« Cohabiter ou se marier ? »

Environ quatre-vingts personnes se sont retrouvées à Leuven ce samedi 4 avril pour réfléchir sur le thème : « Cohabiter ou se marier ? », autour des exposés de Mgr. Everard de Jong, évêque auxiliaire de Roermond, et Gerard van den Aardweg, psychothérapeute. Ce colloque, a été organisé par le Forum Arenberg, une association qui regroupe des amis et des anciens de la résidence Arenberg.

Dans son exposé, Mgr. Everard de Jong, évêque auxiliaire de Roermond, a évoqué son expérience pastorale avec les étudiants, largement marquée par des interrogations liées à la sexualité et au mariage. Ces questions affectent la personnalité en profondeur. La sexualité est un langage qui, pour être véridique, doit engager la personne dans toutes ses dimensions : végétative (instincts), émotionnelle (sentiments) et spirituelle (intelligence et volonté). Dans le mariage chrétien intervient un quatrième niveau : la dimension sacramentelle.

Lorsque le corps dit « oui » alors que l’esprit hésite (je ne suis pas prêt ou disposé à m’engager), le langage de la sexualité se pervertit. Cohabiter ou se marier ? Les chiffres indiquent que les cohabitants divorcent plus fréquemment et se montrent moins fidèles. Mais ne faut-il pas bien se connaître avant de s’engager? Oui, assurément, pas en « s’essayant », mais en partageant de nombreuses activités, en communiquant, en découvrant les valeurs et les attentes de l’autre.

Le second orateur, le psychothérapeute Gerard van den Aardweg, a développé l’idée selon laquelle « le mariage est inscrit dans nos gènes ». Par là, il faut entendre qu’il existe dans l’être humain des instincts psychiques, dont le mariage fait partie. L’aspiration au bonheur ne peut se réaliser qu’à travers une relation personnelle et pas dans ces dérivatifs que sont la soif de pouvoir, de possession ou de connaissances. Le taux élevé de divorces est l’une des conséquences de la « libération » sexuelle par laquelle les conjoints sont trop tournés vers leur moi et pas assez vers l’autre.

Or, la sexualité requiert de l’autodiscipline, car elle doit tenir compte des émotions de l’autre. Cet aspect est complètement ignoré par cette idéologie enseignée aux enfants et qui réduit le sexe à une recherche du plaisir. Il est urgent de remettre le mariage à l’honneur, « le plus grand progrès de l’évolution », comme l’affirme un psychologue non-croyant, parce que le mariage et la famille sont les piliers de toute civilisation.