1. La paternité de Dieu.
2. Miséricorde et Providence de Dieu.
3. La paternité de Dieu et l’unité de vie.
4. Jésus et le Père.
5. Dieu le Père dans l’économie du salut.
Chez saint Josémaria, la perception de la paternité divine est inséparablement liée, tant spirituellement que théologiquement, à son expérience spirituelle de la filiation divine. « Mon existence, écrit-il dans AD 143, m’a conduit à me sentir tout spécialement fils de Dieu ; j’ai pu goûter la joie de me blottir contre le cœur de mon Père, pour rectifier, pour me purifier, pour Le servir, pour comprendre et excuser tout le monde, à partir de son amour et de mon humiliation ». Dieu-Père est l’une des clés essentielles à l’heure l’analyse de la pensée de saint Josémaria ; sa présence constante dans des circonstances aussi différentes est qualifiée par une note commune : la joie d’entrer « dans le cœur du Père ». Le langage que saint Josémaria utilise pour parler de la paternité de Dieu est le langage habituel dans la tradition théologique : parfois le terme Père est appliqué à Dieu dans un sens essentiel, c’est-à-dire à toute la Trinité ; d’autres fois, dans un sens notionnel, c’est-à-dire qu’il se réfère exclusivement à la Personne du Père.
1. La paternité de Dieu
Il n’est pas fréquent, ni chez les théologiens ni chez les auteurs spirituels, de trouver une présence de la paternité de Dieu et de Dieu le Père aussi constante et aussi opérante que celle que l’on trouve dans les écrits de saint Josémaria. Toute son œuvre est imprégnée de la présence paternelle de Dieu, de son amour pour ce monde, pour l’homme et pour sa liberté. D’où aussi la clarté et l’universalité avec lesquelles il vénère la dignité humaine au-dessus des races, des nationalités ou des idéologies. Il aimait « marteler » qu' « il n’y a qu’une seule race sur la terre : la race des enfants de Dieu » (QCP 13).
La force avec laquelle la paternité de Dieu est perçue par saint Josémaria signifie aussi que dans sa prédication et ses écrits, la foi en la Providence divine est également présente, et que les attributs de Dieu qui ressortent le plus sont la miséricorde divine et la bonté dans toutes leurs facettes et dans toutes les circonstances de la vie. Alors que, dans la plupart des cas, le titre de « Créateur » est appliqué à Dieu en tant que tel (c’est-à-dire au Dieu Trine), dans d’autres cas, il semble se référer spécifiquement à la Première Personne Trinitaire, comme nous le confessons dans le Credo (cf., par exemple, QCP 65). De cette perception de la paternité de Dieu découlent non seulement le grand optimisme qui transpire de ses écrits, mais aussi les lignes fondamentales de son enseignement spirituel et théologique.
La paternité de Dieu, même avec cette centralité dont nous venons de parler, apparaît déjà dans ses premiers écrits, parmi lesquels Chemin qui reflète de manière très proche la vie spirituelle de saint Josémaria dans les années qui ont immédiatement précédé sa publication. Cette vie spirituelle est façonnée par l’expérience surnaturelle de la filiation divine. Comme preuve à l’appui, et d’une grande utilité, on trouve les annotations et les commentaires de Pedro Rodríguez, dans son édition critique et historique de Chemin, aux points dans lesquels il parle de la paternité de Dieu et dans les abondants paragraphes qu’il cite des Notes intimes.
Dès ces premiers écrits, la paternité de Dieu est considérée avec une tendresse familiale attachante. Cela se voit particulièrement lorsqu’il parle de la paternité de Dieu dans les chapitres consacrés à « l’enfance spirituelle » et à la « vie d’enfance », bien que, bien sûr, « filiation divine » et « enfance spirituelle » soient deux concepts distincts. A ces points, cependant, on peut entrevoir que l’expérience de filiation que saint Josémaria a eue dans son enfance a toujours été pleine de joie. La comparaison de la façon dont Dieu se comporte avec nous – en tant que père plein de délicatesse et de compréhension, sachant s’abaisser à nos capacités comme les parents savent se mettre à la hauteur de leurs jeunes enfants – est fréquemment utilisée dans Chemin, et elle demeure jusque dans ses derniers écrits avec des expressions et des images similaires.
