Prière à la bienheureuse Vierge Marie
Ad B. Maríam Vírginem
Ô Mère de tendresse et de miséricorde, bienheureuse Vierge Marie, moi, pécheur indigne et malheureux, de tout mon cœur, de tout mon désir, je me réfugie en toi, j’en appelle à ta tendresse : puisque tu as assisté ton Fils très doux lorsqu’il pendait à la Croix, de même, dans ta bonté, daigne m’assister, malheureux pécheur, ainsi que tous les prêtres qui présentent aujourd’hui l’offrande en ce lieu et dans toute la sainte Église, afin que, soutenus par ta grâce, nous puissions offrir le sacrifice digne et parfait en présence de la très haute et indivisible Trinité. Amen.
O Mater pietátis et misericórdiæ, beatíssima Virgo María, ego miser et indígnus peccátor ad te confúgio toto corde et afféctu, et precor pietátem tuam, ut, sicut dulcíssimo Fílio tuo in Cruce pendénti astitísti, ita et mihi, mísero peccatóri, et sacerdótibus ómnibus, hic et in tota sancta Ecclésia hódie offeréntibus, cleménter assístere dignéris, ut, tua grátia adiúti, dignam et acceptábilem hóstiam in conspéctu summæ et indivíduæ Trinitátis offérre valeámus. Amen.
Prière à saint Joseph
Preces ad S. Ioseph
Oh ! Heureux homme, bienheureux Joseph ! à qui il a été donné de voir Dieu que beaucoup de rois ont voulu voir et n’ont pas vu ; ont voulu entendre et n’ont pas entendu ; il vous a été donné non seulement de le voir et de l’entendre, mais aussi de le porter dans vos bras, de l’embrasser, de le vêtir et de veiller sur lui.
. Priez pour nous, bienheureux Joseph,
. Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.
PRIONS
Ô Dieu, qui nous as donné le sacerdoce royal, fais, nous t’en prions, que, comme saint Joseph a eu le bonheur de toucher et porter respectueusement dans ses bras ton Fils unique né de la Vierge Marie, nous portions au service de tes saints autels une telle pureté de cœur, une telle innocence de vie, qu'aujourd'hui nous recevions dignement le très-saint Corps et le précieux Sang de ton Fils, et que nous méritions pour le siècle à venir une récompense éternelle. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Amen.
Antienne parisienne solennelle O felicem virum, composée vers l’année 1400 par Jean de Charlier de Gerson (1358 † 1429), chancelier de l’Université de Paris.
O felícem virum, beátum Ioseph, cui datum est Deum, quem multi reges voluérunt vidére et non vidérunt, audíre et non audiérunt, non solum vidére et audíre, sed portáre, deosculári, vestíre et custodíre!
. Ora pro nobis, beáte Ioseph.
. Ut digni efficiámur promissiónibus Christi.
Orémus
Deus, qui dedísti nobis regále sacerdótium, præsta, quǽsumus, ut, sicut beátus Ioseph unigénitum Fílium tuum, natum ex Maria Vírgine, suis mánibus reverénter tractáre méruit et portáre, ita nos facias cum cordis mundítia et óperis innocéntia tuis sanctis altáribus deservíre, ut sacrosánctum Fílii tui Corpus et Sánguinem hódie digne sumámus, et in futúro sǽculo prǽmium habére mereámur ætérnum. Per Christum Dóminum nostrum. Amen.
Prière de saint Thomas d’Aquin
Orátio S. Thomæ Aquinátis
Dieu éternel et tout-puissant, voici que je m’avance vers le sacrement de ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ. Malade, je m’avance vers le médecin de la vie, impur, vers la source de la miséricorde, aveugle, vers la lumière de l’éternelle clarté, pauvre et indigent, vers le Seigneur du ciel et de la terre.
J’en appelle donc à ton immense générosité, afin que tu daignes soigner mon infirmité, laver mes souillures, illuminer ma cécité, enrichir ma pauvreté, vêtir ma nudité. Ainsi, je pourrai recevoir le pain des Anges, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, avec le respect et l’humilité, la contrition et la ferveur,
la pureté et la foi, la volonté et l’intention, qui conviennent au salut de mon âme.
Donne-moi, je t’en prie, de recevoir non seulement le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, mais aussi la réalité et la force de ce sacrement.
Ô Dieu très doux, donne-moi le Corps de ton Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, ce corps qu’il a pris de la Vierge Marie, donne-moi de l’accueillir de telle manière que je mérite d’être incorporé à son corps mystique et d’être compté parmi ses membres.
Ô Père très aimant, accorde-moi de contempler enfin, à visage découvert, dans l’éternité ton Fils bien-aimé que je m’apprête à recevoir ici-bas sous le voile du sacrement.
Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles.
Amen
Omnípotens sempiterne Deus, ecce, accédo ad sacraméntum unigéniti Fílii tui, Dómini nostri Iesu Christi; accédo tamquam infírmus ad médicum vitæ, immúndus ad fontem misericórdiæ, cæcus ad lumen claritátis ætérnæ, pauper et egénus ad Dóminum cæli et terræ.
Rogo ergo imménsæ largitátis tuæ abundántiam, quátenus meam curáre dignéris infirmitátem, laváre fœditátem, illumináre cæcitátem, ditáre paupertátem, vestíre nuditátem: ut panem Angelórum, Regem regum et Dóminum dominántium, tanta suscípiam reveréntia et humilítate, tanta contritióne et devotióne, tanta puritáte et fíde, tali propósito et intentióne, sicut éxpedit salúti ánimæ meæ.
