Sendas, un dispensaire dans Buenos Aires

Spécialisé en pédiatrie, soins cliniques de base et malnutrition avec des programmes d’éducation

Le 24 novembre 2007, Sendas, centre de prévention de la dénutrition et de premiers soins dans le quartier Los Ceibos, à Buenos Aires, fut inauguré en présence des habitants.

L’évêque du diocèse bénit les installations et parla du fondateur de l’Opus Dei: “Saint Josémaria fut toujours très sensible aux plus démunis dont il était très proche. Je remercie le travail silencieux, efficace et fécond de ce centre d’assistance mis en route avec l’encouragement des enseignements du fondateur de l’Opus Dei et la générosité d’un grand nombre de personnes ».

Le travail de ce centre d’assistance médicale touche plusieurs quartiers de la zone, très marqués par de nombreuses carences et par une croissance continuelle de la population dans des logements de fortune. Certains sont construits sur les décharges et sont la cause de la pollution de la nappe phréatique et de l’infertilité des terres. La plupart sont en tôle et les gens s’y entassent dans des conditions plus que précaires.

Il y a des consultations en pédiatrie, en médecine générale, en prévention de la dénutrition, des séances de soutien psychologique, une assistance sociale et une formation aux valeurs pour adolescents et mères de famille. Sendas compte aussi sur un atelier d’activités manuelles et un service gratuit de pharmacie.

Depuis quelques années, un groupe de professionnels et d’étudiants dans les secteurs de la santé et dans d’autres disciplines, prêtent leurs services tous les samedis. Au début, il n’y avait qu’une petite salle mais le projet grandissant, les patients étaient de plus en plus nombreux, le travail des volontaires et les dons étaient proportionnels. On put alors construire un petit bâtiment à trois kilomètres du lieu d’origine, au centre de Los Ceibos où les besoins étaient les plus pressants.

Ni eau potable, ni tout-à-l’égout, ni gaz et encore, ni la moindre assurance maladie. Chaque patiente vit dans une grande pauvreté aussi bien physique que morale.

Monica et Haydee, qui vivent dans ce quartier, font le ménage à Sendas et s’occupent des plantes offertes par les gens de la zone pour décorer le dispensaire et agrémenter le petit jardin.

Tous les samedis, trois habitants du quartier collaborent au transport des caisses de médicaments qui viennent de Buenos Aires. Ceux qui sont le plus près de Sendas s’occupent de veiller sur les installations. Depuis fin novembre, le nombre de patients multiplié par quatre, on prévoit une ouverture des services en semaine. Marcela a monté un atelier-tricot, des cours de formation humaine et chrétienne pour adolescentes ont été mis en place.

Après être tombé sur le site de Sendas, un dentiste touché par cette démarche humanitaire est venu visiter le dispensaire. Il a fait un don qui va permettre l’installation d’une consultation dentaire dont il s’occupera avec sa femme, dentiste pédiatre et avec d’autres collègues.

Le projet de Sendas mobilise des étudiants, des jeunes professionnels, des chefs d’entreprise et des médecins. Le leitmotiv est « allez-y une fois, vous y retournerez ». La responsable des ressources humaines d’une entreprise qui a contribué avec le 75% à la construction, a assisté à l’inauguration et s’est engagée à envoyer tous les mois de la laine pour l’atelier-tricot.

Sur l’un des murs du hall du dispensaire, il y a un portrait de Saint Josémaria, signe de la reconnaissance et la dévotion que les gens de la zone lui vouent.