Des Sévillans à Shanghai

Alors que les Jeux Olympiques de Pékin viennent de commencer, nous vous proposons le témoignage de deux surnuméraires de l'Opus Dei, partis vivre en Chine pour raisons professionnelles.

Pepe et Luisa, à gauche sur la première marche, avec leurs enfants et des amis.

Shanghai : « Rien que d’y penser nous en avions la chair de poule». Cependant Pepe et Luisa avec leurs sept enfants ont quitté Séville pour aller en Chine.

Le sanctuaire de Seshan, à Shangaï

« Père, nous allons habiter Shanghai, en Chine ». Luisa en a parlé au prélat de l'Opus Dei en octobre 2007, lors d'une réunion au sanctuaire de Torreciudad, entourés des familles venues prier la Sainte Vierge. 

Aujourd’hui, Luisa et Pepe, surnuméraires de l’Opus Dei, sont à Shanghai avec leurs sept enfants. Bien que les catholiques ne soient pas nombreux, ils ne se sentent pas seuls.

Ils ont découvert la piété des chrétiens de ce pays et désormais, ils apprécient tout spécialement les prières de tous ceux qui les soutiennent en cette nouvelle situation.

Et, surtout, ils ont toujours recours à la Sainte Vierge. C’est ce qu’ils nous confient eux-mêmes :

« La dernière semaine du mois de mai, à Shanghai, nous avons eu beaucoup à faire. Nous avons reçu des amis de l’Opus Dei venus nous voir de Hong Kong pour nous apporter leur aide spirituelle.

Nous avons eu une récollection et un cours de doctrine chrétienne sur l’œcuménisme.

Le Pape avait prévu que le 24 mai 2008 fût un jour de prière pour l’Église en Chine. Et, comme de bien entendu, nous avons suivi le conseil du Pape.

De ce fait, comme c’était le mois de mai, nous avons organisé un pèlerinage au sanctuaire de Notre Dame de Sheshan car nous nous sommes dit que cela ferait plaisir à Benoît XVI.

Le sanctuaire est à 20 km du centre de Shanghai. Bâti sur une colline, il fut érigé par des religieux de la Compagnie de Jésus dans les années 30.

Pendant la révolution culturelle, il fut détruit par les Gardes Rouges, puis reconstruit par la suite. De nos jours c’est le principal centre de pèlerinage marial de Chine.

Nous sommes partis, en minibus, de la paroisse Saint Pierre, après la messe de onze heures. Dans notre groupe, il y avait des Chinois, des Mexicains, des Italiens, des Chiliens et des Espagnols. Nous avons été agréablement surpris, à notre arrivée, de voir combien les gens étaient dévots de la Sainte Vierge.

Notre Dame de Sheshan.

En dépit des efforts des autorités pour éviter qu’un grand nombre de pèlerins viennent de tous les coins de la Chine montrer leur amour à la Sainte Vierge, il y avait là une poignée de courageux.

Aux pieds de Notre Dame de Sheshan, nous avons dit le chapelet et la prière magnifique que le saint-père avait composée pour confier l’Église de Chine à Notre-Dame de Sheshan dont voici un extrait : 

Notre Dame de Sheshan, soutiens l’engagement de tous ceux qui, en Chine,  au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer, afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus. 

Dans la statue qui  domine le Sanctuaire, tu élèves ton Fils, le présentant au monde avec les bras grands ouverts en un geste d’amour.

Ici, en Chine, nous savons qu’au fil des heures de la journée, le soleil se lève,  ou qu’il se couche quelque part ailleurs et que partout l’on prie pour nous. Quant à nous, nous prions pour ceux qui sans doute souffrent le plus : le Timor, Bagdad, Beyrouth…

Il était quinze heures à Shanghai, neuf heures à Rome. Ce 24 mai, 34 de nos frères de l’Opus Dei étaient ordonnés prêtres et nous avons choisi de dire le chapelet pour eux.

Nous avons demandé à la Sainte Vierge qu’ils soient de très saints prêtres et qu’il y en ait un au moins qui puisse venir à Shanghai dans un futur proche. Ici il y a beaucoup à faire !

Nous avons toujours en tête, nous, nos amis et nos enfants qui sont encore jeunes, les paroles d’encouragement du Père à Torreciudad :

« Mes enfants, dit-il,vous ne partez pas tout seuls, toute l’Œuvre part avec vous ! Nous prions tous les jours pour la Chine et pour vous ! Courage ! La terre bénie de Chine doit donner beaucoup de fruits à l’Église ! »