FRATERNITÉ

1. La fraternité, idéal chrétien. 2. Manifestations dans la vie de l’Église et de la société. 3. L’esprit de famille dans l’Opus Dei.

1. La fraternité, idéal chrétien.
2. Manifestations dans la vie de l’Église et de la société.
3. L’esprit de famille dans l’Opus Dei.

La charité, l’amour enseigné par Jésus-Christ, est une charité universelle : nous, tous les hommes, sommes enfants de Dieu notre Père, frères de Jésus-Christ. De là naît une conscience de fraternité universelle, fraternité qui devient plus intime entre ceux qui ont reçu le Baptême, et qui, par ce sacrement, ont été faits enfants de Dieu, membres du Christ, et temples de l’Esprit Saint (cf. CDSI, no 147).

« La paternité de Dieu est plus réelle que la paternité humaine, parce qu’en fin de compte notre être vient de Lui, parce qu’Il nous a pensés et voulus depuis l’éternité ; et parce que c’est Lui qui nous donne la maison authentique, éternelle, du Père. Et si la paternité terrestre sépare, celle du ciel unit : le ciel signifie donc cette autre hauteur de Dieu d’où nous venons et vers laquelle nous devons tous cheminer. La paternité « des cieux » nous renvoie à ce « nous » plus large, qui dépasse toutes les frontières, brise tous les murs et crée la paix » (Ratzinger 2007, p. 176).

Le lien de paternité avec Dieu engendre celui de la fraternité entre tous les hommes, en particulier entre les baptisés. La fraternité au sens strict est l’union qui existe entre frères, et qui suppose, en plus du lien de sang, un lien fort d’affection, de respect et d’aide, et il existe aussi une fraternité spirituelle entre tous les baptisés. « L’unité du genre humain, communion fraternelle dépassant toutes divisions, naît de l’appel formulé par la parole du Dieu-Amour » (CV, no 34). C’est pourquoi dit saint Josémaria : « Lorsque nous nous reconnaissons ainsi comme des membres à part entière de l'Église, invités à nous sentir davantage frères dans la foi, nous découvrons mieux la profondeur de cette fraternité qui nous unit à l'humanité tout entière : en effet l'Église a été envoyée par le Christ à toutes les nations et à tous les peuples » (QCP 139).

La filiation divine est le fondement de la fraternité des enfants de Dieu. Saint Josémaria expliquait que le Seigneur est venu pour nous apporter à tous le salut. « Pas seulement aux riches et aux pauvres mais à tous les hommes, à tous nos frères ! car nous sommes tous frères en Jésus, fils de Dieu, frères du Christ : sa Mère est notre Mère ! Il n'y a qu'une seule race sur la terre : la race des enfants de Dieu. Nous devons tous parler la même langue, celle que nous apprend notre Père qui est aux cieux » (QCP 13).

1. La fraternité, idéal chrétien

La fraternité proclamée par l’Évangile a un fondement qui rend le lien entre les hommes qui en découle beaucoup plus intime que celui qui naît du fait de posséder la nature humaine elle-même, puisque l’union avec le Christ se place sur un plan supérieur. L’amour de Dieu pour les hommes n’a pas de frontières, il embrasse toute l’humanité ; l’annonce du salut dans le Christ s’étend jusqu’aux extrémités de la terre. Et ses propres manifestations en sont la paix, la solidarité, la compréhension et, par conséquent, la joie.

L’universalité du salut offert par Jésus-Christ rend plus solide la relation que les hommes sont appelés à avoir avec Dieu et entre eux, accroissant leur responsabilité envers le prochain dans toute situation historique concrète (cf. CDSI, n. 40), de telle sorte qu’il n’est pas possible d’aimer son prochain comme soi-même et de persévérer dans cette décision d’amour sans l’effort constant pour obtenir le bien de tous et de chacun, parce que nous sommes tous vraiment responsables de tous (cf. CDSI, no 43).

