José Escrivá y Corzán est né à Fonz, un village proche de la ville de Barbastro. Il était le dernier fils d'une fratrie de six enfants, dont quatre ont survécu : Josefa, Teodoro, Jorge et José.
Les premiers pas de Don José à Barbastro
Lorsque José fut en âge de se construire un avenir, son père, qui payait déjà les études de théologie de l'aîné de ses fils, Teodoro, et prévoyait de couvrir les études de médecine du suivant, Jorge, lui proposa d'aller à Barbastro pour faire son chemin en tant que commerçant, proposition qu'il accepta volontiers.
À Barbastro, il travailla dans l'un des plus grands et des plus importants magasins de textile de la ville, connu sous le nom de « Casa Servando ». Son propriétaire, Don Cirilo Latorre, un homme proche de la retraite, lui apprit tout ce qu'il faut savoir sur le métier et, lorsqu'il prit sa retraite, il lui cèda le magasin, que Don José acquit avec deux autres associés. Don José s'intègra rapidement à la vie sociale de la ville.
José Escrivá et Dolores Albás se sont mariés le 19 septembre 1898 dans la cathédrale de Barbastro. Depuis lors, ils vivaient dans une maison de la Calle Mayor, à l'angle de la Plaza del Mercado. C'est là que naquirent leur première fille, María del Carmen, et leur deuxième fils, José María (qui, des années plus tard, par dévotion à saint Joseph et à la Vierge, réunit ses deux noms en un seul). Ces deux enfants furent suivis de trois filles - María Asunción, María de los Dolores et María del Rosario - et, alors que la famille vivait déjà à Logroño, d'un nouveau fils, Santiago.
La famille Escrivá était très appréciée à Barbastro, où elle comptait de nombreux amis et une famille nombreuse du côté de Doña Dolores. Don José était un jeune marchand de textile de 34 ans. Sa situation économique était confortable et son avenir prometteur.
C'était « un foyer chrétien, comme il y en a dans mon pays, avec des parents exemplaires qui pratiquaient et vivaient leur foi », se souviendra saint Josémaria des années plus tard.
Après avoir travaillé dans l'entreprise de tissage « Cirilo Latorre “, il créa, avec deux professionnels du métier, l'entreprise ” Successeurs de Cirilo Latorre “, qui deviendra plus tard « Juncosa et Escrivá ».
La famille de Doña Dolores est originaire d'Aínsa, capitale du Sobrarbe et porte des Pyrénées. Le grand-père paternel de Doña Dolores, Manuel Albás, s'était installé à Barbastro, où il s'était marié. Il eut quatre enfants, dont l'aîné, Pascual Albás, épousa Florencia Blanc. Ils eurent quinze enfants. L'avant-dernière était une fille, Maria Dolores, qui allait devenir la mère du fondateur de l'Opus Dei.
« Pepe (diminutif de José), il ne passera pas la nuit ».
L'enfance de Josémaria n'a pas été exempte de difficultés et de souffrances. Ses trois sœurs cadettes sont mortes très jeunes.
Âgé d’à peine deux ans, le petit Josémaria tomba gravement malade. Les docteurs Ignacio Camps et Santiago Gómez Lafarga se sont battus inutilement pour lui sauver la vie, mais à un moment donné, ils n'ont plus rien pu faire pour lui :
Pepe (NDT: diminutif de José), dirent-ils à son père, il ne passera pas la nuit
José Escriva a écouté sereinement ces mots, tandis qu'un frisson glacial parcourait son corps. Cette nuit-là a marqué l'une des étapes les plus difficiles de sa vie : tous les souvenirs de la brève existence de son fils lui revenaient à la mémoire, entremêlés de larmes, alors qu’il contemplait dans son petit lit son enfant mourant, trempé de sueur et tremblant de fièvre.
Il était né deux ans plus tôt, le 9 janvier 1902, quelques jours après la fête des Rois Mages. Il fut baptisé quatre jours plus tard, le 13 janvier, dans la cathédrale de Barbastro. On lui avait donné quatre prénoms : José, comme son père et son grand-père ; María, en l'honneur de la Vierge Marie ; Julián, parce que c'était le saint du jour ; et Mariano, parce que c'était le nom du parrain. Quelques mois plus tard, en la fête de Saint-Georges, il avait été confirmé avec sa sœur Carmen. Et maintenant, si tôt, Dieu l'emporte ?
