Journée en l’honneur de saint Josémaria à Bruxelles

Ce samedi 20 juin, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées au centre-ville pour une journée en l’honneur de saint Josémaria.

Elle a commencé par une messe présidée par Mgr Léonard et a été suivie, en début d’après-midi, par une conférence de l’archevêque de Malines-Bruxelles intitulée « Le mariage, vocation chrétienne ».

Dans son homélie, dans une église Saint-Jacques sur Coudenberg archicomble, Mgr Léonard a souligné le lien entre les lectures de la Messe et les traits de la spiritualité de saint Josemaría, décédé voici 40 ans, le 26 juin 1975. Ainsi, le récit de la Création que nous lisons dans la Genèse met en évidence la bonté fondamentale de cette création. En ce sens, le travail humain au milieu du monde est une réalité positive. Bien plus, les réalités terrestres sont un lieu de sanctification. Il s’agit d’un message précurseur de saint Josémaria, bien avant le concile Vatican II et la constitution pastorale Gaudium et Spes. L’Evangile de la pêche miraculeuse, quant à lui, est à l’image de l’élan missionnaire qui a toujours caractérisé saint Josémaria. Le Christ dit à Simon-Pierre et nous dit : Désormais, ce sont des hommes que tu prendras. De quelle manière ? En plaçant notre confiance dans la grâce de Dieu. Quant à la lettre aux Romains, elle souligne une troisième caractéristique de saint Josémaria : sa tranquille assurance que Dieu est notre Père et que nous sommes ses enfants. Mgr Léonard a terminé son homélie par ces mots : « Nous voulons aujourd’hui rendre grâces que cette spiritualité a atterri en Belgique voici 50 ans et pour tout le fruit que nous connaissons et pour lequel nous disons merci. »

À la fin de la célébration, l’assemblée a tenu à manifester à Mgr Léonard sa gratitude par ces mots de remerciements et ses applaudissements nourris : « Nous tenons à vous remercier pour votre vie sacerdotale et pour votre mission d’évêque, d’abord à Namur et ensuite à Malines-Bruxelles, pour les nombreuses vocations de prêtres que vous avez suscitées, pour les fruits de vos inlassables visites dans tous les recoins de vos diocèses successifs, pour votre magistère écrit et oral, si abondant et si enrichissant, pour votre défense de la famille, pour votre sollicitude envers tant de personnes blessées par l’existence, pour votre exemple de piété et d’amour de l’Eucharistie, pour l’accueil généreux que vous avez réservé aux nouvelles réalités d’Église, pour votre fidélité à l’Église et au pape, et pour tant d’autres choses. »

Après la pause déjeuner, plus de 300 personnes ont rejoint l’auditorium Lippens de la Bibliothèque Royale de Belgique pour y écouter la conférence de Mgr Léonard sur le thème « Le mariage, vocation chrétienne ». Ce titre est repris d’une homélie de saint Josémaria. Il constitue aussi un thème de réflexion très actuel dans la vie de l’Eglise, à l’approche du prochain synode.

L’orateur a notamment insisté sur cette réalité que le christianisme est une religion du corps. En effet, que dit le christianisme sinon que Dieu a un corps, que Marie est la mère du Verbe incarné, que le corps de Jésus guérit, que le corps de Jésus est humilié et glorifié, que l’Eucharistie est le sacrement du corps et du sang de Jésus, que notre corps est promis à la résurrection et à la gloire ? Si le corps a une telle dignité dans la religion chrétienne, il en va également du sexe et, plus globalement, de la grandeur de l’amour humain.

Le grand mystère de l’amour et de la sexualité, dans une optique chrétienne, ne peut se comprendre qu’à la lumière de l’amour du Christ pour son Épouse, l’Église, de l’alliance conjugale entre Jésus et l’Église. Le sens profond de l’amour et de la sexualité entre l’homme et la femme trouve là son fondement. Ce n’est pas en vain qu’à l’origine Dieu les créa homme et femme. L’amour humain est inscrit au cœur même de la pensée du Créateur. L’union conjugale de l’homme et de la femme est indissociable du plus grand acte d’amour de l’Histoire, l’amour de Jésus versant son sang sur la croix pour le salut de l’humanité.

Quelles sont les caractéristiques de cet amour du Christ, le Nouvel Adam, pour son Église, la Nouvelle Ève ? Cet amour est une véritable alliance qui s’exprime par un authentique don de soi, c’est un amour de cœur et de corps, à la fois spirituel et charnel. C’est un amour éternel, c’est aussi un amour généreux et fécond. Cet amour s’exprime aussi dans la rencontre nuptiale de l’Eucharistie où le Christ dit « Ceci est mon corps livré pour vous ». Ce sont ces mêmes traits qui doivent caractériser l’amour humain entre un homme et une femme.

Ainsi, l’Église bénit l’union conjugale de l’homme et de la femme, pourvu qu’elle se veuille indissolublement fidèle et ouverte au don de la vie, à l’image de l’alliance entre le Christ et son Église. Elle la considère même comme un sacrement, c’est-à-dire un signe efficace de la présence de l’amour de Dieu en ce monde. Oui, le mariage est bien une vocation chrétienne, a conclu l’orateur, sous les applaudissements d’une assistance largement composée de… fiancés et de personnes mariées.