Impressions d’Afrique

Comment les uns et les autres ont-ils vécu le voyage du Pape en Afrique ? Benoît XVI lui-même a transmis ses impressions dans l'avion, en route vers Rome; Andréa et Cathy, deux étudiantes qui fréquentent un centre de l'Opus Dei de Yaoundé, témoignent de ces jours intenses aux cotés du Pape.

(VIS) Dans l'avion du retour, lundi 23 mars après-midi, Benoît XVI a commenté avec les journalistes son voyage pastoral en Afrique, au Cameroun puis en Angola.

Il s'est dit tout particulièrement impressionné par la cordialité presque exubérante des africains qui ont vu, dans sa présence parmi eux, que nous sommes tous ensemble la famille de Dieu. « J'ai également été très impressionné par le recueillement durant les liturgies, par le fort sens du sacré des africains. Au cours des messes, ce ne sont pas des groupes en représentation mais la présence du sacré qui se manifeste. Les gestes sont toujours respectueux et imprégnés de la conscience de la présence de Dieu... J'ai été affecté par la mort de deux jeunes filles, samedi lors d'incidents survenus à l'entrée du stade. Et je prie pour ces victimes... Il faut espérer qu'à l'avenir les choses soient organisées de manière à ce que de telles situations ne se reproduisent pas ».

Parmi les moments les plus poignants, le Saint-Père a noté sa visite au Centre Cardinal Léger, touché au plus profond de lui par le monde de la souffrance, des souffrances qui vont de la maladie à la misère des conditions de vie, « mais touché aussi de voir l'Etat et l'Eglise coopérer dans l'assistance aux personnes qui souffrent... L'homme qui vient en aide à l'homme devient plus homme, le monde devient plus humain. Cela demeurera inscrit dans ma mémoire ». 

Puis il a évoqué la remise de l'Instrumentum Laboris du prochain Synode des évêques et sa rencontre pour la fête de son patron saint Joseph avec les douze évêques membres du Conseil synodal. Chacun d'eux a parlé de son Eglise, des propositions et des attentes de cette assemblée, ce qui m'a fourni un riche tableau de l'Eglise africaine, de comment elle fonctionne, de ses problèmes, de ses actions et de ses espérances. Il y aurait beaucoup à dire, comme par exemple l'expérience de réconciliation vécue par l'Eglise de l'Afrique du sud, ou l'engagement actuel de l'Eglise du Burundi en faveur de la réconciliation ou les difficiles tentatives en cours au Zimbabwe".

Andréa

Andréa, étudiante en Droit.

Andréa, étudiante en 4éme année de Droit à l’Université de Yaoundé a participé avec d’autres étudiantes à un séjour au Centre d’Etudes Rigel, un centre de l’Opus Dei de Yaoundé, pour aider chacune des participantes à vivre au mieux ces journées avec le Pape.

Andréa, Comment as-tu vécu cette visite du Pape au Cameroun ?

Ces jours ont été d’une très intense émotion. Nous n’avons pas ménagé notre peine pour marcher sous la pluie comme sous le soleil afin de le voir chaque jour sur son itinéraire. Mais chacun de ses passages nous mettait du baume au cœur.

Qu’est-ce que le Pape signifie pour toi ?

Le Pape est le  « roc », l’inébranlable assise, de l’Eglise catholique. Il est le gardien du dépôt moral et spirituel de l’Eglise. A sa tête, il est aussi garant de son unité et le rempart contre toute division.

Pendant ces jours, quel est ce qui t’a le plus marqué ?

Je dirais que ma joie était si forte de sentir cette communion entre le Pape et le peuple camerounais, qu’à chacun de ses passages j’en avais les larmes aux yeux…

Et puis, à son départ à l’aéroport, son regard si émerveillé …. Il semblait regarder notre forêt équatoriale avec un tel regard d’amour  !

Cathy

Cathy, étudiante en Médecine. Qu’as-tu retenu de la visite du Pape au Cameroun ?

Je retiens qu’il faut être plus prrès du Pape par la prière, et être plus active dans la protection de la vie. J’ai également noté que le Pape nous aime et prend soin de nous comme un père prend soin de ses enfants.

Quel a été pour toi le meilleur moment de la visite du Pape ?

Très certainement ce fut le dernier jour de sa visite, parce que j’ai eu la chance d’être très près de lui. Le matin, j’ai quitté le groupe de filles du Centre d’Etudes Rigel. Nous nous sommes dirigées vers la nonciature, et même si nous n’avons pas été autorisées à nous approcher de la barrière, les gardes nous ont laissées nous garer assez près. Nous nous sommes postées le long de la route avec deux grandes bannières « Reste avec nous » et « Tu es Pierre ». 

Lorsque le Papa a quitté la nonciature, la papamobile a descendu lentement la route. J’ai ressenti la bénédiction du Pape alors qu’il passait devant moi.