Le Prélat arrive à Montréal

Mgr Xavier Echevarria est arrivé à l'aéroport international Trudeau, à Montréal, le jeudi, 14 septembre. Peu après son arrivée, il a rencontré plusieurs familles de la région de Montréal. Le lendemain, 15 septembre, il s’est rendu au Manoir de Beaujeu, un centre de conférences utilisé pour des retraites et des ateliers et dont les locaux ont été récemment agrandis. Lors de sa visite au Manoir, il a consacré la chapelle et a eu des entretiens avec d'autres couples dont il a loué la fidélité et qu'il a encouragés à maintenir des foyers débordant d’affection et de paix. Au cours de la soirée, il a également rencontré plusieurs prêtres de divers diocèses canadiens, dont ceux d'Ottawa, de Québec, de Longueuil, de Montréal, ainsi que de diocèses du Vermont et du Massachusetts. Il les a remerciés de la générosité dont ils font preuve dans leur ministère sacerdotal et les a encouragés à aimer la sainte messe et à être accessible aux fidèles, surtout dans le sacrement de la réconciliation. Il leur a rappelé que Saint Josémaria avait l’habitude de se recueillir et de prier avant la célébration de la messe. 

Le samedi, 16 septembre, le prélat a rencontré des étudiants universitaires de Montréal, de Québec, d'Ottawa et de Kingston. Un étudiant en comptabilité lui a demandé comment il pouvait rendre le Christ présent dans ses études. Mgr Echevarria a insisté sur l'importance de l'honnêteté et de la cohérence dans les études et a comparé la vie spirituelle au travail quotidien d’un comptable. En effet il appartient à chacun d’établir quotidiennement les gains et les pertes dans la lutte visant à se rapprocher de Dieu. À la fin de la journée, il convient de faire un acte de contrition où l'on demande pardon pour toutes les pertes, ce qui nous permet d'établir le solde de nos rapports avec Dieu, qui pardonne constamment. Il a également encouragé un étudiant chinois récemment baptisé à approfondir sa foi afin de porter la lumière du Christ dans son pays.

Environ 1300 personnes se sont réunies plus tard au cours de la journée pour un grand rassemblement qui a eu lieu au Théâtre Maisonneuve de la Place des arts, au centre-ville de Montréal. Le prélat a d'abord déclaré qu'il était très heureux d'être au Canada, qu’il a décrit comme un immense pays doté d’abondantes ressources et d’un potentiel inépuisable. Saint Josémaria a envoyé les premiers membres de l'Opus Dei au Canada en 1957. Le fondateur de l'Opus Dei entretenait d’immenses espoirs concernant le peuple canadien et a souvent prié pour lui.

« Saint Josémaria était un grand ami de ce pays. Il a beaucoup prié pour vous. Je ne peux vous décrire l'intensité de ses prières car il a commencé à prier avant ma naissance », a-t-il expliqué. En réponse à une question sur la façon de concilier les nombreuses responsabilités que nous imposent le travail et la vie familiale et qui nous incitent parfois à ne pas consacrer de temps à Dieu, le prélat a rappelé l'importance de trouver Dieu dans les petites choses de chaque jour. « Il nous arrive parfois de penser que Dieu souhaite nous voir entreprendre des choses extraordinaires qui exigent de l'héroïsme. Cela peut arriver, mais la plus grande partie de notre vie est faite d'événements très ordinaires concernant le travail, la famille et les amis. Dieu ne se désintéresse pas de ces activités plutôt banales de la vie quotidienne. Si nous nous y consacrons par amour de Dieu et avec le désir de servir les autres, nous les aurons sanctifiées ».

Il a comparé l'amour de Dieu à celui des parents qui sont touchés par les cadeaux que leur font leurs enfants, même s'il s'agit d’une friandise partiellement consommée. Dieu se plaît à nous entendre converser avec Lui, a précisé le prélat. 

Julie Gaudreau, une jeune professionnelle de Saint Hyacinthe, a mentionné au prélat que, au Québec, beaucoup de gens croient qu'il faut aller à l'étranger pour aider les autres. Pourtant il y a beaucoup à faire ici même. Elle lui a fait part du programme de tuteurs qu’elle a créé dans une école réservée aux enfants d'immigrants et s'est empressée d'ajouter que c'est en aidant les autres que l'on devient vraiment heureux. Le prélat l'a encouragée à poursuivre son travail et a rappelé que la tristesse est généralement la scorie de l'égoïsme. Il a ajouté que l'on devrait écrire cela en grosses lettres. Il a mis en garde l'auditoire contre une attitude fort répandue : celle des personnes qui, à la fin d'une longue journée de travail, arrivent à la maison et se plongent dans la lecture du journal, indifférentes aux autres membres de la famille et se refusant même à sourire à leur conjoint. Il ne s'agit pas là d'un détail sans importance, a-t-il noté. Il s'agit plutôt de quelque chose qui importe beaucoup dans la vie du couple. Il a exhorté maris et femmes à « s’aimer à la folie ». Il a recommandé aux parents de conserver une photo de leur famille sur leur table de travail. « Regardez la photo et devenez chaque jour plus amoureux ». Cela dit, le prélat a insisté sur la nécessité d'être sur la même longueur d'onde que ceux qui nous entourent, notamment les membres de la famille. Cette attitude positive aura pour conséquence que les familles connaîtront cette chaleur et cette joie que l’on retrouve dans tous les foyers chrétiens.