Sa femme, Dolores Albás, ne perdait pas espoir. Elle continua à demander à Dieu, avec toute l'énergie et la ferveur de sa jeunesse, de le guérir. Elle avait promis à la Vierge que, s'il était guéri, elle l'emmènerait avec son mari à l'ermitage de la Vierge de Torreciudad, qui faisait l'objet d'une grande dévotion dans toute la région.
La nuit commençait à tomber. Don José et Doña Dolores s'assirent près du lit de leur fils, le regardant, priant, attendant le miracle.
Le lendemain, tôt le matin, le docteur Camps arrive chez les Escriva.
À quelle heure le garçon est-il mort ? », demanda-t-il dès son arrivée.
Non seulement il n'est pas mort, mais il se porte à merveille, lui répondirent-ils en exultant.
C'était la première manifestation lumineuse de Dieu, la première caresse de la Vierge envers cet enfant. Sa mère lui dira à juste titre quelques années plus tard : « Mon fils, la Vierge t'a laissé dans ce monde pour quelque chose de très grand, parce que tu étais plus mort que vivant ».
Doña Dolores tint sa promesse : peu de temps après, assise en amazone sur la monture que conduisait son mari, elle alla rendre grâce à la Vierge de Torreciudad à travers les ravins et les escarpements du Cinca.
La foi de Don José et de Doña Dolores
La famille Escriva vivait la foi chrétienne comme beaucoup d'autres gens. Josémaria se souvient que « ma mère, mon père, mes frères et sœurs et moi allions toujours ensemble à la messe. Mon père nous donnait l'aumône que nous portions joyeusement à l’homme boiteux qui se tenait près de l'évêché. Ensuite, je prenais de l'eau bénite pour la passer à mes proches. » C'est d'eux que nous avons appris les premières prières, comme la prière à l'Ange gardien ou « Oh ma Dame, oh ma Mère »
Doña Dolores a préparé personnellement son fils à sa première confession et, le jour venu, elle l'a accompagné au confessionnal.
La chocolaterie
À Barbastro, comme d'autres commerçants de la ville, il avait installé une petite chocolaterie dans le sous-sol de son magasin. Pour ce faire, il avait quelques assistants, des jeunes venus des zones les plus pauvres de la campagne comme apprentis, à la recherche d'un toit et de nourriture en échange de leur travail.
Don José gagna leur affection parce qu'il les traitait comme un père et il passait aussi tout le temps qu'il le fallait pour leur apprendre le métier. Il les a également formés à devenir de bonnes personnes et de bons chrétiens. Chaque année, il leur payait une retraite, à laquelle il n'assistait pas afin de les laisser libres.
Dans ces années-là, certains, reprenant l'appel du pape Léon XIII dans l'encyclique Rerum novarum, avaient ouvert des soupes populaires, des ateliers et des cercles de bienfaisance. Don José Escrivá, quant à lui, collabora avec le Cercle Catholique de Barbastro, promu par Mauricio Albás, frère de Doña Dolores, pour aider les travailleurs en cas de besoin.
Père et ami
Pour Josémaria, don José était un père et un grand ami : tantôt il lui rendait visite dans son magasin, où il s'amusait à compter les pièces de la caisse, tantôt il l'attendait impatiemment en rentrant du travail et lui ouvrait la porte, tantôt il sortait à sa rencontre et mettait la main dans la poche de son manteau à la recherche de bonbons ou de châtaignes. Don José l'emmenait aux fêtes de Barbastro ou se promenait avec lui dans la ville ; c'étaient des promenades d'intimité paternelle-filiale, de petites confidences et de questions d'enfant.
Les témoins de l'époque se souviennent du petit Escriva comme d'un jeune homme très proche de son père, auquel il ressemblait beaucoup, aussi bien physiquement que dans sa façon d'être. Il est logique qu'il l'ait profondément influencé, puisqu'il a été son fils unique pendant dix-sept ans. « Je garde un souvenir très aimable de mon père, dira-t-il plus tard, qui est devenu mon ami ”, “il avait le sourire aux lèvres et une sympathie particulière”.