Mgr Echevarría témoigne, dans sa déclaration pour le procès de canonisation : « D’après les détails que j’ai entendus notre fondateur raconter à propos de ses parents, et en particulier avec Don José, je n’ai pas le moindre doute pour en conclure que beaucoup des réflexions qu’il a écrites plus tard dans Chemin, ou qu’il a utilisées dans sa prédication, dans sa conversation et dans sa façon d’amener les âmes à Dieu, lui viennent de ses rapports avec son père quand il était enfant » (CECH, p. 897, nt. 37). José Luis Illanes (cf. Illanes 2008, p. 465) attire l’attention sur la fréquence à laquelle la Paternité de Dieu est citée dans Chemin, en renforçant l’expression Père par le recours à des expressions telles que « ton Père-Dieu » ou « notre Père-Dieu », unissant avec un trait d’union les deux noms pour n’en faire qu’un [1].
2. Miséricorde et Providence de Dieu
Saint Josémaria parle de la paternité divine en insistant fortement sur la miséricorde et la bonté de Dieu. Déjà dans ses premiers écrits, nous trouvons des affirmations grandement significatives et qui font aussi partie de ses convictions les plus intimes : « Ne crains pas la Justice de Dieu. — En Dieu, la Justice est tout aussi admirable et aimable que la Miséricorde : ce sont deux preuves de l’Amour » (C 431). Cette pensée est déjà fixée par écrit en 1932. La date et la clarté avec lesquelles il l’exprime sont d’une grande importance, car les deux choses signifient que la Justice divine n’a jamais été entourée chez saint Josémaria de ce halo alarmiste qui était utilisé dans de nombreux sermons de l’époque. Dès sa jeunesse, il considérait la Justice divine à partir de la définition johannique de Dieu : Dieu est Amour (1 Jn 4, 16) ; en Dieu toutes les perfections sont ineffablement unies, nouées par l’Amour. Ce n’est pas qu’il n’y ait pas de justice en Dieu ; c’est que cette justice est en elle-même le fruit de l’Amour divin ; elle a elle-même des « entrailles de miséricorde », car elle jaillit de l’Amour et conduit à l’Amour (Cf. C 309). En Dieu, la Sagesse, la Justice et l’Amour sont très étroitement unis.
Il s’agit là d’une conviction profonde dans laquelle on voit que la vie spirituelle et le panorama théologique de saint Josémaria sont enracinés dans la vérité de la filiation divine. C’est pourquoi, déjà dans Chemin, se pose la question de savoir comment est la « crainte de Dieu » louée par l’Écriture Sainte, et saint Josémaria écrit : « Timor Domini sanctus : sainte est la crainte de Dieu. — Crainte qui est vénération de l'enfant pour son Père, jamais crainte servile parce que Dieu ton Père n’est pas un tyran » (C 435). Le don de crainte de Dieu (cf. Is 11, 3) est enveloppé dans la lumière de l’Amour, conduisant ainsi à la vénération filiale et à l’adoration ; jamais à la peur servile.
Cette considération théologique de la paternité divine et de sa providence englobe tous les événements de la vie, y compris la mort, comme on peut le voir dans Chemin : « Ne crains pas la mort. — Accepte-la dès maintenant, avec générosité…, quand Dieu voudra…, comme Dieu voudra…, où Dieu voudra. — N’en doute pas, elle viendra à l’heure, à l’endroit et de la manière qui conviendront le mieux…, envoyée par Dieu, ton Père. — Bienvenue soit notre sœur la mort ! » (C 739).
La mort n’échappe pas non plus à la providence amoureuse de Dieu. Il faut en dire autant de la douleur physique et morale dont saint Josémaria a fait amplement l’expérience : elle vient toujours de la main de Dieu, permise par Lui pour notre bien. » Diligentibus Deum omnia cooperantur in bonum », écrivait saint Paul (Rm 8, 28). Saint Josémaria avait l’habitude de résumer ce texte dans l’expression suivante, qui lui servait d’oraison jaculatoire : « Omnia in bonum ! », tout concourt au bien. Les points sur la douleur que nous trouvons dans Chemin manifestent une grande confiance en la Providence, qui n’a pas peur de provoquer « le scandale de la Croix » et, bien sûr, sont une réaffirmation de sa foi dans la bonté et la tendresse de Dieu notre Père. En parlant de miséricorde divine, saint Josémaria nourrit sa méditation à partir des textes de l’Écriture Sainte sur lesquels il revient encore et encore (Cf. QCP 7). « Jésus résume et définit toute cette histoire de la miséricorde divine » (ibid.). Il est sans aucun doute le fruit de valeur infinie de la miséricorde infinie.