À la fin de la rencontre, il a invité les personnes présentes à prier chaque jour pour le pape et à lire le Catéchisme de l'Église catholique, ainsi que le Compendium qui l’accompagne.

Le Prélat se déplace à Toronto

Le 17 septembre, Monseigneur Echevarría s’envola de Montréal vers Toronto où il demeura au Collège Ernescliff, situé sur le campus de l’université de Toronto. Sa première rencontre a été avec des étudiants universitaires à Ernescliff. Il a souligné la nécessité de bien étudier, en indiquant qu’il s’agit là d’une importante obligation. Il a dit notamment que Saint Josémaria était très exigeant non seulement pour lui-même mais aussi pour les autres, y compris le Père actuel lui-même. Saint Josémaria a beaucoup étudié non seulement parce qu’il avait un grand sens du devoir et de la responsabilité envers Dieu mais aussi afin d’aider les autres. Quand il était au séminaire, malgré le fait qu’il avait d’autres plans antérieurs pour une carrière civile, il a obtenu des notes élevées; il n’a pas ménagé ses efforts et il a aidé ses confrères séminaristes.

Plus tard, le Père a passé du temps à recevoir de nombreuses familles de la région de Toronto.

Rencontre avec le Prélat au Roy Thomson Hall de Toronto

Le thème principal de la rencontre a été l’importance de constamment mener une vie chrétienne dans toutes les diverses circonstances de la journée, d’être des chrétiens authentiques au milieu du monde.

Le Prélat a commencé par demander de prier pour tous ceux qui étaient décédés. Il a souligné qu’il avait reçu des nouvelles récemment à la fois bonnes et tristes: le décès de Ms. Mary Mahoney, une numéraire américaine de l’Opus Dei qui avait travaillé près de 50 ans au Kenya et qui est décédée aux États-Unis après avoir subi plusieurs interventions chirurgicales difficiles. Elle a accepté ses souffrances avec joie et elle les a offertes pour le Prélat et pour ses intentions. Il a expliqué qu’il s’agissait également de bonnes nouvelles car il était certain qu’elle était maintenant au ciel. « Nous devons vivre comme cette femme au milieu du monde: constamment de manière chrétienne, en mettant Dieu dans toutes les choses ordinaires de la vie de tous les jours. Voilà ce qui fut l’enseignement constant de Saint Josémaria au nom de qui il visite à nouveau le Canada et Toronto. Saint Josémaria a beaucoup prié pour ce pays et pour les âmes d’ici. Monseigneur Alvaro est venu au Canada et à Toronto il y a quelques années et il ne fait aucun doute que Saint Josémaria et Monseigneur Alvaro del Portillo, son premier successeur, prient tous les deux pour nous tous. Nous aussi, nous nous joignons à eux dans un esprit de prière. »

Après avoir répondu à de nombreuses questions sur la prière, la vie familiale, les média et l’amitié il termina la rencontre en défiant l’auditoire de faire particulièrement attention à la mode et d’aider ceux autour de nous à comprendre la vraie dignité de chaque personne.

À titre d’exemple, une dame déclara qu’elle était catholique non pratiquante jusqu’en 2002: «J’ai changé et je suis devenue une catholique pratiquante grâce au contact avec l’Opus Dei. Ce que je connais de l’Oeuvre de l’intérieur est différent de l’image qu’on en donne dans les média. Quelle est vraiment l’Oeuvre? » Le Père répondit que l’Oeuvre a un simple message: mettre le Christ au sommet de toutes choses. Par moment il y aura des incompréhensions – comme le Christ lui-même en a fait l’expérience – quand nous essayons de travailler pour sa gloire. Il ajouta que l’esprit de l’ Opus Dei dont elle avait été témoin était celui qu’elle devait suivre sans hésitation.

Une visite à une école 

Le 18 septembre, le Prélat s’est rendu visiter l’école de filles Hawthorn à North York. Il a été reçu par un contingent d’environ 250 étudiantes avec leurs parents et le personnel. Leur chorale a chanté pour le Prélat et il a planté un érable sur le terrain devant l’école. Le lendemain le Prélat a rencontré d’autres familles au collège Ernescliff, ainsi qu’un groupe de prêtres et séminaristes, dont plusieurs étudient au séminaire Saint Augustin.

