Quelques articles sur la vertu de la pauvreté
. Méditation : Saint François d'Assise
. Très humains, très divins (XII) : ce qui compte vraiment
Le défi d’être pauvre en esprit tout en vivant au milieu du monde
. Comment vivre la vertu de pauvreté ? 6 questions et leurs réponses sur quelques interrogations possibles, afin d'aider à redécouvrir la richesse de la vertu chrétienne de la pauvreté.
. "Elargir son cœur" : Considérations du prélat de l'Opus Dei au sujet de l'action sociale du chrétien
. Les Béatitudes (2) : s’enrichir par la pauvreté
. Homélie de saint Josémaria sur la vertu chrétienne du détachement
. Service et amour des pauvres au cœur du message de Saint Josémaria
. Dictionnaire de Saint Josémaria, Détachement
. Messages du Pape François pour la journée mondiale des pauvres
. 20 Textes de Saint Josémaria sur la pauvreté :
Quelle joie, n’est-ce pas, d’éprouver de si près la pauvreté de Jésus ?… Qu’il est beau de manquer même du nécessaire ! Mais que ce soit comme lui : d’une façon cachée et silencieuse. Forge,732
Tu me dis que tu désires vivre la sainte pauvreté, le détachement des choses dont tu te sers. — Alors demande-toi : les affections de Jésus-Christ sont-elles les miennes ? Ai-je les mêmes dispositions que lui à l’égard de la pauvreté et des richesses ?
Et je t’ai conseillé de ne pas te contenter de te reposer en Dieu ton Père, avec l’abandon véritable d’un enfant…, mais de fixer particulièrement tes yeux sur cette vertu, afin de l’aimer comme Jésus. Et ainsi, au lieu de considérer la pauvreté comme une croix, tu y verras un signe de prédilection. Forge, 888
Mon Dieu, je vois que je ne t’accepterai comme mon Sauveur que si je te reconnais en même temps comme mon Modèle.
— Puisque tu as voulu être pauvre, donne-moi l’amour de la sainte Pauvreté. Aurais-je des millions à ma disposition, je m’engage, avec ton aide, à vivre et à mourir pauvre. Forge, 46
Comment vivre la pauvreté ?
Nous n’avons d’ailleurs qu’à écouter les paroles du Seigneur : Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux.
Si tu veux atteindre cet esprit, je te conseille d’être parcimonieux vis-à-vis de toi-même et très généreux envers les autres ; évite les dépenses superflues, par luxe, caprice, vanité, commodité… ; ne te crée pas de besoins. En un mot, apprends avec saint Paul à savoir te priver et être à l’aise. En tout temps et de toutes manières, je me suis initié à la satiété comme à la faim, à l’abondance comme au dénuement. Je puis tout en Celui qui me rend fort. Et comme l’Apôtre, nous sortirons ainsi vainqueurs de la lutte spirituelle pour peu que nous maintenions notre cœur détaché, libre de toute entrave. Amis de Dieu, 123
Tu n’a pas l’esprit de pauvreté si, au moment où ton choix passe inaperçu, tu ne choisis pas pour toi la plus mauvaise part. Chemin, 635
Détache-toi des biens de ce monde. — Aime et pratique la pauvreté en esprit ; contente-toi de ce qui suffit pour une vie sobre et simple.
— Sinon, tu ne seras jamais apôtre. Chemin, 631
Un signe clair de détachement est de ne rien considérer — absolument rien — comme étant à soi. Forge, 524
Si tu es homme de Dieu, méprise les richesses avec l’obstination que mettent les hommes du monde à les acquérir. Chemin, 633
Si nous sommes près du Christ et si nous suivons ses traces, nous devons aimer de tout cœur la pauvreté, le détachement des biens terrestres, les privations. Forge, 997
La pauvreté, c’est se sentir vraiment détaché des choses terrestres ; c’est supporter avec joie les incommodités s’il y en a, ou le manque de ressources. Entretiens, 111
"Allez raconter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l’Évangile est annoncé aux pauvres” (Mt., XI, 4–S) :
Vous avez entendu, mes enfants, ce que nous dit le Seigneur ; ses paroles me remuent profondément ; nous aimerons le détachement, nous l’aimerons avec prédilection ; car, lorsque l’esprit de pauvreté se lézarde, c’est que toute la vie intérieure va mal.
Salvador Bernal, Portrait du fondateur de l’Opus Dei. Ed SOS, Paris 1978
Père et mère de famille nombreuse et pauvre
Je recopie pour toi ce texte, qui pourra donner la paix à ton âme : « Je me trouve dans une situation financière pire que jamais. Je n’en perds pas la paix pour autant. J’ai la certitude absolue que Dieu, mon Père, résoudra ce problème une fois pour toutes. »
« Je veux, Seigneur, abandonner ces soucis qui sont les miens entre tes mains généreuses. Notre Mère — ta Mère —, comme elle l’a fait à Cana, t’a soufflé à l’oreille : ils n’en ont plus… Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime, ô Jésus : rien pour moi, tout pour eux. » Forge 807
J’aime ta Volonté. J’aime la sainte pauvreté, ma dame très chère.
