intelligence et par sa propre liberté, on est guidé par des affections qui varient selon les circonstances ", dit le prélat.

Un autre participant a demandé comment forger de véritables amitiés au travail, où les relations peuvent parfois naître d'intérêts pratiques. "Tout d'abord par la prière. Priez pour vos collègues. Cherchez ensuite des occasions de rendre de petits services, non pas comme une tactique, mais parce que vous voulez vraiment les aider. Ils verront que votre attitude est différente, sincère, que vous voulez vraiment les servir. De cette façon, vous pouvez faire tomber les barrières et des conversations plus profondes émergeront.

Les personnes présentes ont prié ensemble pour le Pape François. Il porte sur ses épaules un poids considérable, dit le prélat, et quand il parle aux gens, ou quand il écrit des lettres, il termine en disant : "Priez pour moi, priez pour moi". Il a beaucoup de foi dans la prière, et nous aussi nous devons avoir cette foi.

Dans l'après-midi, Mgr Ocáriz a participé à une rencontre avec un large groupe de femmes. L'un des thèmes principaux de la conversation était la joie. "Nous avons l'obligation d'être heureux. Quand nous ne sommes pas heureux, nous ne pouvons pas attendre que la joie revienne d'elle-même : nous devrons la chercher. Par conséquent, nous devrons aller à la source du bonheur, qui est le Seigneur. De cette façon, nous pourrons aussi rendre la vie agréable aux autres. En étant joyeux, nous pourrons faire de l'apostolat ", leur a-t-il dit.

Plusieurs questions posées au cours de la rencontre portaient sur le thème du mystère de la souffrance. Mgr Ocáriz a souligné la possibilité apparemment contradictoire de vivre la joie au milieu de la souffrance. « Cela est possible quand nous savons par la foi que même la souffrance, quand elle vient, est un instrument pour collaborer avec Jésus-Christ à la rédemption du monde. Même si Dieu n'enlève pas la souffrance, nous pouvons avoir la joie de savoir qu'elle a une très grande valeur positive quand elle est unie à la croix du Seigneur. »

Mercredi 10 juillet (New York)

Mgr Ocáriz a visité l'église Sainte-Agnès, près du Grand Central Terminal de Manhattan (New York). En 2016, le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, a confié la pastorale de cette église aux prêtres de l'Opus Dei.

Le prélat s'est ensuite rendu à Ground Zero et a prié en silence pendant quelques minutes devant le monument qui commémore les 2 983 personnes décédées lors des attaques de 2001.

Dans l'après-midi, il a rencontré quelque 250 jeunes qui participent à des activités de formation chrétienne dans différents centres de l'Opus Dei. "Ne considérez pas la formation chrétienne que vous recevez comme quelque chose d'exclusif , rien que pour vous, pour votre enrichissement personnel. Cette formation vous aidera à transmettre l'esprit chrétien, où que vous soyez. Tous les chrétiens sommes appelés à être des apôtres dans notre vie quotidienne, en particulier avec nos amis, transmettant la joie d'avoir trouvé et suivi le Christ de plus près. En fin de compte, toute la formation chrétienne que nous recevons a pour but de nous aider à devenir plus ressemblant au Christ, à avoir les mêmes sentiments que lui, la même façon de voir le monde et les hommes ", a dit le prélat.

Colleen, une étudiante de Virginia Tech, a expliqué que parfois le style de vie de ceux qui essaient de vivre l'Evangile est en conflit avec l'environnement. "Toute la force dont nous avons besoin pour pouvoir parler de manière convaincante se trouve dans l'Eucharistie et dans la prière. Nous devons demander au Seigneur comment faire face à de telles situations. En fin de compte, lorsque nous nous efforçons de créer de véritables amitiés, cette peur de parler de certains sujets disparaît ", a dit le prélat.

Un selfie avec quelques jeunes qui participent aux moyens de formation

Une autre jeune femme a demandé des conseils sur la façon d'expliquer à ses amis que Dieu est bien plus qu'un juge. Mgr Ocariz lui a suggéré une manière profonde de l'expliquer, qui est de contempler le Christ sur la Croix. "Nous devons nous rendre compte que Dieu est tellement notre Père qu'Il a donné Son Fils unique pour mourir pour nous sur la Croix. Le fait qu'il ait voulu faire cela est un peu mystérieux, mais c'est le mystère de l'immense amour de Dieu pour nous. Quand les choses deviennent difficiles et que nous sommes tentés de penser : Comment est-il possible que Dieu, qui est mon Père, le permette ? Nous devons regarder la Croix, et faire un acte de foi dans l'amour de Dieu qu'Il a rendu si visible sur la Croix du Christ." a-t-il conclu.