Pattes de cochon
Parmi les souvenirs de cette époque, Josémaria se souvient vaguement d'un camarade de classe, connu sous le nom de « patas puercas » (pattes de cochon), avec lequel il s'était battu un jour à la récréation.
Lorsqu'il est rentré chez lui, Doña Dolores l'a soigné à la maison avec une pommade spéciale de la pharmacie. Le soir, elle en a parlé à son père. Après lui avoir raconté ce qui s'était passé, Don José lui a demandé :
Est-ce qu'il t'a convaincu, est-ce que tu l'as convaincu avec tes coups ?
-Non, répondit Josémaria après avoir réfléchi.
-Eh bien, tu as appris une bonne leçon, dit son père. Se battre ne convainc pas l'adversaire, cela ne sert qu'à créer une distance. Tu es plus éloigné de ton camarade que tu ne l’étais ce matin. Si tu veux regagner son estime et son respect, fais la paix avec lui.
Don José ne reparla plus jamais de cette dispute à son fils. Il était très expéditif et, une fois qu'il avait réglé une affaire, il n'y pensait plus.
Un accident de vélo
Lors d'un cours de mathématiques, le professeur choisit Josémaria pour résoudre un problème au tableau. Il a commencé à résoudre le problème jusqu'à ce qu'il n'y arrive plus et devienne pensif. Le professeur insista pour qu'il le résolve, mais Josémaria refusa, prit la brosse et la jeta par terre en disant au professeur : « Vous n'avez pas expliqué cela ! » Le prêtre a terminé le cours et est parti.
Quelques jours plus tard, Don José discutait et se promenait avec Josémaria à Barbastro, lorsqu'ils ont vu l'une des deux ou trois voitures qui parcouraient déjà Barbastro. Ce véhicule pouvait rouler à une vingtaine de kilomètres à l'heure et faisait un bruit énorme. Enthousiasmé par ce spectacle éblouissant, il demanda à son père s'il aimerait avoir une voiture comme celle-là.
-Bien sûr ! T'ai-je déjà dit que lorsque j'étais enfant, j'avais une bicyclette avec laquelle je faisais le tour de Fonz à toute vitesse ? Eh bien, oui », poursuit-il en marchant calmement avec sa canne. J'aimais bien ce truc. Mais un jour, je suis mal tombé et je me suis cassé le bras. Mon père m'a alors interdit de remonter sur le vélo, qu'il appelait « une machine infernale ».
Josémaria éclata de rire lorsqu'il vit soudain son professeur de mathématiques s'approcher d'eux. Il s'est dit : c’est fichu, il va lui dire. Mais le religieux, qui s'était arrêté pour les saluer, au lieu de parler à son père de son mauvais comportement ce jour-là, a dit quelque chose de gentil à son sujet. Josémaria lui fut très reconnaissant de sa discrétion.
La mort de ses filles
En 1910, don José et doña Dolores perdirent la plus jeune de leurs filles, Rosario, à l'âge de neuf mois ; deux ans plus tard, Lolita mourut à l'âge de cinq ans ; et l'année suivante, Asunción, que tout le monde appelait Chon, à l'âge de huit ans.
Josémaria, voyant ses sœurs mourir de la plus jeune à la plus âgée, commenta avec une naïveté enfantine : « L'année prochaine, ce sera mon tour ». Il cessa de dire cela lorsqu'il s'aperçut que sa mère en était attristée. Ne t’inquiète pas, répéta Doña Dolores, tu es offert à la Sainte Vierge.
De Barbastro à Logroño : les difficultés financières de Don José
À ce chagrin familial s’ajouta la ruine des affaires de Don José qui l'obligea à chercher du travail loin de Barbastro.
Entre l'automne 1913 et 1914, la situation financière de la famille changea radicalement. Peu après la mort de Chon, ils congédièrent la nourrice, puis la cuisinière et enfin la domestique. Ils finirent par vendre la maison, car Don José, animé d'un grand sens chrétien de la justice, liquida tout ce qu'il possédait pour payer les créanciers (c'est-à-dire les personnes qui lui avaient prêté ou investi de l'argent pour l'entreprise). À la ruine financière s'ajoutent de nombreuses humiliations ; de nombreux amis leur tournent le dos après ce changement de position sociale.