3. La paternité de Dieu et l’unité de vie
Dans l’enseignement spirituel de saint Josémaria, le concept d'« unité de vie » est de la plus haute importance ; et le pivot de cette « unité de vie » est de vivre en présence de Dieu : « Tout le panorama de notre vocation chrétienne, cette unité de vie dont l'axe est la présence de Dieu, Notre Père, peut et doit être pour nous une réalité quotidienne » (QCP 11).
Vivre en présence de Dieu devient ainsi la joie la plus intime du chrétien. L’atmosphère biblique est évidente : la joie du bon Israélite était de vivre en présence de Dieu dans la terre promise. Il s’agit de rendre conscients par la foi et par la lutte ascétique cette présence joyeuse, qui est compagnie et amour, parce que Dieu est à nos côtés « comme un Père aimant. — Il aime chacun de nous plus que toutes les mères du monde ne peuvent aimer leurs enfants. — Il nous aide, nous inspire, nous bénit… et nous pardonne » (C 267). C’est pourquoi la vie du chrétien peut être décrite comme vivant en présence du Père, avec joie et optimisme, avec force et espérance sereine, avec amour.
La paternité de Dieu exige que les relations du chrétien avec Dieu ne soient jamais ni un cadeau servile, ni une révérence formelle de simple courtoisie, mais soient remplies de sincérité et de confiance. La parabole du fils prodigue est le fil conducteur de ce passage : « Dieu n'est pas scandalisé par les hommes. Dieu n'est pas lassé de nos infidélités. Notre Père du Ciel pardonne n'importe quelle offense lorsque l'enfant retourne vers Lui, lorsqu'il se repent et demande pardon. Notre Seigneur est Père à tel point qu'Il prévient nos désirs d'être pardonnés et qu'Il prend les devants en nous ouvrant les bras avec sa grâce » (QCP 64). En effet, personne ne pourrait retourner auprès du Père si le Dieu de l’Alliance ne prenait pas l’initiative d’aller à sa rencontre et de l’appeler avec ce que la théologie classique qualifie de « grâce prévenante ». La conversion chrétienne ne se fait jamais seule – Dieu vient à notre rencontre – ni de façon humiliante pour l’homme : elle a la saveur du retour « vers la maison du Père » (Cf. QCP 64).
4. Jésus et le Père
La bonté du Père envers les hommes se manifeste avant tout dans le fait qu’il a envoyé son Fils pour que l’homme ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle (cf. Jn 3, 16). Saint Josémaria en reste ici aux données élémentaires de l’Écriture Sainte, qui l’émeuvent profondément. Jésus-Christ est la grande miséricorde de Dieu envers les hommes. Noël est « le moment choisi par Dieu pour manifester pleinement son amour pour les hommes, en nous livrant son propre Fils » (QCP 22).
Ici, bien sûr, ce que dit saint Josémaria de la paternité de Dieu se concentre sur la Personne du Père, d’où procède toute autre paternité dans les cieux et sur la terre (cf. Ep 3, 15). La perspective, pour parler de la paternité du Père, est essentiellement christologique. Saint Josémaria considère la Personne du Père du point de vue de Notre Seigneur Jésus-Christ : de son Abba, de sa soumission et de son obéissance, de sa confiance filiale.
