Les conférences de cette année au Centre culturel Fontenelle

Le centre culturel Fontenelle, de Bruxelles, organise régulièrement des conférences sur des thèmes en rapport avec la foi ou des questions d’actualité. Dans le témoignage que nous publions ici, Aurélie, 16 ans, livre sa perception des exposés qu’elle a suivis cette année 2007-2008 à Fontenelle.

« Pourquoi croire ?! Est-ce intéressant pour nous de croire en Dieu ?! ». Voilà des questions qu’un jour où l’autre tout le monde se pose et auxquelles il est indispensable de répondre puisque notre bonheur en dépend. Pendant cette année, l’aumônier du Centre culturel Fontenelle et d’autres intervenants nous ont éclairées sur pas mal de questions existentielles, philosophiques, théologiques ou ayant trait à la foi, à l’homme, à la vie et à la bioéthique (ou un peu tout cela à la fois). Leurs interventions nous ont permis une réflexion passionnante. Les exposés des différents intervenants étaient principalement basés sur les sujets que nous avions déposés dans la ‘boîte à questions’ de Fontenelle, ce qui nous a permis de poser nos questions en toute discrétion. Pour certaines d’entre nous, les réponses ont contribué à mettre fin à ces nuits d’insomnies ( !) que suscitent les questions irrésolues où l’enseignement de l’Eglise et le message véhiculé par la société, semblent bien souvent se contredire…

Mais probablement brûlez-vous d’envie de savoir la réponse aux questions posées ci-dessus. Eh bien, c’est simple ! Il faut croire pour être heureux : nous rêvons tous d’amour et Dieu est l’Amour même ! Alors, répondons à cet Amour fou par la Foi ! Et c’est justement de l’amour et du mariage qu’a traité notre deuxième soirée. Il y a quatre stades dans l’amour conjugal (qu’on retrouve dans l’Amour que Dieu nous porte !) : l’éclair (le ‘Waw’ si vous voulez…), l’attrait (ou eros en grec et concupiscentia en latin pour ceux qui aiment les langues antiques), l’amitié (philia ou benevolentia) et enfin l’amour conjugal (agapè ou communio). Mais, attention ! N’allez pas croire qu’en atteignant le dernier stade, il est permis d’oublier le reste ! Le conférencier nous a fait comprendre cela de façon ludique : chaque stade est une poupée russe qui englobe les précédentes et toutes les poupées sont nécessaires ! Et puis, que penser de toutes ces règles contraignantes que l’Eglise nous impose en matière de morale conjugale ? Quand on aime, on peut montrer son amour, n’est-ce pas ?! Eh bien, nous avons découvert que la morale proposée par l’Eglise n’est rien d’autre qu’un ‘art de vivre heureux’. L’Eglise demande de vivre de vraies fiançailles pour permettre aux fiancés de développer justement tous les stades de l’amour conjugal et de ne pas s’arrêter au second. Une deuxième soirée sur ce même thème a suivi avec le point de vue d’une épouse et mère. Oui, la persévérance dans l’amour est possible quand il s’agit du vrai amour, l’engagement peut être pour toujours quand il est cultivé, nourri chaque jour. 

Au deuxième trimestre, nous nous sommes interrogées sur la vie. Nous sommes des corps (composé de 10 exposant 27 atomes !). Nous avons aussi une âme et savons donc raisonner de façon abstraite (ce qui nous différencie des plantes et des animaux). La personne que nous sommes est une preuve de l’existence de Dieu, nous sommes quelque part un reflet de Lui puisque nous avons été crées à son image et avons donc une dignité. 

La vie qu’Il nous donne, est un don tout à fait merveilleux, dont nous sommes les gérants ! Mais aujourd’hui, beaucoup n’acceptent pas que la vie soit un don et veulent décider tout par eux-mêmes. C’est une conclusion que nous avons aussi pu tirer du témoignage d’une mère de famille et sa fille engagée dans le respect de la vie à naître. Mais ne croyez pas que nous n’avons fait que nous lamenter ! Nous avons analysé la situation et nous nous sommes basées sur nos constats pour voir comment nous pouvons répandre une ‘culture de la vie’. Et il semble que chacun peut tout simplement en témoignant de sa joie de vivre et de son point de vue sur des questions de (bio)éthique (mieux vaut prévenir que guérir !), contribuer à un monde de paix, puisque comme la conférencière nous l’a rappelé, mère Teresa disait : « Si tu veux la paix, protège la vie. » 

Un grand principe qui ressortait des exposés est le fait que l’homme possède une dignité et ne peut donc pas être réduit au rang de simple moyen. Mais, suite à un autre exposé, j’aimerais ajouter que l’homme et la femme possèdent une dignité égale (ce qui n’exclut pas un rôle et une fonction différents !). Je peux être fière d’être une femme, ce qui est déjà une vocation en soi : répandre les valeurs plus spécifiquement féminines et en particulier le don désintéressé dans la société ! Le féminisme est donc quelque chose de bon puisqu’il veut donner la dignité qui lui revient à la femme, mais il est seulement bon quand il ne cherche pas à gommer les différences !

Certaines jeunes filles de Fontenelle et d’autres clubs ont d’ailleurs décidé de mettre ce don de soi en pratique et d’aller réaliser un travail humanitaire. C’est pour elles que l’aumônier a donné un exposé sur ‘la coopération au développement’. Il a insisté sur le fait que comme le terme le dit lui-même, il s’agit de travailler ensemble, ce qui implique une attitude humble et qu’on doit vouloir aider les personnes à se développer.

Comme vous l’avez déjà compris, ce cycle a été extrêmement intéressant ! Nous avons abordé beaucoup de questions et cherché la vérité, chose qui n’est absolument pas accessoire ! Une vérité qui existe (une question que nous avons également abordée), ce qui va évidemment à l’encontre du relativisme prôné par la société. Mais nous savons que le Christ est la Vérité ! Ces conférences nous ont donc permis de mieux connaître cette Vérité sur Dieu, mais surtout sur l’homme et la vie, ainsi que sur l’Amour, ce qui ne fait qu’un tout avec la Vérité dans le Christ !

Aurélie (16 ans)