Le Concile Vatican II affirme que « tous les peuples forment, en effet, une seule communauté ; ils ont une seule origine, puisque Dieu a fait habiter tout le genre humain sur toute la face de la terre (Cf. Ac 17, 26) ; ils ont aussi une seule fin dernière, Dieu, dont la providence, les témoignages de bonté et les desseins de salut s’étendent à tous » (NA, 1). Cet idéal d’unité de la famille humaine est le message que l’Église délivre à tous les hommes afin de parvenir à une société plus humaine qui cherche le bien commun et fournit les conditions nécessaires pour que tous les hommes, chaque homme, puissent se perfectionner et atteindre leur plénitude.

2. Manifestations dans la vie de l’Église et dans la société

Lorsqu’on demande à Jésus-Christ quel est le premier de tous les commandements, il répond clairement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là » (Mc 12, 30-31). Saint Paul fait écho aux paroles du Seigneur dans sa propre vie et le manifeste dans ses lettres. C’est ainsi qu’il écrit aux Corinthiens : « Qui donc faiblit, sans que je partage sa faiblesse ? Qui vient à tomber, sans que cela me brûle ? » (2 Co 11, 29). Et saint Jean souligne que nous devons nous aimer les uns les autres à l’imitation du Christ : « Voici comment nous avons reconnu l’amour : lui, Jésus, a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères » (1 Jn 3, 16).

L’amour du prochain est un précepte fondamental de la vie chrétienne qui a des manifestations variées à la fois dans les relations mutuelles et dans la vie en société. Chaque personne est « un autre moi » et cela engendre un mouvement d’ouverture de l’homme envers les autres, avec le même amour avec lequel Jésus-Christ nous a aimés, recherchant le bien de tous et s’engageant dans la construction d’une vie sociale, économique et politique selon le dessein de Dieu. Cela implique un cœur miséricordieux et accueillant qui sait compatir au besoin des autres. La miséricorde est un élément indispensable pour conduire les relations mutuelles des hommes dans le respect et l’harmonie ; afin de créer un environnement propice à la vie individuelle, familiale et sociale.

C’est aussi ainsi que saint Josémaria l’a toujours enseigné : « Jésus-Christ, qui est venu sauver tous les hommes et qui désire associer les chrétiens à son œuvre rédemptrice, a voulu apprendre à ses disciples, à toi et à moi aussi, une charité grande, sincère, plus noble et de plus haute valeur : nous devons nous aimer les uns les autres, comme le Christ lui-même nous aime chacun de nous. Ce n’est qu’ainsi, en imitant les manières divines avec la maladresse qui nous est propre, que nous réussirons à ouvrir notre cœur à tous les hommes, à aimer d’une façon plus élevée, entièrement nouvelle » (AD 225). Mais cet enseignement n’est pas resté seulement dans sa prédication : il l’a transmis par sa propre vie ; Il voulait que les catholiques aiment et servent tout le monde sans exception, il ne s’est jamais senti ennemi de qui que ce soit et il a pratiqué une charité héroïque dans ses relations avec les autres. « Le chrétien doit aimer les autres, et, par conséquent, respecter les opinions contraires aux siennes et vivre en toute fraternité avec ceux qui pensent autrement » (Entretiens 67).

En contemplant le Cœur de Jésus-Christ, saint Josémaria a découvert que la charité surnaturelle ne peut se passer de l’affection humaine, mais que justement elle l’élève. « Si nous ne l'apprenons pas de Jésus, jamais nous n'aimerons. Si nous pensions, comme certains, que garder un cœur pur et digne de Dieu, consiste à le préserver, à ne pas le contaminer au contact de sentiments intensément humains, il en résulterait logiquement que nous serions insensibles à la douleur des autres. Nous ne serions plus capables que d'une charité officielle, sèche, sans âme, et non de la véritable charité de Jésus-Christ, qui est tendresse et chaleur humaine » (QCP 167). L’affection que saint Josémaria a enseignée à vivre est cet amour qui jaillit du Cœur de Jésus-Christ ; un amour surnaturel, et pour cette raison concret, affectif et effectif, qui pousse à s’occuper des autres dans leurs besoins et même à donner la vie pour eux.

