Fête des Mères
Ce n’est pas la Fête des Mères qui FAIT une maman. La Fête des Mères, c’est la maman, beaucoup de mamans, qui reçoivent des fleurs, des « mercis » ce jour-là; l’occasion de lui dire qu’on l’apprécie, le moment de revenir en arrière sur une panoplie de détails affectueux, silencieux, discrets, souvent cachés… envers ses enfants venus au monde le bec ouvert, ouvert jusqu’à l’adolescence et l’âge adulte : recevoir, demander, même, exiger… Ado, on commence à sortir plus souvent, à développer plus d’intérêts, à avoir, certains jours, plein d’énergie et d’autres, à n’en plus avoir pour lever une seule assiette de la table… Mais ado, on élargit ses réflexions, on est tiraillé, mais ce qui a été semé pendant ces années germe.
Même pour sa fête, maman travaille pour montrer aux enfants comment faire une carte de vœux… pour elle.
La Fête des Mères : une pause, un arrêt pour la regarder de plus près. Un moment particulier d’appréciation, quoi! Pause pour se reprendre, pour demander pardon pour les réactions primaires ou égoïstes, les réponses promptes …
Indispensable, cette fête? Non. Tous les jours sont bons pour se dire Je t’aime. Mais ça peut faire du bien, et aux enfants et aux mamans… Fêter nos mères, c’est souligner une vie. Afficher un merci, une reconnaissance plus explicite pour les semences déposées en soi petit à petit, à n’importe quel âge.
Être une maman
Être maman, c’est travailler temps plein, qu’elle travaille à l’extérieur ou pas. Cachet ou salaire ? contrat impossible, échec et mat pour un bilan. Elle fait de tout, à toute heure… ange gardien, psychologue, pédagogue, infirmière, cuisinière, manager, taxi, décoratrice… Linda Lemay décrit bien cette mère (Être une mère).

Marjorie a six enfants. Elle nous livre quelques réflexions.
« Si les enfants apprennent jeunes à remercier, ils auront plus de chance d’en acquérir l’habitude et d’adopter de saines attitudes. » Pour elle, la priorité dans l’éducation s’inscrit dans la charité et la confiance, dans un équilibre entre autorité parentale et amitié avec les enfants. Établir une relation de confiance.
« Être un guide. Je ne suis pas indispensable et je ne fais pas tout pour eux ni les surprotège. En laisser passer. Savoir laisser faire. Tu élèves de futurs adultes. Tu les soutiens et tu guides des cœurs, tu les prépares à être ce qu’ils sont (J-P II : « Deviens ce que tu es! ») mais sans trop vouloir que tout soit parfait. Sans non plus diaboliser ce qui peut nous déranger le plus… À 26 ans, ils trouveront les défis durs s’il n’on pas entraîné leur caractère et si on ne leur a pas laissé de marge de manœuvre… »
Tandem mère et père

La joute compte tout de même sur deux joueurs : le père et la mère. Sur leur complémentarité -et complicité -! En général, Alexis (l’époux de Marjorie) considère que la mère contribue à nuancer et le père, à simplifier.
Alexis fait référence à la formation d’un bon policier : savoir – être - agir. « Par sa présence active, la femme assume l’être, et le père, l’agir. De façon imagée, la mère ajouterait au repas préparé par le père, le sel, qui rend le tout plus agréable. Elle teinte le foyer de couleur et lui donne sa saveur. »
Mon plus beau cadeau : mes enfants!

Procréateur : travailler de concert avec Dieu. Contribuer à son plan. Il ose nous confier des enfants… « Il m’appelle, comme mère, à me sanctifier en travaillant sur moi, en assumant mes limitations et ma vulnérabilité en élevant ma famille. À mon sens, ajoute Marjorie, élever les enfants n’est pas simplement synonyme d’éduquer. Élever mes enfants évoque les mener plus haut, plus haut, pour les amener au Ciel, à Jésus, en comptant sur ma propre Mère, Marie, qui m’enseigne mon rôle et qui oriente les miens vers elle et vers son Fils Jésus. Moyen contrat!

Bon mois de mai! Bonne Fête à toutes les Mères et… Bonne Fête, Marie! On compte sur toi!

C’est le mois de Marie, c’est le mois le plus beau!