Nous trouvons chez saint Josémaria des phrases simples, mais d’une grande importance, sur l’union entre le Père et Jésus au cours de sa vie terrestre, surtout si l’on tient compte des différentes variantes de la théologie de la croix (cf. Matthieu-Seco, 1992, pp. 419-438). La paternité du Père embrasse Jésus avec amour à chaque moment de sa vie, en particulier au moment de sa mort. L’affection de Dieu le Père a entouré la mission de Jésus « d'une sollicitude toute pleine de tendresse : Filius meus es tu, ego hodie genui te. Postula a me et dabo tibi gentes hereditatem tuam (Ps 2, 7-8) ; tu es mon fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. Demande, et je te donne les nations pour héritage » (QCP 62). L’application à la réalité vitale du chrétien est immédiate : « Le chrétien qui, suivant le Christ, vit dans cette attitude d'adoration complète du Père, reçoit lui aussi du Seigneur l'assurance d'une amoureuse sollicitude : Puisqu'il s'attache à moi, je l'affranchis, je l'exalte puisqu'il connaît mon nom (Ps 90 [Vg 89], 14) » (ibid.).
Saint Josémaria enseigne à contempler le Père depuis le Cœur du Christ. Il met au premier plan le fait que c’est le Christ qui nous a révélé comment est le Père, qui, par sa prière filiale, nous a appris à appeler Dieu notre Père, qui, par son obéissance pleine d’abandon, nous a appris à accomplir la Volonté du Père : « Jésus est le Chemin, le Médiateur ; en Lui se trouve tout ; hors de Lui, il n'y a rien. En union avec le Christ, qui nous l'a appris, nous osons appeler le Tout-Puissant Notre Père » (QCP 91). Jésus est « le Chemin — le seul —pour s’approcher du Père » (AD 25).
Dans sa prière, Notre Seigneur nous a laissé entrevoir son intimité avec le Père, et cette prière est un enseignement définitif sur la façon dont nous devons prier et comment nous devons traiter Dieu (cf. F 71). Le thème apparaît fréquemment dans les Homélies. « Nous devons tous parler la même langue, celle que nous apprend notre Père qui est aux cieux : la langue du dialogue de Jésus avec son Père, la langue que l'on parle avec le cœur et avec la tête, celle dont vous vous servez en ce moment dans votre prière » (QCP 13).
Suivre le Christ implique de prendre part à son esprit filial. Saint Josémaria, à la suite de saint Paul dans des passages qu’il cite fréquemment (Rm 8, 15 et Ga 4, 6), encourage chacun à se joindre à l’Abba de Jésus (cf. QCP 64, 118, 135, 136, 183). Comme les prières dans les célébrations liturgiques, toute notre vie doit être dirigée vers le Père par le Fils dans l’Esprit Saint. Notre perception de la paternité de Dieu est l’œuvre de l’Esprit Saint : « Le Paraclet, en agissant en nous, confirme ce que le Christ nous annonçait : que nous sommes enfants de Dieu ; que nous n'avons pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte, mais un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba, Père ! (Rm 8,15) » (QCP 118).
L’union du Christ avec le Père – et son obéissance pleine d’abandon – apparaît déjà au numéro 213 de Chemin : « Jésus souffre pour accomplir la Volonté du Père ». Tout au long de son œuvre, il deviendra de plus en plus explicite que cette souffrance salvatrice, comme le commente Pedro Rodríguez à ce sujet : « n’est comprise qu’à la lumière de l’Amour du Père, parce que le Père n’est pas un tyran qui fait souffrir son Fils, mais qui donne au Fils son Amour plein de la miséricorde qu’il a pour l’homme [NdT à vérifier] » (CECH, p. 435). En ce sens, saint Josémaria reprend les deux aspects fondamentaux de la théologie de la Croix : l’immense douleur, ce que la Lettre aux Hébreux 12, 2 appelle « la honte [de la Croix] », et la considération de la Croix glorieuse sur laquelle le Christ étend majestueusement les bras « avec un geste de prêtre éternel » (cf. SR, Cinquième mystère douloureux). La fréquence et l’intensité avec lesquelles saint Josémaria, regardant le Christ et poussant à l’imiter, fait allusion à l’identification du Christ à la Volonté du Père (par exemple, Chemin de Croix,Ière, IIème, IVème & IXème Stations) attire l’attention.
La considération du fait que Jésus révèle l’amour du Père pour l’homme est très fréquente chez saint Josémaria : « l'amour de Jésus pour les hommes, est un aspect insondable du mystère divin, de l'amour du Fils pour le Père et pour l'Esprit Saint (…) L'amour, au sein de la Trinité, se répand sur tous les hommes à travers l'Amour du Cœur de Jésus ! » (QCP 169).