Savoir aimer n’est pas une question de tempérament ou de culture mais de vertu, la vertu surnaturelle de la charité et les vertus humaines. Une affection qui, étant surnaturelle, est aussi très humaine, profonde, solide, supérieure à la gentillesse ou à une courtoisie protocolaire. La fraternité implique donc, en premier lieu, d’aider les autres à grandir en tant que personnes et à progresser – toujours dans le respect de leur liberté – sur le chemin de la sainteté : prière, mortification, bon exemple, affection. Et beaucoup d’autres manifestations humaines, pleines de délicatesse et de charité surnaturelle. L’abnégation, l’affection surnaturelle et humaine, volontaire et attentive, celle qui atteint le cœur et rend l’existence plus attrayante, que ce soit dans les situations ordinaires ou dans les moments difficiles. Dans Chemin certains des enseignements de saint Josémaria dans ce domaine sont restés gravés : éviter les critiques ou les murmures, n’admettre aucune mauvaise pensée au sujet de qui que ce soit, fournir l’aide qui passe inaperçue, avoir la force que donne la fraternité vécue avec un sens surnaturel (cf. C 440, 442, 444, 460, & 461).

Saint Josémaria a encouragé tout le monde à participer activement à la société, à être des architectes du monde dans lequel nous vivons. Le 8 octobre 1967, il a célébré la Sainte Messe sur le Campus de l’Université de Navarre. Dans l’homélie, ensuite intitulée Aimer le monde passionnément, il s’est adressé à toutes les personnes présentes en disant : « Cette Parole de Dieu vous situe déjà dans le cadre où vont se déployer les paroles que je vous adresse maintenant : paroles de prêtre, prononcées devant une grande famille d'enfants de Dieu en son Église sainte. (...) N'en doutez pas, mes enfants : toute forme d'évasion hors des honnêtes réalités quotidiennes est pour vous, hommes et femmes de ce monde, à l'opposé de la volonté de Dieu. Tout au contraire, vous devez maintenant comprendre — avec une clarté nouvelle — que Dieu vous appelle à le servir dans et à partir des tâches civiles, matérielles, séculières de la vie humaine : c'est dans un laboratoire, dans la salle d'opération d'un hôpital, à la caserne, dans une chaire d'université, à l'usine, à l'atelier, aux champs, dans le foyer familial et au sein de l'immense panorama du travail, c'est là que Dieu nous attend chaque jour. Sachez-le bien : il y a quelque chose de saint, de divin qui se cache dans les situations les plus ordinaires et c'est à chacun d'entre vous qu'il appartient de le découvrir » (Entretiens 113 & 114).

La justice, la solidarité, le bien commun, le respect de la personne, sont des principes qui doivent régir la vie en société. Sous l’impulsion de Saint-Josémaria, des activités de formation destinées à tous ont émergé : depuis des collèges et des universités jusqu’à des centres de formation professionnelle dans le domaine des services, ou des écoles techniques, des résidences et autres initiatives. Au fil des ans, il a encouragé les membres de l’Œuvre à promouvoir, avec d’autres personnes, des activités qui répondaient à des besoins sociaux réels, au soin des plus nécessiteux, et de ceux qui avaient moins de chances, en poussant à entreprendre toutes sortes de tâches de promotion humaine et spirituelle.

3. L’esprit de famille dans l’Opus Dei

À l’intérieur de la grande famille humaine, l’Église est une famille, une communauté unie par la foi et la charité, un sacrement universel de salut pour tout le genre humain (cf. LG, no 48). Et au sein de l’Église, l’Œuvre – « petite portion de l’Église » comme disait saint Josémaria – est aussi une famille, unie par des liens surnaturels et fondée sur la charité du Christ (cf. Rodríguez, « L’Opus Dei comme réalité ecclésiologique », in OIG, p. 22).

La fraternité, dans l’Œuvre, s’appuie sur un sens profond de la filiation divine dans le Christ. C’est ainsi que l’ont vécu les premiers qui ont suivi le fondateur dès le début en l’appelant simplement Père et en se sentant frères entre eux. Au fil des ans, saint Josémaria affirmait que l’Opus Dei était une réalité d’unité et de fraternité (cf. ibid., in OIG, p. 110).

