Pedro Ballester : un jeune missionnaire au cœur simple

À 21 ans, Pedro Ballester quittait cette terre, emporté par la maladie. Mais sa courte vie a laissé une empreinte durable dans le cœur de ceux qui l’ont connu. Étudiant, ami fidèle, chrétien fervent, il a vécu une existence simple et pleinement tournée vers Dieu et les autres. Alors que l’Église se prépare à célébrer le jubilé des jeunes, la figure de Pedro vient rappeler à chacun que la sainteté est à la portée de tous.

Pedro était un jeune comme les autres : passionné par les jeux vidéo, les débats sur la politique internationale, les discussions entre amis. Né en Espagne, élevé au Royaume-Uni, il évolue dans un milieu multiculturel où les catholiques sont minoritaires. C’est pourtant là qu’il fait rayonner sa foi avec naturel et conviction.

À 17 ans, on lui diagnostique un ostéosarcome, un cancer agressif. Dès lors, sa vie prend un tournant inattendu… mais pas comme on pourrait s'y attendre : il ne se replie pas sur lui-même, il ne s’effondre pas. Au contraire, Pedro se donne encore davantage. Chaque rencontre devient pour lui une occasion d’aimer, de prier, d’écouter. Même plié de douleur, il pense d’abord aux autres.

Une infirmière se souvient : alors qu’il venait de vomir à cause de la chimiothérapie, Pedro l’accueille avec un sourire et lui demande comment va sa famille. Un ami témoigne : « Quand on venait lui rendre visite, on ressortait changé… et rempli de paix. »

Sa chambre à la résidence universitaire de Greygarth, à Manchester, devient un lieu d’accueil, de lumière, presque un sanctuaire. Il prie, il rit encore, il console. Quand il apprend que sa maladie est incurable, il sourit à sa mère pour ne pas la faire pleurer.

Pedro n’était pas un « saint-né ». Il s’est battu pour aimer, pour dominer son impatience, pour dépasser ses timidités. Il écrivait ses résolutions dans un carnet, s’examinait chaque soir, cherchait à progresser. Il voulait devenir saint, et il s’en est donné les moyens.

À quelques mois de sa mort, il rencontre le pape François à Rome. Il lui dit qu’il offre ses souffrances pour l’Église et pour lui. Le Saint-Père, touché, bénit Pedro et rit avec lui en recevant un pot de dulce de leche (équivalent à 'confiture de lait' , douceur typique en Argentine - NDT)

Pedro meurt entouré de ses parents, de ses frères et de ses amis. Jusqu’au bout, il reste fidèle à sa devise : « Ma mission, c’est d’amener mes amis à Dieu. »

Un modèle pour aujourd’hui ?

Pedro n’a rien d’un héros inaccessible. Il est profondément jeune, humain, normal. Et c’est justement pour cela qu’il inspire. Dans un monde sécularisé, il montre qu’il est possible de vivre l’Évangile avec audace, au milieu de tous, en gardant une foi joyeuse et simple. À l’approche du jubilé des jeunes, son témoignage est un appel : la sainteté n’est pas une exception, mais une vocation. Elle commence là où tu es, avec ce que tu es, si tu choisis d’aimer et de te donner.