Une vie bouleversée par un message “révolutionnaire”

«C’est en tournant mon premier court métrage sur l’Opus Dei —“Les chemins divins de la terre”— en 1967, que j’ai saisi ce que signifiait son message pour le monde et pour l’Église. Cette découverte a changé radicalement toute ma vie», avoue sans ambages Alberto Michelini.

Le cinéaste italien Alberto Michelini

Réalisateur d’une trentaine de films, le cinéaste italien s’explique: «J’ai compris, à travers les enseignements du bienheureux Escriva, comment dépenser de la meilleure manière cette petite monnaie que chacun de nous possède et que tant de gens dépensent quotidiennement sans s’en rendre compte.

«Comment il est possible d’offrir à Dieu tout ce que l’on fait chaque jour —même les choses les plus insignifiantes. Et comment, dans cette optique surnaturelle, tous nos gestes acquièrent une valeur divine extraordinaire.»

Convaincu, à l’heure de la nouvelle évangélisation, de la nécessité de communiquer au plus grand nombre de laïcs possible ce message «révolutionnaire, très moderne et pourtant aussi vieux que l’Évangile», Michelini a décidé de produire un nouveau film.

Le court métrage La grandeur de la vie ordinaire a donc été lancé à l’occasion du congrès portant sur le même thème, au début de janvier, à Rome. Son objectif: faire comprendre, par des témoignages concrets, ce que signifie sanctifier son travail et vivre sa foi de façon cohérente.

Des coopérateurs de l’Opus Dei —des femmes et des hommes de différentes religions, et même non croyants, qui, sans faire partie de la prélature, collaborent avec ses fidèles pour réaliser des activités culturelles, sociales, éducatives et de bienfaisance— y parlent de l’influence du bienheureux Josémaria sur leur vie.

«La grandeur de la vie ordinaire, résume le cinéaste, est celle que tant de personnes des cinq continents vivent quotidiennement dans leur emploi, dans leur vie de famille, dans leurs relations sociales, en faisant tout avec vision surnaturelle. En faisant tout avec amour et avec la plus grande perfection humaine possible pour l’offrir à Dieu et pour sa gloire.» LE TALMUD

Cet esprit rejoint celui du Talmud, soutient le rabbin Angel Kreiman, lui-même coopérateur de l’Opus Dei. Interviewé à l’occasion du congrès, le président du Conseil international judéo-chrétien d’Amérique latine et vice-président international du Conseil mondial des Églises se dit très proche de l’Église catholique.

«Je trouve que le message de monseigneur Escriva rejoint les enseignements juifs sur la sanctification du travail quotidien. Dans la Genèse, on voit Dieu le Créateur placer l’homme dans le monde pour travailler et pour sanctifier son Nom à travers ce travail quotidien», dit-il.

Le rabbin Kreiman s’émerveille de «l’amour passionné» du bienheureux pour deux Juifs —Jésus et Marie— et du soutien qu’il a reçu de fidèles de l’Opus Dei: «Depuis le début de mes études au séminaire, ils m’ont aidé à aller de l’avant avec ma vocation.» Aussi prie-t-il pour que juifs et chrétiens arrivent unis à la Table du Père, après avoir travaillé ensemble et prié chacun selon sa tradition.

    Nouvel Informateur Catholique // Michèle Boulva