— Et j’exècre, une fois pour toutes, tout ce qui suppose, même de loin, un manque d’adhésion à ta très juste, à ta très aimable et paternelle Volonté. Forge, 808
Tu n’aimes pas la pauvreté, si tu n’aimes pas tout ce qu’elle implique. Chemin 637
Si nous vivions plus confiants en la Providence divine, sûrs — avec une foi forte ! — de cette protection quotidienne qui ne nous fait jamais défaut, combien de préoccupations ou d’inquiétudes ne nous épargnerions-nous pas ? Tant de soucis disparaîtraient qui, selon le mot de Jésus, sont propres aux païens, aux hommes de ce monde, à ceux qui manquent de sens surnaturel. Je voudrais, dans une confidence d’ami, de prêtre, de père, vous remettre en mémoire en toute circonstance que, par la miséricorde de Dieu, nous sommes enfants de notre Père tout-puissant, qui est au ciel et en même temps dans l’intimité de notre cœur ; je voudrais graver en lettres de feu dans votre esprit que nous avons toutes les raisons du monde pour parcourir cette terre avec optimisme, l’âme bien détachée des choses qui semblent indispensables — car votre Père sait bien ce dont vous avez besoin! — et qu’il y pourvoira. Croyez-moi : c’est seulement de cette manière que nous nous conduirons en maîtres de la Création, et que nous éviterons le triste esclavage où tant sont tombés oublieux de leur condition d’enfants de Dieu, alors qu’ils se donnent beaucoup de mal pour un lendemain ou un après-demain qu’ils ne verront peut-être même pas. Amis de Dieu, 116
Pour moi, les meilleurs modèles de pauvreté ont toujours été ces pères et ces mères de familles nombreuses et pauvres, qui se donnent du mal pour leurs enfants et qui, par leur effort et leur constance – bien souvent sans voix pour se plaindre à qui que ce soit – tirent les leurs d’affaire et créent un foyer joyeux où tous apprennent à aimer, à servir, à travailler. Entretiens, 111.
Comment utiliser les moyens nécessaires pour vivre et travailler avec détachement ?
Il est normal d’avoir recours aux moyens de cette terre. — Mais cela dit, efforce-toi vraiment de te détacher de tout ce qui est terrestre, pour l’administrer en pensant toujours au service de Dieu et des hommes. Forge, 728
Vivre dans ce monde avec un sens réaliste, mais comme des pèlerins, en chemin vers la demeure éternelle, et qui doivent par conséquent se remplir du grand désir de vivre totalement détaché des choses qu'ils utilisent ; travaillant avec droiture d'intention, sans désir désordonné de lucre ; aimant, comme venues de la main de Dieu, les incommodités, les étroitesses et les privations qu'ils peuvent rencontrer ; soucieux de contribuer personnellement, par leur travail, à porter remède à l'indigence matérielle et spirituelle de tant d'âmes, dans l'abandon au Seigneur de leurs préoccupations.
Salvador Bernal, Portrait du fondateur de l’Opus Dei. Ed SOS, Paris 1978
Sacrifice : là se trouve pour une grande part la pauvreté réelle. C’est savoir se passer de ce qui est superflu, en calculant non pas tellement selon des règles théoriques, mais plutôt selon cette voix intérieure qui nous avertit que l’égoïsme ou une commodité indue s’infiltre en nous.
Le confort dans son sens positif n’est pas luxe, ni jouissance ; c’est rendre la vie agréable à sa famille et aux autres, pour que tous puissent mieux servir Dieu. Entretiens, 111
Tant d’engouement pour les choses de la terre ! — Bientôt elles t’échapperont des mains, car les richesses ne suivent pas le riche dans sa tombe. Chemin, 634.
Face à l'indigence : la tendresse en actes
J'ose dire que, lorsque les circonstances sociales semblent avoir débarrassé un milieu de la misère, de la pauvreté et de la souffrance, c'est alors précisément que se fait plus urgente l'acuité de la charité chrétienne qui sait deviner où, dans l'apparent bien-être général, il y a un besoin de consolation. La généralisation des remèdes sociaux contre la plaie des souffrances ou de l'indigence rend aujourd'hui possibles des résultats humanitaires inimaginables en d'autres temps, ces remèdes se situent sur un autre plan. Ils ne pourront jamais l'emporter sur la tendresse humaine et surnaturelle du contact immédiat, personnel, avec le prochain, le pauvre d'un quartier voisin, le malade qui vit sa douleur dans un immense hôpital, la personne, riche peut-être, qui a besoin d'un moment d'affectueuse conversation, d'une amitié chrétienne dans sa solitude, d'un soutien spirituel qui porte remède à ses doutes et à ses scepticismes.
Portrait du fondateur de l’Opus Dei. S. Bernal. Ed.SOS Paris 1978
C’est par « le sentier d’un mécontentement juste » que les masses sont parties et qu’elles sont en train de partir.
Comme cela fait mal !… mais combien de gens déçus avons-nous fabriqués, parmi ceux qui se trouvent spirituellement ou matériellement dans le besoin !
— Il faut introduire de nouveau le Christ parmi les pauvres et les humbles : c’est précisément chez eux qu’Il se trouve le plus à l’aise. Sillon, 228