À la fin de cette rencontre, les participants ont remis au prélat le produit d’une collecte qu'ils avaient faite au bénéfice des Vénézuéliens, dont les besoins sont multiples.

Mardi 9 juillet(New York)

Le prélat a rencontré à New York environ 200 jeunes de différentes villes de la côte Est des Etats-Unis. Mgr Ocáriz les a encouragés à être de vrais amis, liés par une amitié profonde et sincère, qui porte naturellement à partager l'amour qu'on a pour le Christ. Le plus important, dit le prélat, c'est le souci que nous devrions tous avoir d'aider les autres et de nous laisser aider.

Dans sa réponse à un étudiant ingénieur de Princeton, spécialisé en intelligence artificielle, mgr Ocáriz a de nouveau insisté sur l'amitié comme moyen de parler de Dieu dans un environnement où l'attitude envers la foi est souvent sceptique. "Que pouvez-vous faire pour parler de Dieu dans cet environnement ? En général, il ne s'agit pas de parler à plusieurs personnes en même temps, mais de nouer de véritables amitiés avec les autres. Si l’on est amis, il est facile de transmettre ce que l'on ressent, ce que l'on pense..., mais pas comme quelqu'un qui veut convaincre ses amis, mais simplement en transmettant, par amitié, ce qui est en soi : ce qui est précieux pour vous, ce qui vous donne la joie, la sérénité, ce que comporte la certitude de compter sur l'aide constante de Dieu dans votre vie", a affirmé mgr Ocáriz.

Le prélat a également souligné l'importance de prier pour le Pape et d’être uni à lui. "Prie beaucoup pour le Pape", a-t-il dit à l'un des garçons. "Comme vous vous en doutez, le Pape porte un grand poids sur ses épaules, et il doit relever de nombreux défis. Il y a aussi beaucoup de difficultés au sein de l'Église, mais nous ne devons pas nous décourager quand nous voyons ces problèmes parce que, comme le disait saint Josémaria, l'Église est fondamentalement Jésus Christ. Nous devons beaucoup prier pour le Pape parce qu'il a un travail énorme, une grande responsabilité, et il compte beaucoup sur la prière de tous. »

Après avoir rencontré les jeunes, le prélat a été reçu par le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, à la résidence de l'archevêque. Ils ont bavardé pendant une heure, puis ont visité ensemble la cathédrale pour prier dans la chapelle du Saint-Sacrement et dans la Lady Chapel, dédiée à la Sainte Vierge.

Lundi 8 juillet (New York)

Lundi, le prélat de l'Opus Dei a visité le campus new-yorkais de l'IESE Business School. Monseigneur Ocáriz est Chancelier de l'Université de Navarre, dont fait partie l'IESE Business School. C'était sa première visite sur le campus, qui a ouvert ses portes en 2009. Il a été reçu par le directeur du siège social américain, Eric Weber. Après être passé par l'oratoire, il a pu parcourir les installations et accueillir une représentation de ceux qui y travaillent, ainsi que les couples Luis et Mariana ou Nina et Gerard.

Le prélat a participé à un évènement académique organisé par l'Institut Witherspoon, un centre de recherche dont le but est de mieux comprendre les bases morales des sociétés démocratiques.

Parmi les participants figuraient Robert George, professeur de philosophie politique, R. R. Reno, éditeur de First Things, et April Readlinger, directrice générale de CanaVox. Le discours d'ouverture a été prononcé par Russel J. Snell, directeur du Center on the University and Intellectual Life del Witherspoon. Il a parlé des changements culturels auxquels les jeunes sont confrontés aujourd'hui.

Dans ce sens, l'intervention du prélat et le débat qui a suivi ont porté sur la nécessité de comprendre l'amour, qui est parfois réduit à la pure sentimentalité. Mgr Ocáriz a dit que la liberté se comprend pleinement quand elle vient du véritable amour. L'amour n'est pas seulement sentiment, mais aussi désir du bien des autres. Si aimer c'est simplement prendre plaisir à utiliser l'autre, cela devient une sorte d'égoïsme. Il est très important pour la maturité des jeunes de les éduquer dans la liberté.

Dimanche 7 juillet (New York)

Le prélat a atterri à l'aéroport John F. Kennedy de New York en début d’après-midi.

Il a été reçu, entre autres, par le vicaire de l'Opus Dei aux États-Unis, Mgr Thomas G. Bohlin, et quelques familles. Patricia et Thomas White sont venus le saluer avec leurs cinq enfants. Les enfants ont montré au prélat une bannière qu'ils avaient peinte avec leur mère sur laquelle ils disaient: « Père, bienvenue aux USA ! »