André Frossard, essayiste et journaliste, France

Son amour éclairait les soucis personnels

Dans le documentaire « Les chemins divins de la terre », André Frossard s’exprime :

Je ne connaissais mgr Escriva si ce n’est par ouï-dire, d’après ce que les personnes de l’Opus Dei m’en avaient dit. Puis, j’ai vu une réunion filmée où il y avait une scène avec des personnes, dont mgr Escriva qui allait et venait, avec une assez vaste assemblée, de tous les âges : enfants, parents, hommes, femmes, vieilles personnes. Et ce qui m’a surpris, avant tout, c’est l’espèce d’euphorie qui régnait dans cette salle. Je veux dire les visages lumineux des gens qui étaient manifestement contents d’être là, de se trouver rassemblés, là, autour de cet homme-là, qui avait l’air d’un père de famille qui aurait eu beaucoup d’enfants qui n’avaient pas beaucoup d’occasions de le voir tout le temps mais qui mettaient à profit la réunion pour traiter de leurs petits problèmes personnels. Les questions, d’ailleurs, ayant moins d’importance que l’esprit dans lequel elles étaient posées. Ça m’a permis de constater que mgr Escriva avait ce don particulier de deviner les êtres, par charité. L’amour qu’il avait visiblement pour eux l’éclairait sur leur cas personnel, de telle sorte que les réponses qu’il adressait publiquement à leurs questions, touchaient visiblement leurs petits problèmes intérieurs, leurs problèmes de conscience les plus intimes.

En général, quand dans une assemblée quelqu’un pose une question, ça donne lieu à un développement d’ordre général. Là, il y avait la réponse qui convenait à l’ensemble de l’assistance et en plus, un petit quelque chose qui s’adressait à l’interlocuteur lui-même.