Peu de temps après, Don José trouve un emploi dans une entreprise de tissage à Logroño - « La gran ciudad de Londres » (« La grande ville de Londres ») - appartenant à l'un de ses amis. C'est ainsi qu'au cours de l'été 1915, la famille Escriva quitta Barbastro pour s'installer dans cette ville située à 300 kilomètres à l'ouest. Josémaria a 13 ans.
Il y travaille comme « clerk », c'est-à-dire comme employé chargé de l’accueil et du service des clients. Le salaire, cependant, était modeste. Et de mille manières, on pouvait voir dans la vie des Escrivá qu'ils n'étaient pas à l'aise financièrement.
D'après les souvenirs de Josémaria, c'était une époque très difficile, surtout pour son père qui avait passé toute sa vie à affronter des difficultés et des obstacles, bien qu'il ait été très joyeux et qu'il ait supporté le changement de poste avec beaucoup de dignité.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il régnait dans le foyer des Escriva une joie humble, faite de manières courtoises et de silences discrets. Don José donne le ton. Certains de ceux qui connaissaient son passé à Barbastro et son présent à Logroño disaient de lui qu'« il était véritablement un saint », car ce monsieur « faisait preuve d'une grande patience et d'une acceptation en toutes choses, il était toujours joyeux, et simple et humble dans ses relations avec les autres »
Larmes à Logroño
Doña Dolores, avec Carmen et Josémaria, arrivèrent à Logroño au début du mois de septembre 1915, où Don José travaillait déjà depuis quelques mois. Ils s'installèrent dans un appartement loué au quatrième étage d'un immeuble de la rue Sagasta.
Logroño était une ville de 25 000 habitants (Madrid comptait alors environ 775 000 habitants). Son économie est renforcée par ses vastes vignobles et oliveraies, ses terres céréalières, ses fruits et ses légumes. C'est là que la famille Escrivá entame une nouvelle partie de son histoire en partant de zéro. Ce fut difficile, car ils n'avaient pas de parents proches ni d'amis vers qui se tourner. Mais peu à peu, ils s'adaptèrent à leur situation.
Carmen et Josémaria, même s’ils avaient connu la pauvreté de leur famille, ont mis plusieurs années pour apprécier l'héroïsme de leurs parents qui ont su faire face à la situation avec sérénité et joie. « Par ailleurs, mes parents silencieusement héroïques, sont ma grande fierté », dira Josémaria des années plus tard. Doña Dolores est devenue experte dans l'art de « multiplier » l'argent pour les besoins du ménage ; Don José sautait discrètement des repas, prenant un bonbon pour se distraire l'estomac.
L'année 1917 arrive et Josémaria réfléchit déjà à la filière universitaire qu'il va suivre. Il pense à l'architecture, à la littérature et au droit, cette dernière option étant particulièrement encouragée par son père. Il avait de grands rêves professionnels, typiques de la jeunesse, et beaucoup de doutes sur la façon de faire ce choix. La décision est venue de manière totalement inattendue au cours de l'hiver de cette même année, alors qu'il allait avoir 16 ans.
Un jour de grand froid, alors que la neige recouvrait les rues de Logroño, Josémaria découvrit les traces de pieds nus. Ce fut comme une fulgurance dans son âme. Si d'autres font tant de sacrifices pour l'amour de Dieu, pensa-t-il, ne vais-je pas pouvoir lui offrir quelque chose ? Il montra son cœur généreux, complètement ouvert à la volonté de Dieu, et à partir de ce moment-là, il donna toute sa vie à Dieu, précisément pour cette raison : voir plus clair. Et il décida de devenir prêtre.