Le modèle de l’esprit de famille de l’Opus Dei est la Sainte Famille de Nazareth. On y découvre l’amour qui dépasse tout égoïsme, l’esprit de service, le don de soi inconditionnel, la gentillesse dans les relations mutuelles, le souci de toutes les âmes. De même l’Œuvre est une famille, avec l’affection humaine et surnaturelle, où chacun trouve une force et un encouragement renouvelés pour persévérer dans la lutte et donner sa vie avec le Christ. Tous les membres de l’Œuvre, numéraires, surnuméraires et agrégés, hommes et femmes, font partie de ce foyer. Tous sont appelés à porter dans leur âme la charité du Christ, à la communiquer dans l’environnement où chacun développe sa propre vie familiale, professionnelle et sociale. Cela n’a rien à voir avec la matérialité de la vie dans un même lieu ; c’est un esprit qui informe la vie de chacun avec les manifestations que sa propre situation exige.

Dans cette façon de vivre l’esprit famille, le père, la mère et la sœur de Saint-Josémaria - que tout le monde, dans l’Œuvre, appelle généralement les grands-parents et tante Carmen - ont eu une importance particulière. La grand-mère et tante Carmen furent en charge, au tout début, de l’administration domestique des Centres de l’Œuvre et ont su transmettre la chaleur de foyer qui avait caractérisé la vie de la famille Escrivá. C’est ainsi que le raconte Mgr Álvaro Del Portillo, premier successeur de saint Josémaria : « Nous apprenions à le reconnaître dans le bon goût de tant de petits détails, dans la délicatesse des relations mutuelles, dans le soin des choses matérielles de la maison, ce qui impliquait – c’est la chose la plus importante – un souci constant des autres et un esprit de service fait de vigilance et d’abnégation ; nous l’avions contemplé dans la personne du Père et nous l’avons vu confirmé chez la Grand-mère et tante Carmen. C’est tout naturellement que nous avons essayé de thésauriser tout cela, et ainsi, avec une simplicité spontanée, ont pris racine en nous ces coutumes et traditions familiales qui sont encore vécues aujourd’hui dans les Centres de l’Œuvre : les photographies ou portraits de famille qui donnent un ton plus intime à la maison ; le dessert tout simple pour célébrer une fête ; quelques fleurs mises avec amour et bon goût devant une image de la Vierge ou dans un coin de la maison, etc. L’air de famille caractéristique de l’Opus Dei, nous le devons à son fondateur. Mais s’il a réussi à ancrer ce mode de vie dans nos Centres, ce n’est pas seulement en vertu du charisme fondationnel, mais aussi grâce l’éducation qu’il avait reçue dans le foyer paternel. Et il est juste de souligner que sa mère et sa sœur l’ont soutenu très efficacement » (Del Portillo, 1995, pp. 88-89).

Quand, en 1964, dans un Centre de femmes, quelqu’un lui a demandé pourquoi le mode de vie dans l’Œuvre est celui de la « vie de famille », Saint Josémaria lui a répondu en souriant : « Toi qui es professeure, tu sais l’expliquer parfaitement aux autres. Le truc c’est que tu aimes me l’entendre dire, n’est-ce pas ? Tu sais que nous l’appelons « vie de famille », parce que dans nos maisons il y a la même atmosphère que dans les familles chrétiennes. Nos maisons ne sont pas des écoles, des couvents ou des casernes, ce sont des maisons où vivent des personnes qui ont la même filiation ; nous appelons Père Dieu lui-même et Mère, la Mère de Dieu elle-même. Et, en plus, nous avons une vraie affection les uns pour les autres (...) Nous avons une vraie affection les uns pour les autres ! Je ne veux pas que quelqu’un se sente seul dans l’Œuvre ! » (Urbano, 1995, p. 230). Lui-même a devancé tout le monde avec son exemple, avec sa prière et avec son affection.

La fraternité qui se vit dans l’Opus Dei est simplement la fraternité chrétienne avec la conscience de vivre le même esprit et de participer du même enthousiasme apostolique. Elle conduit donc à partager des passions et des désirs, des peines et des joies ; à respecter la liberté de tous dans les domaines professionnel, social et politique, à ne pas faire acception des personnes, à bien aimer tous les autres en s’avançant à leur service, en cherchant, comme l’a enseigné saint Josémaria avec une image figurative « un tapis moelleux que les autres pourront fouler au pied » (F 562). Au milieu des difficultés de la guerre civile espagnole, il affirmait qu’il n’était pas inquiet des éventuelles difficultés extérieures, mais qu’il accordait une grande importance à l’éventuel manque de filiation et de fraternité, car cela pourrait briser l’unité de l’Œuvre (cf. C 955).

