Henri d'Anselme de passage au club Narval

Celui qui est connu comme " l’homme au sac à dos " était de passage, ce weekend, à Bruxelles, bien évidemment pour voir la cathédrale.

Il en a profité pour rendre visite au club Narval, un centre de jeunes, situé à Woluwé-Saint-Pierre, dont la formation chrétienne est confiée à l’Opus Dei et qui s’apprête à fêter bientôt son cinquantième anniversaire.

Depuis le 25 mars 2023, Henri d’Anselme s’est lancé avec son sac à dos à travers toute la France, à pied ou en stop, pour visiter les 180 cathédrales du pays (il lui en reste une trentaine à voir). « J’ai eu l’idée de ce tour des cathédrales au lycée, vers 14-15 ans. Au départ, c’était pour moi une aventure, plutôt un prétexte pour voyager en France. Au début de mes études supérieures, le 15 avril 2019, j’ai vu brûler Notre-Dame de Paris. Ça m’a profondément marqué : une semaine plus tôt, j’avais vénéré la Couronne d’Épines du Seigneur à la cathédrale. »

C’est à l’occasion de ce pèlerinage, de passage à Annecy, le 8 juin de la même année, qu’Henri voit un homme avec un couteau frapper des enfants. Il raconte : « J’avais trois possibilités : filmer, fuir ou agir. Sans trop savoir pourquoi, je suis intervenu. Cela a duré cinq minutes qui m’ont parues interminables. Comme j’ai dû enchaîner tout de suite avec ma déposition au bureau de police, sans avoir déjeuné, j’ai eu une hypoglycémie… ».

Les images de la façon dont Henri a contré les agissements de l’assaillant ont fait le tour de l’Hexagone, et même du monde. « En rentrant chez moi, mon téléphone n’a pas arrêté de sonner pendant des heures : toutes les chaînes de télé ont voulu signer un contrat avec moi. J’étais en chômage et je cherchais un boulot. Mon numéro de téléphone se trouvait sur ma page LinkedIn : on m’a donc facilement reconnu. J’avais déjà travaillé dans la communication et j’ai donc signé avec Canal + pour faire des documentaires sur les cathédrales. »

Cette notoriété providentielle — son acte lui a valu la Légion d’Honneur — a aidé Henri à faire passer le message central de son pèlerinage, qui s’identifie à celui des bâtisseurs de cathédrales : des hommes qui se sont engagés à construire, sur plusieurs générations, de la « beauté gratuite » pour les siècles à venir (alors qu’aujourd’hui, on a tendance à construire du fonctionnel, vite et pas cher). Les cathédrales sont « comme un pont entre la terre et le ciel. C’est pourquoi il y a une flèche dans les cathédrales. Ce cadeau, il nous faut l’accueillir et donc mieux le connaître pour mieux l’aimer. »

Les bâtisseurs de cathédrale ont réalisé une œuvre ancrée dans le temps pour nous, pour l’âme, pour Dieu. Ils nous livrent un message, à une époque où la tendance est « à l’utile, qui remplace le beau, à l’efficace qui se substitue au bon et au rentable qui évacue le vrai. » « Reconstruire Notre-Dame c’est nous reconstruire, reconstruire notre âme. Notre-Dame de Paris sera très belle. » Un message qui ouvre des perspectives aux jeunes, et à tous…