Au fil de l'Évangile du vendredi avant l'Epiphanie : la grâce du Baptême

Commentaire de l'Évangile du vendredi avant l'Epiphanie. Le baptême du Seigneur par Jean Baptiste nous annonce la grâce de notre propre baptême. Nous avons été baptisés dans l’Esprit Saint : nous sommes devenus capables de vivre en enfants de Dieu, les pieds dans le monde certes, mais notre tête et notre cœur déjà sur le chemin du Ciel.

Évangile (Mc 1, 7-11)

En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »


Commentaire

Le jour de notre baptême, la grâce intérieure qui a empli notre âme ne s’est bien sûr pas manifestée extérieurement : pas de lumière céleste, pas de voix, pas de colombe, pas de présence visible de notre Ange gardien. Pas non plus de rois mages venus nous visiter !

Mais il n’empêche que la grâce reçue ce jour-là est à l’origine de la plus belle des réalités que tant de gens ne perçoivent malheureusement pas. Comme le dit le chant d’action de grâces si souvent chanté : « Tu es devenu enfant de Dieu et frère de Jésus. Alléluia ! Aujourd’hui l’Esprit repose en toi et chante alléluia ! »

Car nous avons été baptisés dans l’Esprit Saint : nous sommes devenus capables de vivre en enfants de Dieu, les pieds dans le monde certes, mais notre tête et notre cœur déjà sur le chemin du Ciel.

Aujourd’hui est un bon jour pour prendre à nouveau conscience de cette merveilleuse réalité de notre filiation divine, en particulier pour tous ces moments, malheureusement très fréquents, où nous pourrions avoir l’impression que rien ne va. Notre société est si facilement anxiogène : le climat par ci, l’inflation par-là, un virus par ici, un microbe par-là, et j’en passe.

Mieux vaudrait méditer ce point de Chemin : « Les enfants n’ont rien à eux ; tout est à leurs parents… Et ton Père sait toujours très bien comment administrer son patrimoine. » (Chemin, 867)

Unis à Marie et Joseph, qui recevront dans deux jours la visite des Mages, faisons aujourd’hui un bel acte d’abandon que nous déposons dans leurs mains, au pied de la crèche.

Et à tous ceux qui, tout au long de ce mois de janvier, vont nous présenter leurs vœux en les accompagnant de cette phrase prononcée en mode automatique : « Bonne année, bonne santé, surtout bonne santé, parce que c’est ce qu’il y a de plus important ! », sachons leur préciser, le sourire aux lèvres et avec un brin de malice : « Vous voulez parler de la santé spirituelle, bien sûr ! » Et nous aurons l’occasion de les « brancher » sur la seule réalité qui nous attend tous : la vie éternelle.