Un moyen de formation dans l’Opus Dei, signe d’une véritable fraternité surnaturelle et d’affection, est la correction fraternelle. L’enseignement de saint Josémaria a toujours été celui-ci : « La pratique de la correction fraternelle — qui plonge ses racines dans l’Évangile — est une manifestation de confiance et d’affection surnaturelle. Sois donc reconnaissant quand tu la recevras, et ne cesse pas de la pratiquer à l’égard de ceux qui t’entourent » (F 566 ; cf. Mt 18, 15-18). C’est ainsi que saint Josémaria conseillait un de ses fils : « Vous devez être dans les choses de Dieu, dans les choses de l’Œuvre et dans les choses de vos frères. Le jour où vous vivrez comme des étrangers ou indifférents, vous aurez tué l’Opus Dei ! Cherche l’occasion favorable, parle à ton frère, et en toute affection mais en toute clarté, tu lui fais la correction fraternelle sur ce point » (Urbano, 1995, p. 216).

Une partie de la fraternité se trouve la compréhension et le respect mutuels, la préoccupation pour ceux dont on se rend compte qu’ils souffrent, le soin des malades, dont, à plusieurs reprises, saint Josémaria a commenté qu’ils étaient le « trésor de l’Œuvre » qu’ils aidaient en offrant leurs douleurs et leur inconfort et tout ce que la maladie apporte avec elle (cf. C 98).

Et on trouve aussi, occupant une place très importante, le naturel et la simplicité dans la relation mutuelle. Dans ce contexte se situe une coutume qui a ses racines dans l’expérience de la vie normale des familles et dans la manière de se traiter qu’ont les personnes qui se connaissent et s’apprécient et, aussi, dans la personnalité de Saint-Josémaria : les réunions de famille. Dès les premiers temps, il aimait se réunir avec les jeunes dont il s’occupait pour des rencontres informelles au cours desquelles s’établissaient des conversations où l’on se racontait ce qui arrivait et où l’on discutait des sujets les plus divers en passant spontanément de l’humain au divin. Plus tard, il recommanda que dans tous les Centres de l’Opus Dei, dans les rencontres et les activités de formation pour les fidèles de l’Œuvre, il y ait, normalement après les repas, un moment de réunion en famille.

Il voulut aussi appliquer ce type de relation simple et familière à ses voyages catéchétiques, qui ont eu lieu en Europe et en Amérique de 1972 à 1975. C’étaient des réunions qui rassemblaient des milliers de personnes mais qui n’avaient pas un ton de prédication formelle mais de dialogue. Il avait l’habitude de commencer par quelques mots de sa part (environ dix ou quinze minutes), et tout de suite on passait aux interventions et aux questions. Bien que les participants fussent des centaines, il y avait une saveur de rencontre ou de réunion de famille, comme Saint Josémaria lui-même aimait à le souligner.


Thèmes connexes : Description générale de l’Opus Dei (voir Introduction) ; Justice ; Responsabilité ; Solidarité.

Bibliographie :AD 222-237 ; C 440 - 469 ; Entretiens 113-123 ; QCP 31-39 & 162-170 ; OIG Passim ; Benoît XVI Lett. Enc. Caritas in veritate, 2009 ; Id. Jésus de Nazareth, Buenos Aires, Planeta, 2007 ; Concile Vatican II, Décl. Nostra Aetate 1965 : CDSI, nos 4, 40-43, 147 ; José Luis Illanes Traité de Théologie Spirituelle, Pampelune, EUNSA, 2007 ; Francisco Fernández-Carvajal - Pedro Beteta Enfants de Dieu. La filiation divine que le bienheureux Josémaría Escrivá a vécue et prêchée, Madrid, Palabra, 1995 ; Álvaro del Portillo Entretien sur le fondateur de l’Opus Dei, Madrid, Rialp, 1995 ; Pedro Rodríguez, « L’Opus Dei en tant que réalité ecclésiologique », dans OIG, p. 107 à 112 ; Pilar Urbano L’homme de Villa Tevere. Les années romaines de Josémaría Escrivá, Barcelone, Plaza & Janès, 1995.

Maria Amalia Perez Bourbon