Il le dit à son père. Pour Don José, c'était une nouvelle épreuve de confiance en Dieu : au cours des années précédentes, il avait vu mourir ses trois petites filles, l'une après l'autre ; il avait pu accepter, avec sérénité, la faillite de l'entreprise familiale qui l'avait obligé à déménager à Logroño, il y a deux ans, avec les deux enfants qui lui restaient, Carmen et Josémaria. À quarante-huit ans, il avait dû repartir de zéro et n'avait épargné aucune humiliation, aucun sacrifice, petit ou grand, pour remettre sa famille sur pied. Et maintenant, alors qu'il commençait à se stabiliser financièrement, alors qu'il pensait que son fils pourrait l'aider à l'avenir… Il a été ébranlé par cette nouvelle inattendue.
« C'est la seule fois que je l'ai vu pleurer, se souvient saint Josémaria. Il m'a dit : « Mon fils, réfléchis bien ». Les prêtres doivent être des saints. Il est très difficile de ne pas avoir de maison, de ne pas avoir de foyer, de ne pas avoir d'amour sur la terre.... Réfléchis encore un peu, mais je ne m'y opposerai pas.
Et il m'a emmené parler à un prêtre ami, l'abbé de la collégiale de Logroño.
Quelques mois plus tard, en 1918, Josémaria commença ses études ecclésiastiques en tant qu'externe au séminaire de ce diocèse. L'année suivante, le 28 février 1919, naissait Santiago Escrivá, signe que Dieu suivait de près les traces de la famille Escrivá.
En 1920, sur les conseils de don José, Josémaria s'est installé au séminaire de Saragosse, où il y avait une université pontificale et une université civile. Le 28 mars 1925, il fut ordonné prêtre dans l'église du séminaire de San Carlos, à Saragosse.
La mort de Don José Escrivá
En 1924, le matin du 27 novembre, Don José Escriva se leva, prit son petit déjeuner, s'agenouilla pour prier devant l'image de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse qu'il avait chez lui à ce moment-là, puis se prépara à partir pour le travail. Il joua un moment avec Santiago, son fils cadet, puis se dirigea vers la porte. Quelques secondes plus tard, il s'effondra sur le sol, victime d'une syncope soudaine. Dans les heures qui ont suivi, les médecins ont tout tenté pour le ranimer, mais en vain.
« Il est mort épuisé », se souvient son fils Josémaria, Il n'avait que 57 ans, mais il était toujours souriant. C'est à lui que je dois ma vocation. »
Josémaria, sa famille et ses amis ont veillé le corps toute la nuit. Le lendemain, ce fut l'enterrement. Avant de partir pour le cimetière, le jeune séminariste a pris le crucifix que son père tenait dans ses mains, une croix très usée que Don José portait toujours sur lui et qui avait appartenu à sa mère, puis il a présidé la procession de deuil jusqu'au cimetière.
Don Daniel Alfaro, prêtre militaire et ami de don José, a prononcé quelques prières sur la tombe et Josémaria y a déposé la première poignée de terre.
Après les funérailles, Doña Dolores déménagea avec ses enfants à Saragosse, dans un appartement loué, car elle voulait que la famille reste unie. Dès lors, Josémaria, âgé de 22 ans, s'occupa de sa mère et de ses deux frères et sœurs, Carmen et Santiago.
De Logroño à Madrid
Les restes de Don José furent enterrés dans la capitale de La Rioja. Des années plus tard, le 27 avril 1942, saint Josémaria se rendit à Logroño pour récupérer la dépouille de son père et l'emmener à Madrid. À son retour, le 29, une veillée funèbre fut organisée à l'oratoire de Diego de León, siège de la prélature de l'Opus Dei en Espagne. Le lendemain, saint Josémaria a célébré la messe de suffrage pour son père, en présence de sa sœur Carmen.
L'après-midi, la dépouille mortelle de don José fut transportée au cimetière et enterrée à côté de celle de Doña Dolores. Des années plus tard, le 31 mars 1969, les restes de don José et de doña Dolores ont été transférés du cimetière de la Almudena à la crypte construite dans un centre de l'Opus Dei, rue Diego de León.
Bibliographie
- Andrés Vázquez de Prada, “Le fondateur de l'Opus Dei”, 1997.
- José Miguel Cejas, “Cara y cruz”, 2015.
- Nuria Torrel, “San Josemaría: Abriendo los caminos divinos de la tierra”, 2013.
- Enrique Muñiz - Jesús Gil, “Que seul Jésus brille" Biographie illustrée 2024