5. Dieu le Père dans l’économie du salut
Saint Josémaria se réfère fréquemment à l’action trinitaire dans l’économie du salut, qu’il présente dans une synthèse qui rappelle les formulations bien connues que saint Irénée aimait tant : tout est à l’initiative du Père des miséricordes ; tout procède de Lui par le Fils dans l’Esprit Saint, et tout Lui revient par la Rédemption du Fils et la sanctification de l’Esprit Saint (cf. Epideixis, no 7). Voici un paragraphe typique : « Le Dieu de notre foi n'est pas un être lointain, qui contemple avec indifférence le sort des hommes (...). C'est un Père qui aime ses enfants au point d'envoyer le Verbe, Seconde Personne de la Très Sainte Trinité, pour que, en s'incarnant, Il meure pour nous et nous rachète. C'est ce même Père aimant qui nous attire maintenant doucement vers Lui, par l'action du Saint-Esprit qui habite en nos cœurs » (QCP 84).
L’initiative du Père est présentée ici dans son action dans le moment présent : le Père nous attire maintenant à Lui par l’action de l’Esprit Saint qui habite dans l’âme ; cette inhabitation est une conséquence de la mission que l’Esprit Saint reçoit du Père et du Fils. L’histoire du salut se réfère à l’initiative du Père quant à sa source, en tout temps, même maintenant, lorsque l’action de l’Esprit Saint nous conduit au Père.
Saint Josémaria se réfère parfois à ce fait avec l’expression « courant trinitaire d’amour pour les hommes ». En ce temps de pèlerinage, l’Eucharistie « perpétue de manière sublime » ce courant d’amour pour les hommes (cf. QCP 85). Saint Josémaria, qui, dans sa prédication, aime s’attarder sur les raisons d’amour qui ont poussé le Christ à instituer l’Eucharistie, souligne également que la présence eucharistique du Christ est le fruit de l’amour trinitaire et, en fin de compte, l’initiative du Père. Un bon exemple en est la fin de la prière liturgique qui est restée inchangée depuis les premières années de la vie de l’Église : la prière s’adresse au Père par le Fils dans l’Esprit Saint (cf. QCP 85). La même chose se produit en parlant de la Sainte Messe : « Dans la Messe, nous invoquons constamment le Père ». Et un peu plus tard : « Toute la Trinité est présente dans le sacrifice de l'autel. Par la volonté du Père, avec la coopération du Saint-Esprit, le Fils s'offre en oblation rédemptrice » (QCP 86).
En conséquence de tout cela, l’apostolat consiste aussi à amener les hommes à Dieu le Père par Jésus-Christ et avec la force de l’Esprit Saint : « Le travail professionnel est aussi apostolat, occasion de se donner aux autres hommes pour leur révéler le Christ et les mener vers Dieu le Père, ce qui n'est qu'une conséquence de la charité que le Saint-Esprit répand dans nos âmes » (QCP 49).
Thèmes connexes : Filiation divine ; Piété ; Sainte Trinité.
Bibliographie : Antonio Aranda, « Appelés à être enfants du Père. Approche théologique de la notion de filiation divine adoptive », in José Luis Illanes (dir.) Le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus Christ, Pamplona, EUNSA, 2000, pp. 251-272 Id., « Expérience chrétienne et sens de la filiation divine chez saint Josémaría Escrivá de Balaguer », PATH, 7 (2008), pp. 461-475 ; Lucas Francisco Mateo-Seco Théologie trinitaire. Dieu le Père, Madrid, Rialp, 2003 Id., « Sapientia Crucis. Le mystère de la croix dans les écrits de Josémaría Escrivá de Balaguer », ScrTh, 24 (1992), p. 419-438 ; Fernando Ocáriz Braña Enfants de Dieu dans le Christ. Introduction à une théologie de la participation surnaturelle, Pampelune, EUNSA, 1972 Id. Nature, grâce et gloire, Pampelune, EUNSA, 2000.
[1] NdT. La traduction la plus usitée en français « Dieu ton Père » ou « Dieu notre Père » traduit moins bien ce renforcement de l’expression « Père ».