Réunion avec des prêtres à Toronto

En parlant aux prêtres, il a expliqué que Saint Josémaria était une âme qui était en amour avec l’ Eucharistie. Il était très amoureux de Jésus. Et pour cette raison il était également en amour avec les prêtres diocésains qu’il a toujours considérés comme ses frères. Il avait été prêt à quitter l’Opus Dei pour fonder une association ou une institution pour les prêtres diocésains. Le Saint Siège lui avait accordé la permission de le faire si c’était ce qu’il voulait. Mais Dieu est intervenu et lui a demandé de demeurer dans l’ Opus Dei et, à partir de là, de réaliser ses rêves. Les prêtres de l’Opus Dei sont des prêtres séculiers et c’est pourquoi ils ont un lien avec les prêtres diocésains.

Monseigneur Echevarría a mentionné le récent décès du Père Frank Turk, qui fut l’un des premiers à Toronto à joindre la Société sacerdotale de la Sainte Croix. Quel bel exemple il nous a tous laissé, a-t-il dit. Nous devons être des prêtres à 100%! Tout ce que nous faisons doit être fait avec un zèle de prêtre. Nous sommes des âmes pour les autres et non pour nous-même. Nous devons donner toute notre vie pour les autres. Ceci nous donnera une immense joie puisque c’est la sainteté et que la sainteté est toujours joyeuse. Nous ne pouvons nous permettre d’être tristes. Le Prélat a également mentionné que la prêtrise est une fonction publique. Pour cette raison il est important de se vêtir d’habits cléricaux afin que les gens nous reconnaissent comme le Christ. Saint Josémaria a comparé le «clergyman» à un uniforme porté par le chauffeur de taxi pour signaler sa disponibilité. De la même manière nous servons les âmes par notre visibilité, afin de les attirer au Christ.

Pus à l’ouest de Toronto vers Vancouver

Le Prélat est arrive à Vancouver le 22 septembre. Il a demeuré à Glenwood. Là, il a rencontré de nombreuses familles et a également visité Crestwell. Certaines des étudiantes à cet endroit lui ont présenté un phare miniature qu’elles avaient fabriqué. Le Père les a remerciés et leur a dit que chacune d’eux devait être un phare pour orienter les autres en étant un exemple de femmes qui savant prier, bien étudier et qui ne succombent pas aux pressions de l’extérieur d’offenser Dieu.

La rencontre générale avec le Prélat a eu lieu le samedi 23 septembre dans la grande salle de bal de l’hôtel Westin Bayshore au centre ville. Environ 900 personnes étaient présentes, certaines ayant même voyagé à partir l’Alberta et de l’état de Washington. Il dit à la foule assemblée: « Dans peu de temps je quitterai le Canada, et déjà je désire revenir. J’ai appris beaucoup de choses de ce pays et je remercie Saint Josémaria pour cette visite. »

Le Prélat a fait deux demandes. La première étant de prier davantage pour le Saint Père, en rappelant qu’après son élection, Benoît XVI a répété trois fois, « Priez pour moi. »

Les catholiques doivent aimer le Pape comme un père. Je peux vous dire avec une complète   certitude que lorsqu’il célèbre la messe, qu’il travaille et qu’il prie, il pense au bien de toutes les âmes. »

La deuxième demande du Père a été de prier plus pour l’Opus Dei. « C’est une institution de l’Église qui existe pour rappeler à tous que nous pouvons et devons être des saints dans nos vies ordinaires. » Il a mentionné plusieurs pays où l’Oeuvre se prépare à aller: la Russie, le Vietnam, la Roumanie, la Bulgarie.   « Nous avons besoin de l’aide de vos prières afin que lorsque le Christ passera parmi eux, les gens n’auront pas peur de dire oui. »

À un moment Durant la rencontre, madame Maria Doll, venue avec son mari de Calgary, lui a offert un grand chapeau de cowboy avec un certificat faisant de lui un citoyen honoraire de Calgary.

En répondant à une question au sujet de la mode et de la dignité des femmes, il a relaté une anecdote au sujet d’un membre de l’Opus Dei qui était allée magasiner pour des souliers et qui était servie par une employée dont les vêtements étaient un peu trop révélateurs.   « Elle dit à cette fille qu’elle avait un joli visage mais que vêtue de cette façon les gens sur la rue ne regarderaient pas son visage alors que le visage est le miroir de l’âme. »

« La réaction de la fille a été tout d’abord de se couvrir pour ensuite remercier la dame en lui disant: ‘Personne ne m’a jamais rien dit de la sorte auparavant.' Elle a par la suite participé à une conférence sur la mode organisée par certains membres de l’Oeuvre afin d’acquérir un plus grand raffinement dans ce domaine. »

« Soyez courageux, soyez décisifs," réclama le Père en finissant.   "Aimez vos frères et soeurs   Si vous les voyez agir d’une manière qui ne sied pas aux enfants de Dieu, dites leur. »

Durant son séjour le Prélat a fait un tour d’hélicoptère pour voir les lieux où on planifie construire un futur centre de conférences à Britannia Beach au nord de la ville. Il a béni le site et priée pour l’apostolat futur à cet endroit. En admirant la vue de la ville, il s’exclama qu’il s’agissait d’une des plus belles villes qu’il ait jamais vues.