La dévotion du curé d'Ars envers la Vierge Marie

Au cours de l'Angelus du 15 août, le pape a fait le lien entre le curé d'Ars et la Vierge Marie. Il nous propose "quelques réflexions qui peuvent tous nous aider, spécialement nous, les prêtres, à raviver notre amour et notre vénération pour la Vierge Très Sainte".

Chers frères et sœurs,

Au cœur du mois d'août, temps de vacances pour beaucoup de familles et pour moi aussi, l'Eglise célèbre la solennité de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. C'est une occasion privilégiée pour méditer sur le sens dernier de notre existence, aidés par la liturgie d'aujourd'hui qui nous invite à vivre dans ce monde tournés vers les biens éternels, pour partager la même gloire que Marie, la même joie que notre Mère. Tournons donc le regard vers Notre-Dame, étoile de l'espérance, qui éclaire notre chemin terrestre, en suivant l'exemple des saints et des saintes qui ont eu recours à elle en toute circonstance. 

Vous savez que nous célébrons l'Année Sacerdotale en mémoire du saint Curé d'Ars, et je voudrais puiser dans les pensées et les témoignages de ce saint curé de campagne quelques réflexions qui peuvent tous nous aider, spécialement nous, les prêtres, à raviver notre amour et notre vénération pour la Vierge Très Sainte.

Les biographes attestent que saint Jean-Marie Vianney parlait de la Vierge avec dévotion, et en même temps avec familiarité et spontanéité. « La Sainte Vierge - avait-il coutume de répéter - est sans tache, ornée de toutes les vertus qui la rendent si belle et agréable à la Sainte Trinité ». Et encore : « Le cœur de cette bonne Mère n'est qu'amour et miséricorde, elle ne désire que nous voir heureux. Il suffit seulement de se tourner vers elle pour être exaucé ». Le zèle du prêtre transparaît dans ces expressions. Animé du souffle apostolique, il se réjouit de parler de Marie aux fidèles, et il ne se fatigue jamais de le faire. Même pour un mystère difficile comme celui de l'Assomption, il savait le présenter par des images efficaces comme celle-ci : « L'homme était créé pour le ciel. Le démon a brisé l'échelle qui nous y menait. Notre Seigneur, par sa Passion, nous en a formé une autre... La Sainte Vierge est en haut de l'échelle et la tient à deux mains ».

Le saint Curé d'Ars était surtout attiré par la beauté de Marie, beauté qui coïncide avec le fait d'être l'Immaculée, seule créature conçue sans l'ombre d'un péché. « La Sainte Vierge - affirmait-il - est cette belle créature qui n'a jamais dégoûté le bon Dieu ». Quel exemple de bon et fidèle pasteur donna-t-il avant tout, même dans cet amour filial pour la Mère de Jésus, grâce auquel il se sentait attiré vers le ciel. « Si je n'allais pas au ciel - s'exclamait-il - comme je serais peiné ! Je ne verrais jamais la Sainte Vierge, cette créature si belle ! ». Il consacra donc plusieurs fois sa paroisse à la Vierge, recommandant particulièrement aux mamans de faire la même chose chaque matin avec leurs enfants. Chers frères et sœurs, faisons nôtres les sentiments du saint Curé d'Ars. Et avec la même foi, tournons nous vers Marie montée au Ciel, lui confiant de manière particulière les prêtres du monde entier.

A l'issue de la prière de l'Angélus, le pape a salué les fidèles en différentes langues. Voici ce qu'il a dit aux pélerins de langue française :

En ce jour de l'Assomption, j'accueille avec joie les pèlerins de langue française venus à Castel Gangolfo pour la prière de l'Angélus. Au cœur de ce mois d'août, qui pour beaucoup est un temps de repos, l'Église nous donne de célébrer la gloire sans pareille de la Vierge Marie. Humble servante du Seigneur elle a été associée dans son corps à la résurrection de son fils Jésus, devenant pour toute l'humanité un gage d'espérance. En contemplant Marie, je vous invite à vous ouvrir comme elle à la confiance et à vous abandonner à la tendresse et à la fidélité de Dieu. Que la Vierge Marie veille sur l'Église et sur toutes les familles !