JMJ de Lisbonne en 2023. Visite du Pape François à Bruxelles en 2024. Jubilé des jeunes à Rome en 2025. Et le club Fontenelle sur la brèche à chaque occasion : « Parce que François est Pierre. Parce que Léon est Pierre », affirme Grâce, une des responsables du groupe.
Le décollage risque d’être manqué : le volontariat prévu pendant la semaine romaine, auprès de personnes défavorisées, tombe à l’eau. Dare-dare, le groupe trouve des alternatives. Pas compliqué dans la Ville éternelle : sites antiques, basiliques, piazzas, vias et ruelles. Le tout à la « sauce Jubilé », avec des concerts, des témoignages et une foule immense de jeunes venus de tous les continents qui anime chaque coin de rue. Chaque gelato, chaque file d’attente, chaque trajet en métro est une occasion de rencontre.
Première visite ? Les catacombes de saint Calixte, judicieux quand on sait que le séjour est conçu pour suivre les traces des premiers chrétiens. Anne est touchée par la rencontre avec les martyrs : « On se sent très proches d’eux parce que leur combat est notre combat de tous les jours. Nous montrer chrétiens n’est pas toujours facile. Eux, ils n’ont pas renié leur foi, au risque de perdre leur vie… et leur foi était exactement la même que la nôtre aujourd’hui ».
Marie-Charlotte et Clara parlent de leur rencontre fortuite avec Mgr Fisichella, le grand patron du Jubilé : « On lui a demandé de transmettre au Pape qu’on prie beaucoup pour lui… chaque jour quand on dit le chapelet, au moins ! ». Pour Blandine, c’est justement le Pape Léon qui l’a beaucoup émue : « Lors de la veillée à Tor Vergata il a voulu porter lui-même la croix du Jubilé. En plus, il nous a parlé d’une manière très touchante : ses paroles font vraiment écho en moi. Et un détail me touche particulièrement : il est resté longtemps à genoux en prière devant le Saint-Sacrement ». La veillée à Tor Vergata reste gravée dans les esprits de toute l’équipe : la joie, l’enthousiasme mais surtout le silence priant d’une foule d’un million de jeunes.
Les moments de prière parsèment la journée du groupe, y compris précisément quelques minutes devant le Saint-Sacrement. « J’ai appris à Fontenelle à vivre de rencontres avec Jésus plusieurs fois par jour tous les jours. Ça m’aide de penser que c’est comme Snapchat : un jour de conversation avec quelqu’un équivaut à une flamme et plus tu cumules de flammes plus cette personne est proche… j’aimerais qu’il y ait beaucoup de flammes dans ma relation avec Jésus ». Une autre manière d’exprimer ce que le Pape n’a cessé de répéter : « C’est pourquoi la rencontre avec Jésus correspond aux attentes les plus profondes de notre cœur, car Jésus est l’Amour de Dieu fait homme » (Dialogue du Saint-Père Léon XIV avec les jeunes).
Les rencontres avec des jeunes d’autres pays sont très riches : Bangladesh, Biélorussie, Corée… Le climat d’entraide dans les moments plus difficiles ne laisse personne indifférent. Elise témoigne : « Dans les moments difficiles, on chantait, on partageait l’eau, on s’encourageait, on s’intéressait vraiment aux autres », alors que les groupes ne se connaissent pas forcément. « Même les policiers ont partagé leur pique-nique avec nous ! ».
Et comment oublier la rencontre des belges ? Joie des retrouvailles lors de la Messe célébrée par Mgr Terlinden avec des centaines de jeunes de Belgique. Amicie quitte Rome en ruminant un conseil de l’évêque pour le groupe : « On lui a demandé un conseil pour vivre le Jubilé et il nous a dit qu’on devait rentrer en Belgique avec le sens de la mission ».
Le passage de la porte sainte et la démarche du Jubilé a marqué un jalon dans l’aventure romaine. « J’ai mieux compris le cadeau de l’indulgence plénière et pourquoi l’Église nous encourage à recevoir le sacrement du pardon dans cette démarche. D’ailleurs, nous avons vu des milliers de personnes se confesser au Circo Massimo. C’était très, très impressionnant. Je suis spécialement marquée par l’accolade qu’un pénitent a donné au prêtre qui venait de le confesser, en signe de reconnaissance », commente Joséphine.
Sixtine est fort touchée de sa rencontre avec saint Josémaria : « J’ai prié longuement devant sa tombe. Chacune de nous a pu lui demander ce qui lui tient à cœur… surtout que nous aussi nous aspirons à la sainteté ». Faisant écho aux paroles de Léon XIV : « Aspirez à de grandes choses, à la sainteté, où que vous soyez. Ne vous contentez pas de moins. Vous verrez alors grandir chaque jour, en vous et autour de vous, la lumière de l'Évangile » (Homélie du Pape). « On se donne rendez-vous pour une selfie au Ciel ! ».