Da mihi, quǽso, Domínici Córporis et Sánguinis non solum suscípere sacraméntum, sed étiam rem et virtútem sacraménti.
O mitíssime Deus, da mihi corpus unigéniti Fílii tui, Dómini nostri Iesu Christi, quod traxit de Vírgine Maria, sic suscípere, ut córpori suo mýstico mérear incorporári, et ínter eius membra connumerári.
O amantíssime Pater, concede mihi diléctum Fílium tuum, quem nunc velátum in via suscípere propóno, reveláta tandem fácie perpétuo contemplári.
Qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sǽcula sæculórum. Amen.
Prière de saint Ambroise
Orátio S. Ambrósii
De la table de ton festin très doux, Seigneur de tendresse, Jésus Christ, moi, pécheur, je m’approche avec crainte et grand respect : ne pouvant m’appuyer sur aucun mérite personnel, je mets ma confiance en ta miséricorde et ta bonté. Mon cœur et mon corps sont marqués de tant de fautes, dans la maîtrise de mon esprit et de ma langue, j’ai manqué de prudence.
C’est pourquoi, ô Divinité d’amour, ô majesté redoutable, dans ma misère, dans l’étreinte de mon angoisse, je cours vers toi, fontaine de la miséricorde, je me hâte vers toi, pour que tu me guérisses, je prends refuge sous ta protection;
et toi que je n’ose aborder comme juge, j’aspire à toi comme Sauveur.
À toi, Seigneur, je montre mes plaies, à toi, je dévoile ce qui fait ma honte. Je connais mes péchés, grands et nombreux : à cause d’eux, je suis dans la crainte, mais j’espère en ta tendresse, qui est sans mesure.
Regarde-moi donc avec les yeux de ta miséricorde, Seigneur Jésus Christ, Roi éternel, Dieu et homme, crucifié pour l’humanité. Exauce-moi, qui espère en toi, prends pitié de moi, rempli de misères et de péchés, toi qui ne cesses de faire jaillir la source de ta compassion
Salut, toi, la victime qui donnes le salut, offerte pour moi et pour le genre humain sur le gibet de la Croix
Salut, Sang noble et précieux qui coule des blessures de mon Seigneur Jésus Christ crucifié et qui lave les péchés du monde entier.
Souviens-toi, Seigneur, de ta créature, rachetée par ton Sang. Je regrette d’avoir péché, je désire réparer ce que j’ai fait.
C’est pourquoi, Père très aimant, éloigne de moi toutes mes fautes, tous mes péchés, afin que je retrouve la pureté de l’esprit et du corps et mérite ainsi de goûter dignement aux nourritures les plus saintes.
Dans mon indignité, je m’apprête à recevoir en avant-goût cette sainte oblation de ton Corps et de ton Sang : fais que j’y trouve la rémission de mes péchés, la purification complète de mes fautes, le rejet des pensées sordides et la régénération des bonnes dispositions, ainsi que l’accomplissement, pour le salut, des œuvres qui te plaisent, et, pour mon âme et mon corps, un abri très sûr contre les pièges de mes ennemis.
Amen
Ad mensam dulcíssimi convívii tui, pie Dómine Iesu Christe, ego peccátor de própriis meis méritis nihil præsúmens, sed de tua confídens misericórdia et bonitáte, accédere véreor et contremísco. Nam cor et corpus hábeo multis crimínibus maculátum, mentem et línguam non caute custodítam.
Ergo, o pia Déitas, o treménda Maiéstas, ego miser, inter angústias deprehénsus, ad te fontem misericórdiæ recúrro, ad te festíno sanándus, sub tuam protectiónem fúgio: et, quem Iúdicem sustinére néqueo, Salvatórem habére suspíro.
Tibi, Dómine, plagas meas osténdo, tibi verecúndiam meam détego. Scío peccáta mea multa et magna, pro quibus tímeo. Spero in misericórdias tuas, quarum non est númerus.
Réspice ergo in me óculis misericórdiæ tuæ, Dómine Iesu Christe, Rex ætérne, Deus et homo, crucifíxus propter hóminem. Exáudi me sperántem in te: miserére mei pleni misériis et peccátis, tu qui fontem miseratiónis numquam manáre cessábis.
Salve, salutáris víctima, pro me et omni humáno génere in patíbulo Crucis obláta.
Salve, nóbilis et pretióse Sanguis, de vulnéribus crucifíxi Dómini mei Iesu Christi prófluens, et peccáta totíus mundi ábluens.
Recordáre, Dómine, creatúræ tuæ, quam tuo Sánguine redemísti. Pœnitet me peccásse, cúpio emmendáre quod feci.
Aufer ergo a me, clementíssime Pater, omnes iniquitátes et peccáta mea, ut, purificátus mente et córpore, digne degustáre mérear Sancta sanctórum.
Et concéde, ut hæc sancta prælibátio Córporis et Sánguinis tui, quam ego indígnus súmere inténdo, sit peccatórum meórum remíssio, sit delictórum perfécta purgátio, sit túrpium cogitatiónum effugátio, ac bonórum sénsuum regenerátio, operúmque tibi placéntium salúbris efficácia, ánimæ quoque et córporis contra inimicórum meórum insídias firmíssima tuítio. Amen.