Dès 1962, tous les samedis après-midi, Madeleine et Raphaël Saint-Maurice ouvrent leur maison à Valleyfield afin de faciliter contact et les activités à leurs sept enfants et leurs amis.
En 1964, les Saint-Maurice invitent l’abbé Joseph Escribano, vicaire régional d’alors, à visiter une propriété de 40 acres située à Coteau-du-Lac, près de Valleyfied : le Manoir de Beaujeu, construit en 1826. Encouragés par saint Josémaria, des membres de l’Oeuvre et des amis cherchent à acquérir le Manoir afin de se doter d’un instrument adéquat pour organiser des retraites et des séminaires pour les gens de Montréal, Québec, Ottawa et Toronto. Au fil des ans, le rayonnement du centre de rencontre requiert des aménagements subséquents Le Centre de gestion hôtelière Soulanges est contruit pour répondre aux besoins qui s’y rattachent.

Après Montréal, Québec et Coteau-du-Lac, l’expansion de l’Oeuvre au Canada se poursuit à Toronto dès la fin des années ’60, à l’occasion de l’arrivée d’Angleterre d’un professeur de littérature anglaise, Jonathan de Villiers. Des voyages s’organisent vers la Ville-Reine pour répondre aux besoins de l’apostolat jusqu’en 1982, date où les premiers centres s’installent grâce à la généreuse coopération d’hommes et de femmes. Tout avait commencé dans les maisons des surnuméraires venus s’établir à Toronto pour des raisons professionnelles, comme les Rebello, originaires de Montréal. Fin novembre 1983, on célèbre la première messe, suivie de la visite du Cardinal Carter de Toronto et, en mars 1988, de celle de don Alvaro del Portillo, premier successeur de saint Josémaria.
La venue à Ottawa, en 1977, d’un couple de surnuméraires mexicains, les Castañedas, et d’un jeune couple, les Manganiello, marque les débuts du travail apostolique dans la capitale canadienne. L’abbé Soria, avec l’accord de l’archevêque, s’y rend régulièrement pour dispenser la formation. On s’installe d’abord dans un petit appartement, loué grâce à la générosité des Castañedas, retournés dans leur pays natal mais dont le cœur est resté au Canada. À partir du 15 septembre 1989, la Résidence Universitaire Valrideau offre aux jeunes étudiantes un climat familial qui facilite leur travail. Quant aux hommes, avec l’aide de coopérateurs et après diverses solutions temporaires, ils peuvent enfin s’installer chez eux, dans la Résidence Parkhill, où plusieurs découvrent la beauté de la sanctification au milieu du monde.
Pendant ce temps, l’Ouest attend… Au milieu des années ’70, Zoltan Szabo, premier violon de l’Orchestre de Calgary, y arrive avec sa famille. Devenu membre de l’Opus Dei en Suisse, il demande l’aide de l’Opus Dei. Des voyages sporadiques commencent vers Calgary et bientôt, Edmonton. La même situation se répète à Vancouver en 1973, lorsque Marietta Dee, surnuméraire, y arrive avec sa famille. Elle doit se rendre à Manille ou à San Francisco pour recevoir sa formation. Elle prie et insiste tout en faisant connaître le message de l’Opus Dei aux femmes qu’elle rencontre quotidiennement. En 1984, elle peut rassembler plus de 60 amies qui reçoivent alors la visite du vicaire régional d’alors, l’abbé Joseph Soria. Dès lors, les voyages se succèdent vers Vancouver jusqu’en août 1997, alors qu’on inaugure le premier centre de femmes de l’Opus Dei sur la côte du Pacifique. Le 2 octobre, anniversaire de la fondation de l’Opus Dei, une vingtaine de surnuméraires émues rendent grâce à l’occasion de la première Eucharistie célébrée dans une petite maison de Vancouver.

Les résidences universitaires, Crestwell Study Center, Glenwood Study Center de Vancouver et le Manoir de Beaujeu apparaissent comme autant de preuves de la foi solide de femmes et d’hommes ordinaires. Forts de la foi du fondateur, il faut poursuivre encore aujourd’hui notre marche vers tous les villages et les villes de notre immense pays où tant de personnes souhaitent entendre l’appel à la sainteté au milieu du monde, notre lieu de rencontre avec Jésus-Christ, afin de construire une société plus humaine.
